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Sujet: Usine Naepels, 76 rue Anatole France, Le Havre, Seine Maritime, Normandie, France Ven 18 Fév 2022 - 21:45
Bonsoir
En plein centre ville, à proximité du Lycée François 1er (et de son gymnase), un vestige industriel incongru : la cheminée de l'usine Naepels, fabrique de chiffons, au 76 rue Anatole France !!
49°29'43.05"N 0° 6'55.15"E
Je doute fort que quiconque s'en souvienne !!
jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
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Sujet: Re: TOUR DE FRANCE VIRTUEL Jeu 24 Fév 2022 - 18:22
Bonjour
J'ai déjà fait allusion >>> ICI <<<, au fait que Le Havre n'est pas une ville comme les autres.
Elle n'a ni racines, ni histoire. Elle ne constitue pas un "territoire". Elle n'a aucun lien avec son environnement le plus proche, resté essentiellement rural. Elle ne peut s'appuyer sur aucune tradition, aucun folklore local, aucune "grande famille", comme Marseille, Bordeaux, Nantes ou Rouen, toutes villes portuaires similaires, peuvent en connaitre. Elle ignore également la tradition militaire de Toulon, Brest ou Cherbourg.
Elle s'est constituée de bric et de broc, au fil de l'arrivée des aventuriers de tous bords, en quête de bonnes affaires.
Lors de la Révolution, il y a à peine plus de deux siècles, Le Havre comptait moins de 20 000 habitants, le Bassin du Commerce n'était pas creusé, et sa limite Nord n'atteignait même pas l'emplacement actuel du Volcan.
Son anéantissement quasi-total, il y a bientôt 80 ans, vient accentuer l'impression d'évanescence qu'elle suscite.
Au Havre, rien n'est ancien, et rien ne dure. De génération en génération, à une vitesse qui s'accentue de décennie en décennie, tout nait, se développe, dépérit, et disparait.
Comme personne ne semble pressé de faire partager ses connaissances et ses découvertes autour de la Porte Océane, je me propose, en attendant, de redescendre avec vous le cours de l'Histoire, et de visualiser, époque par époque, la physionomie de la ville, en comparaison avec ce qu'elle est devenue aujourd'hui (sans préjudice de ce qu'elle est susceptible de devenir plus tard)...
Pour planter le décor :
Source : Jean Legoy et autres, Le Havre 1517-1986 (du Havre d’autrefois à la métropole de la mer) – Editions du Petit Normand – 1986, p 220
Source : Jean Legoy et autres, Le Havre 1517-1986 (du Havre d’autrefois à la métropole de la mer) – Editions du Petit Normand – 1986, p 221
Si vous en êtes d'accord, je me propose de vous parler, dans mon prochain message, GE et SV à l'appui, du Havre de 1673.
Qu'en dites-vous ?
winnie Globe-Surfeur "Or" (niv 6)
11586 .
Sujet: Re: TOUR DE FRANCE VIRTUEL Jeu 24 Fév 2022 - 21:26
jeanlouis.hucy a écrit:
Si vous en êtes d'accord, je me propose de vous parler, dans mon prochain message, GE et SV à l'appui, du Havre de 1673.
Qu'en dites-vous ?
Quoi ? Il y avait Street View en 1673 et on ne nous l'avait pas dit ? C'est fou !
Vite, envoie-nous vite ton message, histoire que l'on se régale !
(j'ai bien kiffé ta carte avec l'évolution de la ville de 1400 à 1980 et en particulier l'évolution faramineuse de 1890 à 1935).
ivanovitch Globe-Surfeur "Or" (niv 6)
22125 54 Savoie Voyageuse
Sujet: Cathédrale Notre-Dame du Havre / Concept Plan Net Lun 28 Fév 2022 - 21:03
winnie a écrit:
Vite, envoie-nous vite ton message, histoire que l'on se régale !
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En attendant, on va s’immiscer parmi les vieilles pierres de la Cathédrale, qui a échappé miraculeusement à la destruction totale lors de la seconde guerre mondiale.
49° 29.208'N 0° 6.445'E
Actuellement, un bel échafaudage masque la tour, rusons avec les images historiques de Street View dans Google Maps !
