Smolensk :54°46'25.98''N 32°04'59.11''E
La dépouille de Charles Étienne Gudin, général d’Empire mort lors de la campagne de Russie en 1812, a été retrouvée en juillet dernier à Smolensk.
La campagne de Russie n’a pas encore livré tous ses secrets. À Smolensk, là même où a eu lieu la bataille de Valoutina Gora, le corps du général Charles Étienne Gudin a été identifié. Le test ADN a permis de confirmer la découverte faite en juillet par une équipe d’archéologues franco-russe, comme le rapporte Le Point .
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Le corps de l’officier de l’armée française avait été retrouvé entre les débris d’un cercueil en bois. Les chercheurs avaient reconnu le général Gudin, mort en 1812 à Smolensk, en raison de la jambe manquante du cadavre. Celle de l’officier avait dû être amputée après avoir été fauchée par un boulet de canon ennemi. Il est mort trois jours plus tard de la gangrène, à 44 ans.
Afin de confirmer cette découverte, des prélèvements ont été réalisés sur les restes des membres de sa famille. Les tests menés sur son frère, sa mère et son fils se sont avérés positifs. Ce dernier, nommé Charles Gabriel César, avait accompagné Napoléon le soir de Waterloo. C’est à lui que l’empereur aurait remis la lunette dans laquelle il venait de voir la garde s’effondrer, entraînant l’Empire avec elle, avant de lui ordonner de fuir le champ de bataille.
L’exhumation a eu lieu le 16 octobre au caveau familial, dans le petit cimetière de Saint-Maurice d’Aveyron (Loiret).
«Ça ne m’enchantait pas, mais c’était la seule solution pour être sûr que c’était bien lui, affirme Albéric d’Orléans, l’un de ses descendants, au
Point.
Je tenais, par respect, à ce que cela se fasse de façon privée.» Les prélèvements ont été effectués par l’équipe de Michel Signoli, anthropologue de l’université d’Aix-Marseille, en présence du maire et du sous-préfet.
«Un intérêt historique indéniable»
À l’origine de ce projet se trouve la Fondation pour le développement des initiatives historiques franco-russes, créée par le Français Pierre Malinowski, réputé proche de Vladimir Poutine. C’est lui qui avait rendu possibles les fouilles du 7 juillet dernier, qui avaient mis au jour les restes du général d’Empire.
«Les fouilles auront des conséquences sur la bataille de Valoutina Gora et celle - à laquelle elle est liée - de Smolensk. Elles ont un intérêt historique indéniable», se félicitait l’historien David Chanteranne, conservateur du Musée Napoléon de Brienne-le-Château.
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