okapi07 a écrit:

Grand foudre d'Émile Gallé

Des foudres, j'en ai vu pas mal. Mais c'est la première fois que je vois une telle déco ! Vraiment magnifique . Allez, pour fêter ça, on se débouche une bouteille ?

Hors de question, Winnie  : [url=https://www.lalibre.be/regions/bruxelles/2023/09/15/bruxelles-ivre-ce-touriste-casse-une-statue-a-peine-renovee-Q4USYAVQBFCRRBGFXSBTODM4Q4/#:~:text=Dans la nuit de dimanche %C3%A0 lundi%2C un,le bras de la main tenant le flambeur.]L'alcool est dangereux pour le patrimoine[/url] (même en France) ...

La Chambre bleue de Suzanne Valadon

En 1923, Suzanne Valadon peint "La Chambre bleue". Malheureusement, les sources ne donnent aucune information sur la génèse de l'oeuvre. Valadon est alors au fait de sa gloire, une belle revanche pour cette femme qui a posé pour d'autres peintres - Henri de Toulouse-Lautrec, Renoir,... - avant que ces dessins ne soient présenté (sur les conseils de son mari, Miquel Utrillo) à Edgar Degas qui, impressionné par son talent, la prend comme élève. 

Cette huile sur toile de 90x116cm représente une femme allongée dans des draps bleus à motifs blanc - qui ne sont pas sans rappeler ceux de Matisse que l'artiste à côtoyer -. Valadon s'inscrit à la suite d'une série d'oeuvre représentant des femmes nues commencée avec la Vénus d'Urbin du Titien et poursuivie par la Grande Odalisque d'Ingres ou l'Olympia de Manet. Mais elle effectue un virage à 180°: sa "Vénus" n'offre plus sa nudité au regard de l'observateur et ne le regarde même plus, elle est là pour elle-même. Formes généreuses, simple pyjama rayé et cigarette aux lèvres, c'est une femme moderne et plus du tout idéalisée. Comble de la subversion, là où Le Titien plaçait un chien aux pieds de la Vénus, symbole de fidélité; et là où Manet plaçait un chat à la queue dressée, symbole érotique; Valadon place une pile de livre: fini la femme objet et l'objet de désir, celle-ci est cultivée et devient autonome par le savoir.
Quant à savoir qui est cette dame, c'est très probablement une proche de l'artiste (qui n'utilisait jamais de de modèle professionnel): il s'agit vraisemblablement d'une employée de maison.

En plus de démontrer tout le talent de Suzanne Valadon, cette oeuvre est d'une modernité exceptionnelle autant dans le fond que dans la forme et témoigne - autant que la vie générale de l'artiste - l'émancipation de la femme dans la société après la Première Guerre mondiale. Il aura toutefois fallu un siècle et que l'on réhabilite les femmes dans l'histoire de la peinture au XXème siècle pour s'en rendre compte. Valadon est d'ailleurs redevenu une icone féministe et cette oeuvre a été reprise par d'autres artistes, principalement féminines.


( Source )




( Source )

La peinture appartient au Centre Pompidou à Paris mais est en dépôt au Musée des Beaux-Arts de Limoges:


( 45°49'42.21" N 1°15'57.43" E )

Trésor d'orfèvrerie de Saint-Jean-du-Doigt

Soyons franc d'entrée de jeu: aucune source ne permet de connaître l'origine de ces 17 pièces d'orfèvrerie, ni la raison pour laquelle elles ont été rassemblées dans cet église. De plus, l'ensemble a eu une existence chaotique: entre les pillages, vols, incendies et dons, le nombre de pièce et leur location n'a cessé de varier. Toute cette histoire serait trop longue et complexe à résumer ici.