Visite libre de l'édifice permise avec le pegman, voici quelques vues de l’intérieur :
L'explication des échaffudages actuellement visibles sur SV en mode GE :
jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
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Sujet: Table d'orientation du Nice Havrais - Sainte Adresse Mar 1 Mar 2022 - 12:19
Bonjour
ivanovitch a écrit:
En attendant, on va s’immiscer parmi les vieilles pierres de la Cathédrale, qui a échappé miraculeusement à la destruction totale lors de la seconde guerre mondiale.
Me croirez-vous quand je vous dis que je n'y ai jamais mis les pieds !!! Quand j'ai quitté Le Havre, en octobre 1968, ce n'était encore qu'une église de quartier. Dès le début du XXè siècle, il a été question de scinder le département en deux, pour ériger Le Havre en préfecture. Il se dit (mais je n'en ai pas trouvé trace..) que le décret était prêt à être signé, sur le bureau de Raymond Poincaré, le 1er septembre 1914, à la déclaration de la Guerre. Ce que l'Etat n'a pas fait, l'Eglise l'a réalisé. La création d'un diocèse en 1974 a entrainé la promotion de l'église Notre-Dame au rang de cathédrale ! Pourquoi elle, plutôt que Saint-Joseph ??? Elle avait simplement la primeur de l'ancienneté, et la légitimité de l'emplacement originel du centre ville (qui n'est pourtant plus ici depuis longtemps - sur ce critère, la cathédrale aurait aussi pu être l'église Saint-Michel - 49°29'48.53"N 0° 6'32.88"E - !) Et quand, en novembre 1962, il fallut organiser la cérémonie des funérailles de René Coty, en présence du Général de Gaulle et de toutes les personnalités que vous pouvez imaginer, c'est dans l'Eglise Saint Vincent ( 49°29'47.43"N 0° 5'48.81"E) que cela s'est passé !! Le Havre est, aussi, entièrement fait de tous ces mystères.
Je viens de trouver un joli souvenir d'un lieu déjà repéré par ivanovitch, datant de l'époque de Dufayel !
49° 30.439'N 0° 4.424'E (source)
jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
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Sujet: Le Havre en 1673 - Duché de Normandie - Royaume de France Ven 4 Mar 2022 - 15:07
Bonjour !
Le Havre, créé par François 1er en 1517, a connu plusieurs phases d'expansion, plus ou moins difficiles. De 1563 à 1673, la ville n'a guère bougé, et la seule évolution notable est la construction de la Citadelle, marquant le caractère militaire du projet royal :
Plan gravé par le Hollandais Hieronymus Cock en 1563 (source)
(Source : Jean Legoy, Philippe Manneville et autres, Les Havrais et la mer, Éditions PTC, 2004, p. 14)
49°29'18.91"N 0° 6'38.79"E
Pour se documenter sur les origines du havre, il existe un lieu incontournable : le Musée de l'Ancien Havre, logé, au plein cœur du quartier Saint-François, dans le vénérable Hotel Dubocage de Bléville :
(source : le site du Musée)
49°29'20.40"N 0° 6'51.98"E
Je ne sais si Okapi l'a visité lors de son séjour en 2012, mais si vous vous intéressez à l'architecture du XVIè siècle, et à l'histoire en général, il ne faut pas le manquer. Il fut la propriété du navigateur, corsaire et négociant Michel Joseph Dubocage de Bléville (1676-1727). Celui-ci s’est illustré pour avoir participé à un grand voyage commercial dans l’Océan Pacifique par le Cap-Horn entre 1707 et 1716. Il se compose de deux bâtiments remarquables contigus, datant du XVIIe siècle. L’un est à pans de bois essenté d’ardoises, l’autre en appareillage de briques et silex noirs. Au rez-de-chaussée de la demeure et dans une des salles du 1er étage, les collections permanentes sont liées à l’histoire du Havre, à des grands faits politiques, au négoce maritime... A l’étage, une des pièces est dédiée à Michel Joseph Dubocage de Bléville et à son fils. (source)
Pour ma part, j'ai préféré "exploiter" un blog richissime, dont j'ai déjà donné quelques bonnes feuilles ici, fruit du travail de bénévoles passionnés, et dans lequel nous trouvons une mine de documents et d'informations : Le blog "Il était un Havre". Le Havre ne couvrait alors qu'une surface de 50 hectares, pour près de 5000 aujourd'hui. Sur ce tout petit territoire, est né le noyau de ce qui deviendra, en moins de quatre siècles, une ville singulière. En voici les pôles fondateurs :
1 - Le Logis du Roy
(Source : Le blog "Il était un Havre")
49°29'8.09"N 0° 6'25.29"E
