Les Jardins de Valloires Argoules Somme
50°20'49.80''N 1°49'10.83''E
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Les
Jardins de Valloires sont des jardins botaniques et paysagers (8 ha). Il sont situés en Picardie maritime, proche de l'estuaire de l'Authie, sur les terres de l'ancienne abbaye cistercienne de Valloires à Argoules (Somme). Ils sont labellisés
Jardin remarquable, ils sont ouverts tous les jours de la mi-mars à la mi-novembre.
Les jardins, conçus par Gilles Clément,
ouvrent au public en 1989. Le parc héberge plus de 5 000 taxons
végétaux, soit 75 familles botaniques, 698 genres et 2030 espèces et
mettent l'accent sur les plantes de Chine, du Japon et de l'Asie
centrale ou d'Amérique du Nord acclimatées au climat picard. L'espace
est un lieu de promenades et d'apprentissage. Composé en jardins
thématiques qui viennent enrichir et diversifier notre connaissance du
monde végétal au travers d'expériences ludiques, paisibles et
sensorielles.
Installés au pied de l'abbaye du XIIe reconstruite au XVIIIe siècle, les jardins se partagent en cinq espaces :
- un jardin régulier, à la français, dans le prolongement du bâtiment (roseraie, pelouse et cloître végétal associés aux jardins blanc, jaune et bleu),
- un jardin des Iles, à l'anglaise rassemblant l'essentiel de la collection botanique (distribué en îles : d'hiver, d'ombre, des lilas, d'argent, des Viornes, des Deutzias et Spirées, des feuillages pourpres, etc.),
- un jardin des cinq sens (destiné principalement aux enfants avec des ateliers ludiques),
- un jardin de marais, en contrebas,
- et, un jardin de l'évolution, dominant l'ensemble et se terminant en trois chambres, hommage à Lamarck
Chaque mois, le paysage est renouvelé par de nouvelles floraison ou
feuillaison. La météorologie influant, un décalage jusqu’à trois
semaines est possible par rapport à la liste suivante
- janvier: écorces des bouleaux, des Prunus et des érables, Floraisons des cornouillers (Cornus mas), noisetier tortueux, topiaire d'if, d'osmanthus
- février : mahonia, hamamélis, saule, noisetier, crocus,...
- mars : forsythia, narcisse, hellébore, muscari, scille et jacinthe,...
- avril : cerisier et autre Prunus, spirée, pommier, magnolia, amélanchier,...
- mai : viorne, marronnier, rose botanique, deutzia, lilas, primevère japonaise,...
- juin : rose, géranium vivace,...
- juillet : Hortensia, buddleia, lavande, tilleul, ...
- août : hydrangea, millepertuis, potentille, fuchsia, crocosmia,...
- septembre : hibiscus, fusain, sorbier, clerodendron, anémone, aster,...
- octobre : essentiellement des feuillages colorés comme les érables, sumac, liquidambar, mais aussi les baies comme l'argousier, et quelques floraison tardives comme le colchique,...
- novembre : feuillages colorés comme le mélèze, ginkgo, cyprès chauve, fougère, prêle,...
- décembre : les topiaires decharmille, osmanthus, d'if...
Des confins du plateau picard à l'estuaire ouvert sur la Manche, l'Authie serpente. Le fleuve tirerait son nom du celtique
alt, évoquant hauteur et profondeur ; à Valloires, l'encaissement est bien visible dans le paysage.
Dans ce secteur, le plateau culmine aux environs de 100 m. Entre basse
vallée de l'Authie et estuaire, en rive gauche, le jardin occupe une
superficie de 8 ha avec un dénivelé de 25 m sur le versant d'un plateau
crayeux où s'est incisée la vallée. Au sommet du jardin, depuis le
jardin de l'évolution, on domine le paysage marécageux du fond de la
vallée, organisé en étangs et canaux, prairies humides, roselières et
peupleraies et, on aperçoit le plateau céréalier de l'autre versant. Une
série de petits vallons secs entaillent les versants de la vallée. Le
fond de vallée est occupé par des alluvions anciennes et des sédiments
tourbeux ; le plateau est couvert de limons, l'ensemble est d'âge Quaternaire et repose sur la craie du Crétacé supérieur.
Le petit fleuve est aussi frontalier et c'est sans doute la raison
d'une part des aléas de l'abbaye. Entre provinces d'Artois et de
Picardie, frontière septentrionale du royaume de France en 1526, le fleuve côtier est depuis 1789 une limite entre les départements du Pas-de-Calais et de la Somme.