Pour ce qui est la situation actuelle, il comporte 17 pièces et certaines peuvent être datées par leurs poinçons (qui donne aussi parfois leur lieu de fabrication). Il se comporte:
1) Le buste-reliquaire de Saint-Mériadec (fin du XVème ou début du XVIème siècle);
2) Le bras-reliquaire de Saint-Maudet (vers 1500) par Jehan Grahant, orfèvre à Morlaix;
3) Le reliquaire du doigt de Saint-Jean-Baptiste, dont le don de la relique au XVème siècle a créé un important pèlerinage (au point de donner son nom à la localité);
4) Le calice et patène attribuées à Guillaume Floch (XVIème siècle?);
5) Le calice N°2 (XVIème ou XVIIème siècle) et patène (1647);
6) La croix de procession (seconde moitié du XVIème siècle);
7) La paire de burette (XVIIème ou XVIIIème siècle);
8) L'ostensoir (1698) par Thomas Maillard, orfèvre à Morlaix;
9) Le calice N°4 et patène (XVIIIème siècle);
10) Le coffret aux saintes huiles (XVIIème ou XVIIIème siècle);
11) Le pied de calice (XVIIème siècle) par Thomas Maillard;
12) Le calice N°3 et patène (XVIIIème siècle) par Claude Barbe Guillou, orfèvre à Morlaix;
13) Le ciboire des malades à custode (XVIIIème siècle);
14) Le ciboire des malades à custode pédiculé (XVIIIème siècle);
15) La navette à encens;
16) Le seau à aspersion et son goupillon (seconde moitié du XVIIIème siècle);
17) Le ciboire en argent de Thomas Maillard.
La plupart de ces pièces sont classés Monument Historique à titre d'objet. 

En dépit de son histoire compliquée et de l'attribution des pièces qui fait parfois encore débat, cet ensemble est remarquable par le nombre et la qualité des pièces qu'il rassemble. À côté du reliquaire du doigt de Saint-Jean-Baptiste (N°3) qui a une grande importance pour les croyants, le calice et patène attribuées à Guillaume Floch (N°4) sont les 2 pièces les plus remarquables pour leur finesse d'exécution et leur état de conservation:


( Source )

Le calice et patène attribuées à Guillaume Floch (N°4). Admirez la finesse des détails:


( Source )

Le reliquaire du doigt de Saint-Jean-Baptiste (N°3):


( Source )

Le trésor se trouve dans l'église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-du-Doigt:


( 48°41'40.47" N 3°46'21.54" W )

La Dame de Saint-Sernin

En 1885 ou 1888 selon les sources, l'abbé Frédéric Hermet commence d'étude d'une pierre sculptée le long d'un chemin à Saint-Sernin-sur-Rance. Il vient de mettre la main sur une des pièces les plus exceptionnelles de ce qu'il va nommer les "statues-menhirs" (et même plus exactement, ce qu'on qualifie aujourd'hui de "statues-menhirs du groupe du rouergat" car ce groupe cohérent de 146 statues se répartis entre l'Aveyron, le Tarn et l'Hérault). Par ses publications, le monde scientifique découvre le monolithe sous le nom de "La Dame de Saint-Sernin".

Haute de 113cm, large de 56 et épaisse de 18cm, ce bloc de grès permien sculpté sur toutes ses faces - il s'agit donc bien d'une sculpture et non d'un menhir - représente une femme. Il présente presque l'ensemble des attributs possibles pour une représentation féminine de ce groupe de statue: des détails anatomiques - des yeux, des seins, des bras et des jambes repliées ainsi que les omoplates dans le dos entre lesquels passent deux nattes de cheveux -, des vêtements - une double ceinture fait le tour de la sculpture et enserre un vêtement plissé -, des accessoires - un pendentif en "Y" et plusieurs rangées de colliers. Les lignes horizontales sur le visage ont été attribuées à des scarifications ou des tatouages. Sur certaines statues masculines (exemptes de seins et de colliers), un "objet-poignard" - peut-être une arme, mais indéterminée - est parfois visible sur le ventre, parfois suspendu à un baudrier.
Découvertes isolées en pleine campagne, la datation de ses pierres est très difficile. Toutefois, la comparaison entre les objets représentés et ceux découverts lors de fouilles permet de les dater entre 3300 av. J-C et 2200 av. J-C (les deux datations au Carbone 14 réalisées sur le contexte archéologique de deux statues découvertes récemment confirment cette estimation avec leur datation de 2700 av. J-C).

L'histoire ne dit pas pourquoi cette statue-menhir féminine est devenu la plus célèbre du groupe du rouergat - peut-être était-elle juste l'exemple le plus complexe publié par l'abbé Hermet qui a créé le terme de "statue-menhir" et qu'elle a donc servit d'étalon depuis plus longtemps que les autres...-. Toujours est-il qu'il s'agit d'une des statues parmi les plus complète parmi tous les attributs sculptés connus de ce groupe et qu'elle nous est parvenue dans un très bon état de conservation.