En 1520, le vice-amiral du Chillou, mandaté par le Roi, avait donc consenti (à contre-coeur - le site n'était guère accueillant !) à se faire construire un « ostel » sur la place d’armes, à l’extrémité sud-ouest de la rue saint-Michel (l'actuelle rue de Paris). C’était une bâtisse en pierres de taille, bois, briques et ardoises, flanquée de chaque côté d’une petite tour en avancée, vraisemblablement l’une des toutes premières constructions de la cité océane. « Au temps qu’il commença à faire travailler au bâtiment de ladite ville, il fist construire pour luy et à ses dépens cet hostel pour luy servir de demeure. ». En 1550, le sieur du Chillou avait quitté Le Havre depuis une douzaine d’années, disgracié et ruiné, et la cité, surgie des marais de l’estuaire 33 ans plus tôt, n’avait toujours pas de maison commune digne de ce nom. Pour combler ce manque, les échevins obtinrent du Roi Henri II, fils et successeur de François 1er, l’autorisation de racheter la bâtisse que s’était faite construire le vice-amiral sur la place d’armes, face à l’avant-port. Elle devint donc le premier Hôtel de Ville du Havre. En 1794, le tribunal de commerce et de justice de paix s'y sont installés. Puis, l’édifice sera finalement détruit en janvier 1842, pour laisser la place au nouveau Musée-Bibliothèque. (Source : Le blog "Il était un Havre")
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2 - La Place d'Armes
(Source : Le blog "Il était un Havre")
49°29'5.16"N 0° 6'24.32"E
Bornée par le rempart ouest, la « grosse » tour François 1er, l’avant-port, l’amorce du Grand Quai et « l’ostel » que s’était fait construire le sieur du Chillou, l’espace occupé par la place avait été mesuré le 15 octobre 1532 par un certain Philippe Le Prevost qui avait constaté que « cette place estant entre la maison Chillou jusqu’au havre à ce compris la maison de ville et le quay du dit havre depuis la tour jusqu’à la grande crique, contient une acre et demie (8.000 mètres environ). » Après la Révolution de 1789, la place est rebaptisée « Place de la Liberté ». En 1843, on y construit le Musée-Bibliothèque en lieu et place du Logis du Roi. La destruction de la tour François 1er, de l’hôtel de Beauvoir et de la Bourse en 1862 sont autant de signes manifestes, quoique regrettables, d’un Havre qui se réinvente, se développe et se modernise. Manifestement, les décideurs de l’époque, actant la disparition irrémédiable de ces précieux témoins du passé de la ville et de son Histoire, n’avaient guère manifesté leur souci de la préservation du patrimoine havrais. Les bombardements de la seconde guerre mondiale la détruisirent en grande partie. Reconstruite après la libération, elle prendra vers 1965 le nom de « Chaussée John F. Kennedy ». (Source : Le blog "Il était un Havre")
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3 - La Tour François 1er
(Source : Le blog "Il était un Havre")
49°29'3.14"N 0° 6'24.02"E
François 1er avait envisagé, dans un premier temps, de faire construire un château face à la mer, du côté de la mare aux Chevaliers, non loin du Chef-de-Caux. Le jeune Roi de France avait finalement opté pour la construction de deux tours qui se feraient face à l’entrée du port et en assureraient la sécurité. Toutefois, vraisemblablement pour des questions de temps et/ou de finances, il ne sera mis en chantier qu’une seule de ces deux tours.
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(Source : Le blog "Il était un Havre")
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La grosse tour s’élevait alors à une hauteur de 30 mètres, pour un diamètre de 25. C’est dire si elle apparaît massive, une impression renforcée sans doute plus encore par l’épaisseur de 6 mètres de ses murs. « Elle est assise autant dedans que hors de terre… Fort épaisse, sa clôture est faite de pierre à demi-boule et pointe de diamant ». Du côté de la ville, deux ponts-levis enjambant deux petits fossés permettaient d’y accéder. (Source : Le blog "Il était un Havre")
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(Source : Le blog "Il était un Havre")
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4 - Le quartier Notre Dame
(Source : Le blog "Il était un Havre")
49°29'13.30"N 0° 6'29.83"E
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Ivanovitch nous a déjà présenté >>> ICI <<< l'église Notre Dame, noyau originel de la nouvelle cité. Elle était le centre du premier (et du seul quartier) de la ville jusque 1544. Hormis "Le Logis du Roy", les premières maisons, apparues en 1520, sont celles d’un nommé Robert Mahieu, marchand à Ingouville de son état, et d’un certain Robert Galopin, exerçant la profession de cordier. Mais on bâtit dans le plus grand désordre, sans aucun plan d’ensemble, de façon totalement anarchique. Le constat est sans appel : La ville est un enchevêtrement chaotique de constructions précaires qui s’entassaient au petit bonheur la chance.