Sur la rive picarde, l'abbaye et les jardins sont desservis par la route D 192 entre Argoules et Nampont.
C'est un paysage du XXe qui s'ancre aux pieds d'une abbaye implantée
au XIIe siècle. Le jardin a été inauguré en 1989 après deux années de
travaux.
L'origine contemporaine des jardins remonte à 1981 lorsque le
pépiniériste-collectionneur Jean-Louis Cousin du Pas-de-Calais recherche
un site pour sa collection de roses et de quelque 3 000 variétés et
espèces nord-asiatiques et américaines. En 1985, la Région de Picardie,
le Département de la Somme et le Syndicat Mixte de l'Aménagement de la
Côte Picarde (SMACOPI) décident de construire de nouveaux jardins aux
pieds de l'abbaye de Valloires. C'est à la même période que les
collectivités picardes, dans un même élan culturel, décident de créer
également des jardins botaniques au
Camp César (La Chaussée-Tirancourt, Somme) dans le cadre du futur parc archéologique de Samara.
À partir de 1987, Gilles Clément, jardinier-paysagiste mondialement connu, qui a également conçu le Parc André Citroën et Jardin botanique du Domaine du Rayol, signe à Valloires son premier grand jardin.
Sa conception s'intègre parfaitement à l'environnement "naturel" et au
caractère historique des lieux, sans pour autant reprendre tous les
codes du jardin monastique. Valloires est un jardin contemporain, où les
plantes sont classées non pas par espèce ou horizon géographique mais
selon des critères de couleurs, de ressemblances ou d'autres encore
(plantes piquantes, plantes insolites...). Le paysagiste connaît
particulièrement les plantes mais également les insectes et en tient
compte dans ses réalisations. Pour illustrer la pensée du concepteur :
"le jardin en mouvement suppose que le jardin change constamment de
forme, mais que le jardinier en est constamment le créateur"
Le maître d'oeuvre pour le chantier est Philippe Niez et la maîtrise
d'ouvrage appartient au Syndicat Mixte d'aménagement de la Côte Picarde
et au Syndicat Intercommunal du Ponthieu-Marquenterre.
A propos de la classification choisie à Valloires, G. Clément écrira "
les objets et les êtres, au fil du temps, se sont vus dénoncés par des
modes de .
En effet, une originalité des jardins de Valloires tient en une
collection préexistante, multiple ; à cette contrainte inhabituelle, le
paysagiste a choisi "d'opposer un tissu de formes simples".
Jean-Louis Cousin: pépiniériste donateur et directeur 1986-1992, Gilles
Clément: concepteur 1986 et 2004, Philippe Niez: Maitrise d’œuvre 1986,
Miguel Georgieff: Maitrise d’œuvre 2004, Christophe Ponceau: rénovation
1998, Vincent Delaitre: directeur 1996-2008, Romain Duthilleul:
directeur 2008-..., Hubert Buquet: chef Jardinier 1986-...
Devant la façade de l'abbaye, la partie centrale est occupée par un
jardin strict d'inspiration « jardin d'abbaye ». Il est composé d'une
roseraie (80 variétés de roses en collection), associées à des
simples (plantes médicinales), condimentaires et même des légumes présentés en
carrés de 5 x 5m, tels que les Cisterciens concevaient le tracé du
jardin. Les jardins ont repris certaines des formes révélées dans un
plan de l’abbaye dressé en 1785.
Au milieu de la grande pelouse, le cloître végétal s'ouvre sur la
roseraie, implantée dans l'ancien potager de l'abbaye. De chaque coté de
cet espace de respiration, deux jardins de couleur, l'un blanc bordé
par une allée bordée de cerisiers, rappelant la couleur de la bure des
moines cisterciens, l'autre bleu symbolisant l'attachement des moines à
la proximité de l'eau.
Jardin BlancComposé uniquement d'arbres, arbustes, vivaces et annuelles à
Floraison blanche comme les 'mix Border' anglais. Ces massifs rappelle
appellation de "moine blanc" donné aux cisterciens qui occupaient
précédemment l'abbaye.
Allée des CerisiersComposée de 40 cerisiers à fleur, elle resplendit généralement début avril. Plantée uniquement de
Prunus Shirotae Mount Fuji, ils produisent de grandes fleurs blanches, doubles et parfumées.