Je vous renvoie vers la très intéressante page du Musée Fenaille consacrée aux statues-menhirs ICI. Et si vous voulez la manipuler en 3D, ICI.


( Source )


( Source )

La Dame de Saint-Sernin de dos:


( Source )

La sculpture se trouve au Musée Fenaille de Rodez. Le musée expose 17 originaux de statues-menhirs - la plus grande collection du genre d'Europe - dont certaines ont considérablement inspirées un enfant du pays, le peintre Pierre Soulage:


( 44°20'56.96" N 2°34'35.83" E )

Polyptyque d'Anchin

Durant son mandat d'abbé à la tête de l'Abbaye d'Anchin, de 1511-1543 (sources incertaines) - et probablement entre 1509 et 1513 -, Charles Coguin commande un polyptique à Jehan Bellegambe, peintre à Douai. Mainte fois déplacé, il est démembré en 1803. Il faut attendre 1832 pour que le docteur Escallier le reconstitue et qu'il le cède en 1857 à Notre-Dame de Douai. Il est exposé de 1914 à 1918 au Musée allemand de Valencienne et est finalement légué au Musée de Douai après la première guerre mondiale.

Le polyptique, en huile et tempéra de 178cm de haut et 360cm de large, se compose d'une partie centrale, de deux volets fixes de part et d'autre et deux volets mobiles de même forme que les volets fixes. 
Il présente deux positions: le retable ouvert, avec une trinité entourée de la vierge et saint Jean-Baptiste sur la partie centrale, les apôtres sur le volet gauche et des saints sur le volet de droite; et le retable fermé avec, de gauche à droite, l'Abbé Coguin (et sa suite) sous la protection de Charlemagne; le christ en gloire; la vierge; le prieur et les moines. 

Le polyptique est la plus grande oeuvre (en taille) de Jean Bellegambe. Il est remarquable par son état de conservation et sa qualité d'exécution.


( Source )

Le panneau de la Vierge. Notez la finesse des détails et le nombre remarquable de personnages: 250 au total sur l'ensemble du polyptique!: 


( Source )

Le polyptique se trouve au Musée de la Chartreuse de Douai:


( 50°22'28.56" N 3°04'32.96" E )

Papiers peints du Château de Syam

En 1822, Jean-Emmanuel Jobez, maître des forges de Syam, décide de construire une nouvelle maison un peu plus à l'Est des forges, dans un parc boisé. Alors à la fois Maire de Morez, Député du Jura, franc-maçon et passionné de culture italienne (et accessoirement très riche du fait qu'il a hérité des forges), il souhaite construire une maison à la hauteur de son prestige. Il fait appel à l'architecte Champonnois l'aîné et s'inspire des villas de Andrea Palladio et Claude-Nicolas Ledoux. À la mort de Jean-Emmanuel Jobez en 1828, son fils Alphonse Jobez mène à bien la construction jusqu'en 1830 et fait réaliser les décors jusqu'à durant les années 1840.

Parmi ces décors se trouvent des papiers peints, une innovation à l'époque. Chaque pièce qui en possède forme un ensemble unique d'une manufacture prestigieuse. Malheureusement, aucune source ne précise leur nombre exacte - minimum 6 -, les thèmes représentés - au moins des scènes grecs et des vues panoramiques de paysages italiens -, ni même surface totale en mètre-carré!

Toutefois, ces papiers peints forment le plus grand ensemble du genre dans une demeure privé ouvert au public, qui plus est d'une qualité et d'un état conservation exceptionnel.


( Source )


( Source )

Les papiers peints se trouvent dans le Château de Syam:


( 46°42'16.68" N 5°56'39.37" E )

Annonciation dite de Philippe le Hardi 

Avouons le d'entrée de jeu, dire qu'il y a peu d'information sur cette oeuvre est un euphémiste! Cette annonciation du début du XVème siècle et d'un atelier bourguignon présente deux sculptures en ivoire polychromes (la vierge et l'ange annonciateur) posés sur un socle en ébène. Chose rare, l'oeuvre possède encore son étui en cuir d'origine estampillé du blason de Philippe le Hardi.

