Des micrométéorites récoltés sur les toits des villes racontent l'histoire du système solaire.
Un des grains de poussière cosmique trouvé sur les toits de Paris vu en microscopie électronique M. J. GENGE ET AL. Il y a les micrométéorites des champs – longtemps collectés dans les glaces de l’Antarctique ou au fond des océans soit des lieux exempts de poussières terrestres– et ceux des villes, que les chasseurs de météorites professionnels avaient jusque-là délaissées. Cet oubli est désormais réparé : une équipe de chercheurs britanniques, norvégiens et belges a recueilli la boue des gouttières qui acheminent, entre autres, la poussière tombée sur les toits de Paris et d’Oslo… L’analyse de 300 kg de cette boue a révélé 500 grains en provenance de l’espace, de taille supérieure à 100 micromètres, soit un dixième de millimètre, qui sont des micrométéorites ayant échoué sur les villes, après un long voyage dans le milieu interplanétaire. Ils sont reconnaissables à leur forme sphérique –appelés des sphérules. Par ailleurs, leur composition riche en métaux fait qu’ils peuvent être récupérés grâce à un aimant…
Notre lointaine histoire
Issus de la collision entre météorites et surfaces planétaires comme des astéroïdes, ils datent de l’époque de la formation du jeune système solaire, c’est-à-dire il y a 4,6 milliards d’années et recèlent de précieuses informations sur cette époque très lointaine de notre histoire. La présence de micrométéorites sur nos toits n’a rien de surprenant, les fragments de roches célestes n’épargnent pas certaines zones terrestres, mais les chercheurs ne se doutaient pas d’une telle récolte. Désormais il sera plus facile de gratter les toits des villes que d’organiser une expédition en Antarctique.
Leur analyse a aussi révélé une énigme : ces grains tombés depuis quelques années seulement ont été comparés à ceux qui ont été récoltés en Antarctique sous d’anciennes couches de glace et donc tombés il y a 800 000 ans. Les micrométéorites récentes des villes sont quelques dizaines de fois plus gros que ceux d’il y a 800 000 ans. Expliquer cette différence n’est pas aisé, mais l’équipe avance quelques hypothèses : les grains d’autrefois auraient emprunté un chemin plus tortueux, et se seraient consumés plus longtemps dans l’atmosphère qu’ils auraient pénétrée avec une vitesse différente… il suffirait d’une petite variation d’orbite de la Terre ou de Mars.
Source
Vous avez des météorites sur vos toits et dans vous gouttières et vous ne le saviez même pas?
Bien l'bonsoir!
Les pieds toujours bien sur ‘Terre’ et la tête dans les étoiles.
Astronomiquement vôtre