Jardin BleuComposé uniquement d'arbres, arbustes, vivaces et annuelles à
Floraison bleu. Ces massifs sont un hommage à l'eau omniprésente et au
travail des cisterciens qui ont rendu exploitable la vallée de l'Authie
en creusant des canaux, des étangs et des moulins. Les moines
cisterciens ne pouvant manger de la viande, avaient pour habitude de
s'installer dans les zones humides pour y pratiquer l'aquaculture, le
poisson étant autorisé à la consommation par l'ordre Cisterciens.
Cisterciens vient d'ailleurs de Citeaux (abbaye de) voulant dire roseaux
en vieux français.
Jardin JauneComposé uniquement d'arbres, arbustes, vivaces et annuelles à Floraison Jaune.
La roseraieCette roseraie
est particulièrement intéressante par sa conception : les variétés
choisies sont peu employées dans les roseraies classiques, avec une
dominante de blanc et de roses très pâles. Rosiers et plantes vivaces
sont associées offrant au visiteur un intérêt sur une période plus
longue que celle que peut présenter le rosier seul. La roseraie n'est
pas représentative de toute la collection, quelques espèces ont été
sélectionnées pour leur ton pastel et leur large floraison.
Elles forme un camaïeu allant du blanc dans l'axe du jardin au rouge à
proximité de l’abbaye. La structure de la fleur a eu également son
importance, plus proche de l'églantine
que de la rose de Damas. Le dessin de l'ensemble est symétrique, les
rosiers absents par place sont remplacés par des arbustes à feuillage
persistant. Des carrés de légumes se développent parmi les carrés de
rosiers.
Le cloître végétalTraité en topiaires,
le cloître végétal reprend les proportions de cloître de pierre au
coeur de l'abbaye. Chacun des massifs en carré rappelle une partie du
jardin (un carré de rosier pour la roseraie par exemple).
Les jardins des îlesSur le versant, G. Clément a accordé le nom d'
île aux différents
regroupements pour évoquer une promenade dans un archipel. L'île évoque
une spécialisation géographique ; les critères de regroupements se font
par convergences d'aspect, de fonction et d'évocation : île aux lilas,
île d'or, île d'argent, îles d'étés, îles d'hiver, île des
fructifications décoratives, île aux papillons,
etc.
Les jardins des îlesSur le versant, G. Clément a accordé le nom d'
île aux
différents regroupements pour évoquer une promenade dans un archipel.
L'île évoque une spécialisation géographique ; les critères de
regroupements se font par convergences d'aspect, de fonction et
d'évocation : île aux lilas, île d'or, île d'argent, îles d'étés, îles
d'hiver, île des fructifications décoratives, île aux papillons,
etc.
Les Iles de Couleurs Iles d'orArbres et arbustes aux feuillages dorés ou jaunes. Une ile lumineuse au milieu des sous-bois.
Arbres et arbustes aux feuillages dorés ou jaunes. Une ile lumineuse au milieu des sous-bois.
Iles d'argentArbres et arbustes aux feuillages blancs ou argentés
Iles pourpresArbres et arbustes aux feuillages pourpres
Iles de Saisons iles d'hiverFloraisons hivernales et écorces décoratives.
Iles d'automneEssentiellement des feuillages colorés en fin de saison.
Iles du printempsaussi appelé l'ile des
Prunus, plantes majoritaires, aux floraisons spectaculaire durant le mois d'Avril.
Iles d'été Iles des Viburnum (Viornes)Dans la famille des Caprifoliacées, le genre
Viburnum compte quelque 200 espèces arbustives à feuillages caduc ou persistant. Parmi les plus connus figurent le laurier tin et la boule de neige.
Viburnum plicatum a donné de nombreux cultivars.
Liste des taxons présentés :
Viburnum tinus,
V. opulus,
V. plicatum Thunb.,
V. plicatum rotundifolium,
V. plicatum 'Lanarth',...
Iles des spirées Iles des Lonicera (chèvrefeuilles) Iles des Deutzia Iles thématiques iles des fructifications décorativesune collection de plantes à baies, dominée par les
Sorbus et
Malus.
iles des épines doucesune collection de
Rubus,
Berberis, cognassier
Iles des papillonsensemble de plantes particulièrement nectarifères
Iles d'ombreprincipalement une collection d'
hydrangea (hortensia)
iles bizaretumAu
bizarretum, en guise de question au
jardin de l'évolution,
sont regroupés arbres et arbustes aux formes tourmentées - branches
tordues ou feuilles crispées - fruits de mutations génétiques.