Même si les informations sont totalement manquantes, cette oeuvre est dans un très état de conservation et conserve encore son étui d'origine (qui la rapproche de Philippe le Hardi). Je ne peux rapprocher cet exceptionnel écrin que de celui de la "Tablettes à écrire, étui et stylet" du TreM.a à Namur:


( Source )


( Source )

La sculpture et son étui sont conservés au Musée d'Art et d'Histoire de Langres:


( 47°51'52.99" N 5°20'00.86" E )

Vitraux de Robert Morris de la Cathédrale de Maguelone

En 2002, à la suite d'une commande publique, les nouveaux vitraux de la Cathédrale de Maguelone sont inaugurés: ils sont l'oeuvre de l'artiste Minimaliste américain Robert Morris.
Les 17 vitraux sont de deux couleurs - bleu clair ou miel -, unis et représentent les ondulations concentriques produites par un galet jeté dans l'eau. Ils ont été réalisés par thermoformage par les Ateliers Duchemin à Paris (avec une technique inventée pour l'occasion). 

Si les oeuvres de Robert Morris sont présentes dans de nombreux musées d'art contemporain à travers le monde, les 17 vitraux de Maguelone sont les seuls vitraux qu'il a réalisé. Par leur sobriété (mais pas dénuée d'une grande complexité technique dans la fabrication du verre et leur exécution) qui permet de se concentrer sur l'effet produit, ils sont représentatif du mouvement Minimaliste dont Robert Morris est une figure de proue:


( Source )


( Source )

Les vitraux se trouvent dans le cathédrale de Maguelone:


( 43°30'44.88" N 3°53'00.69" E )

Les automates Jaquet-Droz

En 1774, l'horloger Pierre Jaquet-Droz présente à Neufchâtel quatre automates qu'il a réalisé de 1767 à 1774 avec son fils Henri-Louis Jaquet-Droz et Jean-Frédéric Leschot. Ses automates, dont trois nous sont parvenus, avaient pour but d'amuser les cours royales européenne (et attirer les commandes à la maison d'horlogerie Jaquet-Droz), relever le défi de la miniaturisation et montrer le savoir-faire de la maison. 

Les trois qui nous sont parvenus sont:
- Le dessinateur: capable de réaliser 5 dessins différents;
- La musicienne: capable de réellement jouer 5 partitions différentes sur un orgue;
- L'écrivain: capable d'écrire n'importe quel message de 40 caractères rentré dans le mécanisme.
En plus de leurs capacités indiquées dans leurs noms, le réaliste a été poussé dans des petits détails qui les rendent plus réalistes comme leurs yeux qui suivent leur(s) main(s) pendant leur fonctionnement.

Sans équivalent à l'époque de leur création, d'une complexité et d'un réalisme exceptionnel, ses trois automates préfigurent les robots modernes par leur miniaturisation et leurs différents jeux possibles (qui peut presque être considéré comme de la programmation).
De plus, en parfait état de fonctionnement, le musée d'art et d'histoire de Neufchâtel - qui les abrite depuis leur rachat par la Société d'histoire et d'archéologie de Neuchâtel en 1906 - organise des démonstration de leur fonctionnement chaque premier dimanche du mois.

Avouons-le: l'émerveillement devant leur fonctionnement est toujours intact 250 ans après leur création...


( Source )

Deux des cinq dessins du dessinateur (le profil de Louis XV et "Mon toutou"):





Les automates se trouvent au Musée d'art et d'histoire de Neuchâtel: 


( 46°59'30.02" N 6°56'09.44" E )

Les bancs maculés de sang de l'église d'Angoville-au-Plain

Aux première heures du 6 juin 1944, la 82ème et 101ème divisions aéroportées sont parachutés avec comme mission de couper la route principale qui relie Cherbourg à Paris. Parmi eux, les médecins Robert E. Wright et Ken Moore de la 101ème division. Dès leur arrivée, il choisissent l'église Saint-Côme-Saint-Damien d'Angoville-au-Plain pour en faire un poste de secours.
Le jour même, ils commencent à prendre en charge des soldats américains, n'hésitant pas à se mettre en danger pour aller les récupérer dans la campagne et les ramener en brouette, mais aussi des civiles. Durant les deux jours suivants, les combats font rage dans le village et l'église change plusieurs fois de camp. Les deux médecins prennent alors les charge les soldats allemands et parviennent à exiger que les allemands entrent dans l'église sans armes. À la fin des combats le 8 juin 1944, les deux médecins sont parvenus à sauvent 80 personnes.