Après que le vice-amiral du Chillou eût quitté la scène havraise, c’est à l’architecte siennois Hieronime (Jérôme) Bellarmato que François 1er fait appel pour poursuivre et parachever l’œuvre commencée par le vice-amiral. Bellarmato arrive dans la cité océane en 1541 et il quitte Le Havre en 1544 pour prendre en charge les fortifications de Paris. En tout juste trois ans, il va accomplir une œuvre qui restera gravée dans toutes les mémoires. Comme le souligne Jean Legoy dans « Le peuple du Havre et son Histoire » : "Bellarmato tente de corriger les erreurs commises dans la construction du quartier Notre-Dame : réalignement des maisons et des rues, rehaussement des quais, comblement des parties basses." Il repousse les limites de la ville, notamment en créant le quartier Saint-François, dont nous reparlerons plus en détail, mais il double la surface du quartier Notre-Dame en l’étendant vers le nord. Confirmant la rue Saint-Michel (l'actuelle rue de Paris) dans son rôle d’épine dorsale, il prolonge les rues des Remparts et de la Fontaine. Il redessine et élargit les parcelles et les îlots, fixe des normes strictes en matière de construction, améliore le système de distribution des eaux et celui de l’évacuation des immondices. Il « fixe » les deux grandes places publiques de la cité, la place d’Armes et la place du Vieux-Marché. (Source : Le blog "Il était un Havre").
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5 - La place du Vieux Marché
(Source : Le blog "Il était un Havre")
49°29'16.09"N 0° 6'30.12"E
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Située au nord de l’église Notre-Dame, la place du Vieux-Marché a sans doute été tracée vers 1541 et c’est Jérôme Bellarmato qui en a vraisemblablement été l’initiateur. Très tôt, sans que l’on puisse en déterminer la date avec certitude, s’y tint deux fois par semaines l’un des deux marchés de la ville. Quelle est l’origine de ce nom de « Place des Cannibales » qui la désignait sur un plan de 1583 ? Aucun rapport, assurément, avec le commerce des esclaves, comme on serait peut-être tenté de le croire. Pourquoi ne pas opter pour l’hypothèse que nous propose Alphonse Martin : « Nous supposons que c’était à cause de la terre des Cannibales, désignation donnée à une partie de la côte d’Afrique, avec laquelle le port de Grâce était en relations commerciales.» (Source : Le blog "Il était un Havre")
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6 - Le quartier Saint-François
(Source : Le blog "Il était un Havre")
49°29'17.17"N 0° 6'50.57"E
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En 1541, Jérôme Bellarmato, conformément à la mission qui lui avait été confiée par le Roi François 1er, fondait à l’est de la ville de Grâce un nouveau quartier, le second que comptait la cité à cette époque, initialement appelé le quartier « des Barres, avant de prendre le nom de « Saint-François » quelques années plus tard, sans doute en référence à celui de l’église dont la construction y avait été entreprise vers 1550. Il est implanté dans un périmètre forcément restreint et rigide, un triangle approximatif dont les contours sont dessinés par la forme naturelle du site. Cependant, ce n’était pas encore une île. Il ne le deviendra qu’avec le creusement des bassins d’Ingouville (du Commerce) et de la Barre. Mais on voit clairement sur les documents iconographiques du XVIe siècle qu’il était enclavé entre l’avant-port au sud, la grande crique à l’ouest, les remparts et les fossés au nord et à l’est.
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(Source : Le blog "Il était un Havre")
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Rapidement, était apparue la nécessité de doter ce nouveau quartier d’une église, d’autant plus que la seule église Notre-Dame s’avéra bientôt trop petite pour pouvoir accueillir tous les paroissiens d’un Havre dont la population ne cessait de croître. Durant trois siècles, Saint-François ne fut qu’une simple chapelle dépendant de la cure de Saint-Michel d’Ingouville. Un simple vicaire y officiait et cette situation perdurera jusqu’à la Révolution de 1789. À cette époque, elle fut transformée en club avant de servir de fabrique de salpêtre. Comment s’étonner dès lors qu’elle fut dans un état épouvantable ?