Marronnier lacinié, marronnier et orme nains, noisetier et mélèze
tortueux (
Corylus avellana 'cortorta' et
Larix...), cystise, frêne et spirée crispés et lilas nain.
Ces particularités apparaissent dans la nature et disparaissent en
général assez vite car plus fragiles ; des horticulteurs se font une
spécialité de les prélever et de les bouturer.
iles des rosiers anciensau dessus de la terrasse dominant la roseraie, elles rassemblent quelques variétés anciennes intéressantes.
iles des rosiers botaniquessituées en lisière du coteau, elles rassemblent des églantiers sauvages remarquables.
Le jardin des cinq sensLes plantes sont classées selon le toucher, la vue, l’ouïe, le goût
et leur parfum. Les visiteurs peuvent reconnaitre quelques fruits,
caresser épines et duvets, le sentier n'est pas en reste puisque divers
matériaux composent le chemin, le bruit des pas change et dans les
arbres des compositions de bambous jouent au gré du vent.
Dominants sur le versant le jardin des cinq sens, les carrés potagers
sont présentés surélevés comme dans un jardin médiéval. Les bonnes et
les «mauvaises herbes», les fleurs comestibles (jonquille, tulipe, pensée, violette, capucine, cerisier,
etc.)
se retrouvent sur la Table du Jardinier où officie Ludovic Dupont (chef
cuisinier aux jardins de Valloires) et participent ainsi à un autre
aspect de la découverte botanique.
Une prairie jouxte de potager et quelques ruches gouvernent l'ensemble.
Le jardin de l'évolution, hommage à Jean-Baptiste de LamarckUne des trois chambres : la chambre de l'évolution
Dernier aménagé, le jardin de l'évolution est dédié à l'oeuvre du naturaliste picard Jean-Baptiste de Lamarck.
Ce jardin souligne la compréhension des mécanismes de l'évolution,
indispensable à toute démarche d'écologie : l'homme ne peut altérer le
fruit de millions d'années d'évolution pour "satisfaire son avidité du
moment" (Lamarck, 1820). Ce jardin qui se veut de sensibilisation et de
réflexion replace les plantes dans notre propre histoire et bien au-delà
en remontant le temps (escalier et spirale).
Miguel Georgieff et Olivier Baert ont pris part à la conception du jardin de l'évolution.
Dans la montée de l'escalier, de petits panneaux explicatifs mettent
l'accent sur des épisodes choisies de l'évolution du Vivant : l'origine
de la vie, la sortie des eaux, la conquête des airs,
etc.
Le jardin des maraisLe Riverel
Régulièrement remanié, les
jardins des marais rassemblent une
collection d'hygrophytes régionales et exotique. G. Clément a conçu de
petits canaux et des fontaines qui alimentent un long bassin
rectangulaire (
riverel) et créé une nouvelle harmonie entre
abbaye et vallée de l'Authie. Aux fleurs de la berge qui bordent le
bassin se joignent des fougères, des bambous, des plantes grimpantes et
des espèces aquatiques. On y trouve des sagittaires, des salicaires, le Lysichiton d'Amérique. Des chemins à peine tracés traversent une saulaie aérée et diversifiée, proposée sur un cailloutis entre le riverel et le mur. A l'inverse du boulingrin au centre du jardin, l'entrée et le cheminement dans ce jardin se fait dans l'ombre.
La transformation du jardin d'eau a été menée en 1999 avec l'architecte-scénographe, Christophe Ponceau.
Les collectionsLa collection initiale de J.-L. Cousin ne présentait aucun problème
d'implantation puisque les taxons proposés étaient originaires de
latitudes tempérées et adaptables aux sols argilo-calcaires. Les
collections végétales proposées offrent une grande diversité d'espèces
d'arbres, d'arbustes et d'herbacées. Certains sujets sont uniques en
Europe. Sur le plan botanique, ce jardin est un fruticetum,
une collection d'espèces et variétés d'arbustes et arbrisseaux. Un des
rôles des Jardins de Valloires est d'être une collection de référence.
C'est aussi un conservatoire spécialisé pour le genre très rarement
présenté de
Rubus avec une Collection nationale Agréée reconnue par le Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées (CCVS).
Les RosesParmi les points d'intérêt de ces jardins, on trouve le jardin de roses contenant de 80 variétés
de roses modernes associé aux plantes médicinales et potagères. Près de
120 variétés de roses anciennes et botaniques se trouvent également
dans le Jardins des Iles.