Durant ces 3 jours, les blessés étaient allongés sur les bancs de l'église et les traces de leur sang sont encore incrustés dans le bois 80 après: elles sont la trace tangible des horreurs de la guerre qui frappent aveuglément les deux camps et les civiles.

Pour l'anecdote, Robert E. Wright est toujours resté très lié à la localité. À sa mort le 21 décembre 2013, à l'âge de 89ans, il a été enterré derrière l'église.


( Source )


( Source


( Source )

Les traces se trouvent sur les bancs de l'église Saint-Côme-Saint-Damien d'Angoville-au-Plain:


( 49°20'57.48" N 1°15'12.31" W )

Vénus de Tayrac

En 1880, le maire du village de Tayrac fait don d'une petite statue décapitée au Musée des Beaux-Arts d'Agen. On ne connait pas la date de sa découverte, seulement le lieu de sa découverte près du village de Tayrac. En 1921, la tête est retrouvée non loin de la première découverte. Elle est acquise en 1958 par le directeur des Musées de France et les deux fragments sont rassemblées en 1959. 

Recomposée (à l'exception des bras), cette statuette en albâtre d'Etrurie et marbre de Carrare mesure 34cm. Par la préciosité de ses matériaux - en particulier l'usage du marbre de Carrare - et sa finesse, les recherche se sont rapidement orientées vers un portrait impérial. La coupe de cheveux permet de la dater à la fin du IIème siècle. Même si cette période voit se succéder plusieurs empereurs, la comparaison avec les portraits sur les pièces de monnaie autorise à identifier la statuette comme étant un portrait de Didia Clara, fille de l'empereur Didia Julianus (qui ne régna que deux mois en 193). Si cette identification se confirme, ce serait son seul portrait connu identifié avec certitude. 
De plus, par ses épaules dénudées, elle se rattache au modèle de la Vénus Genetrix, protectrice du mariage et de la fécondité du couple. Associer un portrait impérial et une Vénus Genetrix traduit le rôle des femmes de la famille impériale de perpétuer la dynastie.

Parmi les 6 portraits impériaux miniatures connus en Gaume, la Vénus de Tayrac est l'un des deux seuls retrouvé au milieu privé (sous réserve de fouilles pour confirmer que les autres éléments retrouvés avec la statuette étaient bien ceux d'une villa). Il pourrait donc dénoter d'un culte ou du moins un attachement à la famille impériale de la part des propriétaires.
Quoi qu'il en soit, cette statuette est exceptionnelle par sa préciosité et son état de conservation (et vraisemblablement unique concernant la personne représentée, ainsi que le mode de représentation).

Je vous renvoie vers l'article un peu plus complet du site du musée =show&tx_cimassociation_displayassociations[association]=3661&tx_cimassociation_displayassociations[controller]=Association&cHash=6c0c3276f22de8184edcd1971787847f]ICI. Et si vous voulez la manipuler en 3D ICI


( Source )

La statuette se trouve au Musée des Beaux-Arts d'Agen: 


( 44°12'12.62" N 0°36'58.22" E )

okapi07 a écrit:

La statuette se trouve au Musée des Beaux-Arts d'Agen: 

 Pas très loin de chez moi. La prochaine fois que je me trouverai à Agen, j'irai voir.

Fresques de Jorge Carrasco du Menoux

En 1968, Jorge Carrasco visite l'église Notre-Dame du Menoux, le village natale de sa femme Simone. Il voit dans les murs blancs de l'édifice une surface à investir: il va passer les 8 années suivantes - de 1968 à 1976 - à enduire bénévolement les 450m² intérieur de fresques.

Cette fresque abstraite et très colorée représente les forces créatrices de la nature et l'Apocalypse.

