Eh oui, c’est peu connu, mais le Japon a bel et bien envahi les États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale. Certes, ils n’ont pas posé le pied à Hawaï, pas pris d’assaut le pont du Golden Gate ou débarqué sur la plage de Malibu (ça les aurait peut-être un peul calmé…), mais ils ont bien pris possession de territoires US.
Et là, on enfile les moufles et les après-ski, on visse bien le bonnet sur les oreilles, et on part dans une région assez frisquette : les îles Aléoutiennes.
Les japonais ont donc envahi deux îles de cet archipel : l’île Attu le 6 juin 1942 (à gauche) et l’île Kiska le 7 juin 1942.
Attu d’un peu plus près. 52°53’50.35″N 172°56’8.56″E
Attu aux beaux jours.
Kiska : quelque chose me dit que l'eau ne doit pas être bien chaude... 51°54’27.81″N 177°20’25.28″E
Ces îles se situent à 3300 km de Tokyo… et 7700 de Washington. Elles sont habitées par des lions de mer, entourées de crabes royaux du Kamtchatka, et la population autochtone n'était que de quelques dizaines au moment des faits.
La suite de l’histoire : les États-Unis (aidés des canadiens) ont lancé les opérations de reconquête en mai 1943, avec des effectifs très disproportionnés (2.900 japonnais contre 15.000 américains !). Ils ont toutefois eu toutes les peines pour reprendre possession de ces îles. Des conditions polaires, de graves défauts dans la logistique américaine, des japonais déterminés allant jusqu’à lancer des attaques suicide : ce cocktail tragique a provoqué la mort de 550 nord-américains et 2850 japonnais (seuls 50 japonnais ont été capturés).
Sur place, il ne reste que quelques traces de ces combats sauvage, dont ce sous-marin miniature japonnais sur l'île de Kiska.
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