Je vous emmène à la découverte des chefs d'oeuvre artistiques et historiques aux quatre coins de la France et de Belgique (et des pays limitrophes). 

L'occasion de faire découvrir ou redécouvrir des merveilles méconnues de notre patrimoine mobilier comme les tentures de l'Apocalypse d'Angers, le Retable d'Issenheim à Colmar, Le Cratère de Vix, Le Jugement dernier de Beaune, Les neufs peintures de la Vente de Lucerne à Liège, le sarcophage de Sancta Chrodoara à Amay, le Trésor d'Oignies à Namur...

Le Jugement dernier (de Rogier van der Weyden)

Il fut peint entre 1443 et 1452 à la demande de Nicolas Rolin (fondateur des Hospices de Beaune) pour la chapelle de la grande salle des pauvres. Il était fait pour que les malades puissent le voir depuis leur lit. Il est classé à titre de Monument Historique depuis le 10 octobre 1891:

Pour découvrir l'oeuvre, je ne peut que vous conseillé cet très belle animation explicative sur le site des Hospices: http://hospices-de-beaune.com/jugement-dernier/


( Source )

L'oeuvre est exposée dans la salle Saint-Louis des Hospices (au fond à droite, prêt de l'entrée). C'est d'ailleurs un cas assez rare d'une oeuvre de cette époque resté sur son lieu d'origine:

47°01'20.71" N 4°50'11.13" E


( Picasa )

Le jubé de la Chapelle Saint-Fiacre du Faouët


Un jubé est une clôture qui sépare les religieux dans le chœur et le reste des personnes suivant la messe dans la nef. Celui du Faouët fut réalisé entre 1480 et 1492 par Olivier Le Loergan. Il est en bois polychromié de style gothique flamboyant:


(Petit-patrimoine.com)

Admirez la finesse des détails des bois ajourés:


( Source)

Le jubé se trouve dans le chapelle du hameau de Saint-Fiacre:


( 48°00'50.55" N 3°29'14.96" W )

Les Gargouilles de l'ancienne église des Cordeliers de Toulouse:


En 1873, l'ancienne église des Cordeliers doit être détruite suite à un incendie survenu deux ans plus tôt. Ses gargouilles datant du XIIIème au XVIème siècle sont retiré et entreposé. Elles entrent au musée des Beaux-Arts de Toulouse en 1911, il n'en reste alors plus que 15 sur les environs 25 que l'église comptait initialement.

Elle marquent l'introduction du gothique dans le midi qui a lieu lors de leur réalisation. L'église des Cordeliers appartenait en effet au style gothique méridional:


( Panoramio )


( Source )

Elle sont exposées dans l'aile Ouest du cloitre du Musée des Beaux-Arts de Toulouse: 


( 43°36'02.82" N 1°26'47.39" E )

Sarcophage paléo-chrétien de église Notre-Dame-de-Romigier de Manosque:


L'autel de l'église contient un sarcophage datant de la fin du 4ème- début du 5ème siècle réalisé en marbre de Carrare par les ateliers de Arles et qui fut découvert dans le campagne près de la ville. Selon la légende, c'est dans ce sarcophage que fut découvert la statue de la vierge du 12ème siècle vénéré aujourd'hui dans l'église. Le sarcophage représente sur sa face principale les douze apôtres répartit de part et d'autre d'un symbole de la résurrection (un chrisme, aujourd'hui disparu), le tout sous un ciel étoilé:


( Source )

Le sarcophage sert d'autel à l'église Notre-Dame-de-Romigier de Manosque:


( 43°50'01.46" N 5°47'00.17" E )

Fresques de la chapelle Saint-Sébastien de Lanslevillard:

L'intérieur de cette chapelle rectangulaire, presque dépourvue d'ouvertures, renfermé un remarquable ensemble de peintures de la deuxième moitié du 15ème siècle ou du 16ème. Les peintures sont divisé en 53 scènes qui retracent la vie du Christ et de Saint-Sébastien (invoqué contre la peste, les peintures aurait d'ailleurs été offertes par Sébastien Turbil, rescapé de la maladie):

Photo de l'ensemble des peintures dans la base MédiatheK: ICI
Les photos sont un peu floue mais elles permettent de découvrir d'un peu plus prêt les peintures et l'état de conservation des couleurs: ICI 

L'extérieur:


(Source)

L'intérieur:


(Source)


(Source)

Retable de Fromentières:

La petite église de Fromentières s’enorgueillit de possédé un retable anversois acheté par le curé de l'église à Chalons en Champagne le 6 juin 1715. En plus de sa forme typique, son origine est confirmée par un poinçon représentant une main (symbole de la ville d'Anvers). Le retable date du 16ème siècle et à été réalisé (à Anvers) par l'école de Nuremberg. Il est classé comme mobilier depuis 6 Août 1881:

Vous pouvez découvrir les scènes d'un peu plus près >>>ICI<<< et >>>Là<<<


(Source)

La scène de la crucifixion:


(Source)

Les vitraux de Folon de Burcy:


De 1968 à 1985, l'artiste belge Jean-Micheal Folon réside dans le petit village de Burcy. En 1992, il propose au maire, en souvenir de son passage dans le village, d'offrir des vitraux à l'église du village à condition que l'on détruise le château d'eau qui encombre la place publique. Sa demande est entendue et les vitraux sont inaugurés en 1997.