Cette oeuvre unique dans l'oeuvre de Jorges Carrasco a aussi permis de faire connaître le village bien au delà de l'Indre et attirer de nombreux visiteurs:


( Source )


( Source )



Les fresque se trouvent dans l'Église Notre-Dame du Menoux:


( 46°33'13.59" N 1°34'05.24" E )

Pendule astronomique de Passemant

Le 23 août 1749, l'ingénieur Claude-Siméon Passemant présente une pendule astronomique à l'Académie royale des sciences. Il lui a fallu 20 ans pour élaborer les plans et douze ans à l'horloger Louis Dauthiau pour l'exécuter. 

Sachant que Louis XV apprécie les sciences, le duc de Chaulnes lui présente la pendule le 7 septembre 1750 au Château de Choisy-le-Roi. Le roi l'acquière et commende en 1753 un coffret de style rocaille aux bronziers Jacques et Philippe Caffieri.
Le 15 janvier 1754, la pendule - qui a alors pris son apparence actuelle - est installé dans une pièce des Petits appartement du Roi qui prend alors le nom de "Cabinet de la Pendule". Elle ne le quittera que de 1797 à 1833.
En 2022, à l'occasion du tricentenaire du sacre de Louis XV, la pendule à fait l'objet d'une restauration qui a permit de la nettoyer, de la remettre en marche et de refaire parler d'elle.

La pendule indique, de haut en bas:
- La position exacte des planètes connues à l'époque - de Mercure à Saturne - dans un globe de cristal; 
- L'heure;
- La date (qu'elle pourra indiquer jusqu'en 9999);
- Les phases de la lune (avec un mécanisme spécial pour représenter les éclipses partielles et totales).

La pendule astronomique de Passemant est exceptionnelle par sa qualité de conception, d'une complexité sans équivalent à l'époque, et qu'elle soit encore parfaitement en état de marche aujourd'hui:


( Source )

Vue de l'arrière de la pendule. Les trois autres faces sont vitrées pour pouvoir parfaitement voir le mécanisme (qui était, au XVIIIème siècle, aussi importante que l'apparence globale de l'horloge):


( Source )



La pendule se trouve dans le Cabinet de la Pendule des Petit appartements du Roi du Château de Versailles:


( 48°48'12.36" N 2°07'30.62" E )

"Non-violence" de Carl Fredrik Reuterscärd

Bouleversé par l'assassinat de son ami John Lennon le 8 décembre 1980, l'artiste suédois Carl Fredrik Reuterswärd se lance dans la création d'une oeuvre pour prolonger son message de non-violence. Rapidement, les esquisses prennent la forme d'une arme au canon noué mais il faut attendre 1985 pour que les premières sculptures soient réalisées. Au nombre de trois, ses exemplaires originaux sont installés devant la gare de Malmö en Suède en 1985; devant le siège de l'ONU à New York en 1988 (après avoir été offert par le gouvernement luxembourgeois); et devant le bâtiment Jean Monnet, complexe administratif de la Commission européenne, sur le plateau du Kirchberg à Luxembourg (la date d'installation n'est pas précisée). Un quatrième exemplaire, de taille réduite, se trouve au Musée des Esquisses de Lund en Suède depuis 1985. 

La sculpture représente un Colt Python 357 dont le canon est noué (et donc incapable de tirer). 

En 1993, la sculpture est utilisée comme logo pour "The Non-Violence Project", une organisation à but non-lucratif ayant pour but d'éduquer les jeunes à résoudre les conflits sans recourir à la violence. L'organisation s'est aussi donnée comme but d'inaugurer des répliques de l'oeuvre à travers le monde. Ainsi, on peut en voir une devant le Mémorial de Caen, Centre d'histoire de la résistance et de la déportation à Lyon ou dans le jardin du Musée Olympique à Lausanne.

Quarante ans après sa création, l'oeuvre exposée au Kirchberg est donc l'un des trois premiers originaux de ce qui est devenu un symbole fort, internationalement connu, et qui a été réapproprié par de nombreux autres artistes dans le monde:


( Source )


( Source )

La sculpture se trouvais devant le bâtiment Jean-Bonnet jusqu'à ça démolition en 2017. Il se trouve désormais dans le Parc Central, derrière le Centre National Sportif et Culturel d'Coque, sur le plateau du Kirchberg à Luxembourg:


( 49°37'33.69" N 6°09'18.81" E )