sujet les étapes du Dakar 2009
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De Villiers la consécration,
Après quelques années à flirter avec le succès, le Sud-Africain Giniel De Villiers a su se bonifier pour entrer dans la légende du Dakar dans la catégorie autos. De son coté, Marc Coma a retrouvé la première marche du podium chez la catégorie motos après 2006...
Résident de Stellenbosch, l’une des villes pionnières d’Afrique du sud, à 50 km du Cap, et après quelques tentatives malheureuses, De Villiers a touché le Graal, devenant le premier Africain vainqueur du Dakar, l’année même où il s’exile. Lors de ses cinq participations précédentes, il avait toujours pointé parmi les meilleurs, finissant notamment deuxième en 2006. En 2007, il avait dominé la course mais son Touareg avait cédé tout près du but (11e). "Nous avons de plus en plus faim. Plus qu’une marche à gravir !", avait-il lancé avant le départ de Buenos Aires.
Et à 36 ans, ce célibataire endurci s’est rassasié. Le Sud-Africain a su profiter des circonstances de course, les mêmes qui lui avaient souvent été défavorables les années précédentes. Accroché à son volant, il remporte la 6e étape et prend la tête de la course le soir où le Qatarien Nasser Al Attiyah, alors leader, est exclu. Six étapes plus tard, il récupère de nouveau la tête du classement le jour où son coéquipier Carlos Sainz est contraint à l’abandon sur accident.
Dès ses premiers tours de roues en 1993, il s’impose. En 2000, et après quatre années de dominations sans partage dans le Championnat de tourisme sud-africain, il quitte les circuits pour le hors-piste. En 2003, il se lance dans l’aventure du Dakar au volant d’un Nissan. Sa cinquième place est un tremplin, même s’il assure pouvoir encore progresser. De Villiers avait dit vrai.
Coma la confirmation
Le motard Marc Coma a également la mécanique dans le sang. Issu d’une famille de motards qui a su lui injecter la passion et le talent pour les deux roues. C’est généralement génétique. Et Coma n’échappe pas à la règle. Effectivement, le Catalan pouvait difficilement échapper au virus qui a frappé les mâles de sa famille. Son père a en effet terminé cinquième des Championnats d’Espagne de moto-cross et son oncle était également un féru de deux-roues.
Il embraye logiquement sur des premières courses de village, puis des championnats régionaux et nationaux. A 18 ans, il décide d’abandonner les circuits pour se consacrer à l’enduro, avec l’objectif de devenir pilote professionnel. A 22 ans, il devient notamment champion du monde de la discipline par équipes. Mais le Dakar l’attire déjà et il se lance pour la première fois sur les pistes africaines en 2002 sur une moto fabriquée par un ancien concurrent espagnol, Carlos Sotelo. Il doit abandonner mais ses bons débuts et ses résultats lors des autres rallyes-raids lui permettent d’accrocher un guidon officiel chez KTM l’année suivante. Il termine 11e.
En 2004, une lourde chute, qui le laisse inconscient quelques instants,
l’oblige à abandonner avant l’arrivée, il insiste et se classe deuxième derrière le Français Cyril Despres l’année suivante. En 2006, Coma accroche son premier succès. Il confirme cette année n’ayant jamais été inquiété pendant cette qunizaine...
Succès populaire en Amérique du Sud
Des centaines de spectateurs tout au long du parcours, ce premier Dakar hors d’Afrique a été une grande réussite populaire. Près de 1.5 millions de personnes ont vu passer la caravane entre l’Argentine et le Chili. Une réussite qui pourrait donner des idées pour la suite...
"Je ne pensais pas voir un tel enthousiasme", s’étonnait David Frétigné (Yamaha). "Le soutien des spectateurs a été incroyable, ahurissant", se réjouissait l’Argentin Marcos Patronelli sur son quad. Buenos Aires a été le symbole de cet engouement de masse. Après les 500 000 personnes massées au départ le 3 janvier dans les rues de la ville, ils étaient encore des milliers à saluer les rescapés lors de l’arrivée.
Chiliens et Argentins n’étaient pas seulement sur les lieux de départ ou d’arrivée. "Dans les points de ravitaillement essence en Afrique, on en profitait pour se reposer. ici, c’était pratiquement impossible avec une telle aflluence", racontait David Frétigné. Même l’altitude n’a pas douché l’euphorie, les gens montant jusqu’à 4000m pour camper et voir passer les héors au poste frontière de Paso San Francisco entre le Chili et l’Argentine. Et que dire des paysages traversés : entre espaces caillouteux de la Pampa, l’océan Pacifique et la satstion balnéaire de Valapraiso, le désert aride d’Atacama et Copiapo, sans oublier la Cordillère des Andes et un passage (en liaison) à 4800m, les concurrents de ce Dakar-2009 ont connu une véritable cure de jouvence visuelle.
La réussite populaire semble en plus être doublée d’un succès financier pour l’économie locale, de premières estimations faisant état d’une manne de 30 millions de dollars. "La succès a été inimaginable. Il y a eu des milliers d’articles dans la presse mondiale et il s’est agi, historiquement, de la meilleure campagne de promotion du tourisme pour l’Argentine" s’est félicité le secrétaire d’Etat argentin au Tourisme, Enrique Meyer.
par Thierry Taze-Bernard
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2010 en Amsud ou à l’est du Maghreb
Le rallye se déroulera soit en Argentine et au Chili, hôtes de l’édition 2009, soit dans les pays de l’est du Maghreb comme la Tunisie et la Libye, a annoncé Roger Kalmanovitz, chargé des relations extérieures en Afrique et de la sécurité du rallye.
"On est plutôt dans ces dossiers-là. Il est effectivement imaginable que le Dakar 2010 se tourne vers des pays qui ont déjà accueilli (l’épreuve) comme la Libye et la Tunisie. Mais on n’est pas encore dans le concret", a affirmé le "Monsieur Afrique" du Dakar en évoquant les deux scénarios les plus probables.
Alors que l’annonce du Dakar 2010 pourrait avoir lieu fin février, Kalmanovitz a confirmé qu’un retour dans les "pays traditionnels", comme la Mauritanie, l’Algérie, le Maroc, le Sénégal, serait difficile l’année prochaine. "La situation qui a conduit à l’annulation du Dakar il y a un an est pire aujourd’hui. Donc en janvier 2009, on ne peut pas dire qu’on va revenir dans l’Afrique traditionnelle (du Dakar)", a déclaré Kalmanovitz.
Il a aussi écarté une quatrième piste, l’Afrique australe, déjà parcourue lors du Dakar 1992, disputé entre Paris et Le Cap. "On a réalisé une mission en Afrique australe, en Angola, en Afrique du Sud, en Namibie et au Botswana. Mais nous sommes sur du long terme car cela se prépare à l’avance". En 2003, l’épreuve, partie de Marseille, s’était ensuite déroulée en Espagne, en Tunisie, en Libye pour finir en Egypte. Le Dakar 2008, qui devait traverser le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal, avait été annulé à la veille du départ, à la suite de menaces terroristes.
par Grégory Jouin