Ce ne sont que ses deuxième vitraux, il en a fait peu au cours de sa vie mais on reconnait déjà sa patte que l'on retrouvera dans le plus grand ensemble qu'il fera par la suite à Waha (Nous en reparlerons ...  )

Les vitraux retracent trois étapes de la légende de Saint-Amand: Fondateur d'église et monastères, Sauvant un condamné du gibet, domptant un serpent (et le fessant rentré dans son entre) et fessant fleurir son bâton planté dans le sol: 

Découvrir les 5 vitraux: ICI
L'histoire en détail et la réalisation des vitraux: ICI

Vitraux de Saint-Amand domptant le serpent et le miracle du bâton:


Source

Les vitraux sont dans le chœur de l'église de Burcy:


( 48°14'21.93" N 2°31'19.51" E )

  Excellents ces vitraux !!

Peinture de Jean Cocteau de la Chapelle Saint-Pierre:

Jean Cocteau réalise ses premières peintures murales pour une chapelle dans celle dédiée à Saint-Jean de Villefranche-sur-Mer. Datant du 16ème siècle, la chapelle va perdre sa fonction exclusivement religieuse et devenir le tribunal de la Prud'homie des pêcheurs de Villefranche. En 1957, Jean Cocteau réalise les peintures de la façade et de l'ensemble de l'intérieur. Ces derniers se divisent en 5 scènes: 2 représentent la vie quotidienne méditerranéenne et 3 de la vie de Saint-Pierre:   

Plus d'infos et quelques photos ICI


(Source)

La chapelle située juste devant le port:


( 43°42'10.92" N 7°18'42.61" E )

Le Chant du monde

A l'image du retable de Beaune, le contenant est aussi remarquable que le contenu. Nous sommes dans les Hospices d'Angers, un des plus remarquable bâtiment gothique de ce type qui nous soit parvenu. 

Il fallait bien une si grande salle pour recevoir Le Chant du monde de Jean Lurçat, un ensemble de 10 tapisseries commencée en 1957 et finie en 1965. Chacune des 10 tapisserie fait 4m40 de haut mais ont une largeur variable pour former un ensemble de 80 mètres de long ( soit la plus grande tapisserie contemporaine du monde ). 

Le champ du monde est une version moderne de la Tenture de l’Apocalypse d'Angers (on en parle ICI) que Jean Lurçat découvre en 1937. Les différents panneaux marquent l'évolution de la destruction de la vie vers la célébration de la création humaine. A sa mort, l'ensemble fut offert à la ville d'Angers par son épouse et placé dans l'ancienne Hôpital Saint-Jean (le seul espace capable de le recevoir):

Les 10 tapisseries dans l'ordre >>>ICI<<<


(Source)

La Tapisserie se trouve dans l'ancienne Hôpital saint-Jean, devenu Musée Jean-Lurçat et de la tapisserie contemporaine:


( 47°28'40.90" N 0°33'24.58" W)

Très intéressant et beau, ce sujet, Okapi.

Merci Okapi, vous nous proposez-là de jolies choses à voir et à lire.

Les Mosaïques de Ganagobie:


A 20 km au Nord de Manosque, l'abbaye Notre-Dame de Ganagobie domine la vallée de la Durance depuis le 10ème siècle. Une fois passé le superbe portail roman du 11ème siècle, on découvre dans le transept et les absides l'un des plus remarquable ensemble de mosaïque romane de France.

Ce superbe ensemble de mosaïques réalisées entre 1120 et 1130 couvrent aujourd'hui une surface de 72m². Elles sont réalisée exclusivement en tessons noir, rouge et blanc et représentent des motifs variés et réalistes, comme Saint-Georges terrassant le dragon ou un éléphant

Pour pouvez découvrir les mosaïques en détail avec explications >>>ICI<<<


( Source - quelques belles autres photos des mosaïques sur ce site )


(Source)

L'abbaye depuis la vallée de la Durance:


( 43°59'30.21" N 5°55'47.10" E)

Cratère de Vix:

Tout commence en 1953 lors qu'un agriculteur de Vix découvre fortuitement une tombe celte resté intacte sous son tumulus arasé au pied du Mont Lassois. Rapidement, on découvre que la tombe n'appartient pas à n'importe qui: il s'agit d'une tombe à char d'une princesse de la fin du 6 ème siècle avant Jésus-Christ.

En dehors d'un torque en or, la pièce la plus remarquable de la tombe (aussi appelée "Trésor de Vix") est un gigantesque cratère. Cette immense vase de bronze d'une capacité de 1100 litres mesure 1m64 et pèse 280 kilos. Il fut réalisé vers le deuxième quart du 6ème siècle dans un atelier corinthien du Sud de l'Italie.

Sa dimensions et sa manufacture remarquable en font une pièce d'exception, le fait qu'elle est parcourut une telle distance en dit aussi assez long sur la puissance de sa propriétaire. Apparemment le site de la tombe est classé à titre de monument mais pas le trésor qu'il contenait ne fait l'objet d'aucune protection.

Un petit site internet sur le trésor: Le Fabuleux Trésor de Vix

Oui, il fait quant même 1m64 :


(Source)

Détail de la frise:


(Source)

Le trésor de Vix se trouve au Musée du Pays Châtillonnais à Châtionnon-sur-Seine. On en fait tellement de pub qu'on oublierait presque que c'est un musée de la région et pas seulement sur le trésor:


( 47°51'49.16" N 4°34'29.01" E )