La roseraie contient trois variétés spéciales relatives au site :
les Jardins de Valloires créé par André Eve et officiellement nommée en 1992 par Catherine Deneuve, la
Rose des Cisterciens créé par Georges Delbard en 1998 en l'honneur du 900e anniversaire de l'Ordre de Cîteaux, et la
Rose de Picardie créé en 2004 par David Austin à l'occasion de la célébration de l'entente cordiale franco-anglaise et qui évoque aussi les paroles de la chanson
Roses de Picardie d'Yves Montand "Souviens-toi /Ça parlait/De la Picardie /Et des roses /Qu'on trouve là-bas".
D’autres roseraies sont à découvrir en Picardie, dont le parc et le roseraie du château fort de Rambures.
Liste des variétés présentées :
Gertrude Jekyll (Austin),
Sharifa Asma(Austin),
Pareo (Meilland)...
Le conservatoire des RoncesLes Ronces sont réunies en grande partie dans l'
île des épines douces. Le genre
Rubus (Rosacées) regroupe près de 700 espèces dont 250 holarctiques.
Les jardins de Valloires en possèdent près de 80 variétés. Le genre
regroupe également les Mûres et Framboises plus appréciés des gourmands.
Ils faut savoir que tous les mûres et les framboises sont comestibles
(mais pas forcement agréable à manger).
Rubus est fréquent dans les plaines et basses montagnes de la
France atlantique et subcontinentale, jouant un rôle fondamental dans la
dynamique interne de la forêt (coupes et chablis). Éléments
constitutifs des
manteaux et des
fruticées, les
Rubus jouent également un rôle important dans la dynamique de reconquête
forestière (consommés par de nombreux animaux : cerfs, chevreuils,
insectes). L’étude des
Rubus est délaissée en France depuis une
centaine d’années à la différence des pays voisins. Notre mémoire
collective accumulée au XIXe et début XXe siècle est perdue hormis pour
R. caesius, R. idaeus, R. saxatilis, parfois
R. ulmifolius et
R. canescens Les
batologues (spécialistes du genre) d’autres pays européens entretiennent encore ces connaissances
7.
Ainsi, il existe en France 5 espèces diploïdes et amphimictiques :
R. saxatilis, R. idaeus, R. canescens, R. ulmifolius, R. incanescens, avec une reproduction sexuée normale ; leur morphologie est très variable. Ces nombreuses espèces sont rangées en
sections. Ces quatre dernières seraient, avec quelques espèces non européennes, à l’origine de la plupart des taxons de la section
Rubus.
R. caesius, (section
caesii) gràce à un pollen performant présente de nombreuses hybridations avec les espèces de la section
Rubus et avec
R .idaeus à l’origine des nombreux taxons de la section
Corylifolii,
etc.
Rubus fruticosus L., la ronce des haies (Mûrier des haies,
Mûrier sauvage, Ronce commune, Ronce des Bois) aiment les lisières et
clairières des bois, surtout siliceux, dans presque toute la France mais
pas en région méditerranéenne. Du point de vue phytosociolique, elle
appartient au
syntaxon Lonicero periclymeni écoph. rampant -
Rubion sylvatici Tüxen & Neumann
in Tüxen 1950 ex Wittig 1977.
Les Cerisiers (Prunus)Prunus est un genre qui regroupe quelque 430 espèces de Rosacées des régions
tempérées de l'hémisphère Nord. Les JArdins de Valloires en possèdent
plus d'une centaine de variétés différentes dont la plus célèbre est
Mont Fuji qui constitue les 40 exemplaires de la fameuse allée à voir début Avril.
Sur le versant, G. Clément a accordé le nom d'
île aux
différents regroupements pour évoquer une promenade dans un archipel.
L'île évoque une spécialisation géographique ; les critères de
regroupements se font par convergences d'aspect, de fonction et
d'évocation : île aux lilas, île d'or, île d'argent, îles d'étés, îles
d'hiver, île des fructifications décoratives, île aux papillons,
etc.
Rubus fruticosus L., la ronce des haies (Mûrier des haies, Mûrier
sauvage, Ronce commune, Ronce des Bois) aiment les lisières et
clairières des bois, surtout siliceux, dans presque toute la France mais
pas en région méditerranéenne. Du point de vue phytosociolique, elle
appartient au
syntaxon Lonicero periclymeni écoph. rampant -
Rubion sylvatici Tüxen & Neumann
in Tüxen 1950 ex Wittig 1977.
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