À l’instar du reste de la ville, les bombardements de la seconde guerre mondiale n’ont guère épargné le quartier Saint-François. L’état de délabrement et de dangerosité des immeubles du quartier avait alors conduit les services de la reconstruction à opter pour la démolition des bâtiments qui n’avaient pas été totalement détruits par les bombes. Mais c’était sans compter sur la détermination de l’Association des Amis du vieux Havre à sauver ces édifices, et dont la ténacité finira par obtenir gain de cause. Les premiers décrets de préservation des maisons anciennes de Saint-François, dont certaines datent du XVIe siècle, furent publiés le 11 juin 1946. Rendons ici hommage à cette Association, devenue de nos jours le Centre Havrais de Recherche Historique, grâce à laquelle ces bâtisses témoins de notre passé sont parvenues jusqu’à nous. (Source : Le blog "Il était un Havre").
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49°29'20.49"N 0° 6'49.79"E
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Il est à noter que le quartier Saint-François est resté aujourd'hui un véritable "village", habité par les derniers pêcheurs, et par les marins bretons. Ne pas s'étonner alors d'y trouver de nombreuses et excellentes crêperies !!... Une ambiance que n'a pas su retrouver le quartier Notre-Dame, après sa reconstruction... En fait foi, le climat, réaliste, qui se dégage du film de Lucas Belvaux : "38 TÉMOINS" :
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(Source : Allociné)
7 - Le vieux bassin
(Source : Le blog "Il était un Havre")
49°29'18.91"N 0° 6'38.79"E
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À l’origine, il n’y avait là qu’une petite crique, discrète, insignifiante, un bassin de marée, noyé au milieu des marécages, à peine abrité des tempêtes, qui offrait un abri ô combien précaire aux bateaux de pêcheurs qui y cherchaient refuge. Et c’est là, sur ce site livré régulièrement aux furieux assauts de la mer et du vent, qu’un tout jeune Roi de 23 ans, François 1er, charge en février 1517 l’amiral Bonnivet de « faire havre auquel les navires et vaisseaulx puissent aisément arriver et seurement séjourner ». Une décision que les travaux de désensablement des ports d’Harfleur et de Leure, de plus en plus fréquents, de plus en plus laborieux, de plus en plus coûteux, avaient fini par rendre incontournable.
Lorsqu’en octobre 1626, le cardinal de Richelieu prend en main la gouvernance de la ville, le « vieux bassin » est quasiment dans l’état où il se trouvait aux premières heures de la cité. Ses quais sont toujours constitués de terre, simplement consolidés de pieux de bois. Installations rudimentaires s’il en est. Comme temporaires. Pire, même, son état s’est considérablement dégradé. Le temps, le manque d’entretien et les assauts de la mer ont fait leur travail de sape. Et la vase se l’est appropriée. Le cardinal, mandaté par Louis XIII, décide d’affecter le bassin du Roi en priorité à la Marine Royale dont ce sera le domaine quasi-exclusif. Mais l’accès et le séjour dans le bassin sont si malaisés que Richelieu décide d’entreprendre les travaux indispensables à leur amélioration. « En 1635, les appontements de bois sont remplacés par des quais de pierre, le bassin est approfondi et surtout une écluse est installée à l’entrée pour retenir l’eau pendant la marée basse de manière à maintenir les bateaux à flot.»
Lorsque Colbert prend à son tour en main les destinées de la ville et du port, au début du règne de Louis XIV, ce sera pour renforcer plus encore les mesures prises en son temps par Richelieu. En 1669, Colbert décide la création d’un Arsenal de la Marine dont le magasin général est élevé sur l’emplacement jusqu’alors occupé par L’Hôtel-Dieu qui, quant à lui, est transféré dans le village d’Ingouville sur le site du futur hôpital. L’Arsenal, occupe désormais la totalité du bassin et des quais. En 1667, il faut encore le curer pour en extraire les vases et les détritus qui s’y sont accumulés. L’entrée du bassin est élargie pour répondre au volume sans cesse croissant des navires qui s’y réfugient et, en 1669, elle est dotée de nouvelles portes. L’ouverture de ces portes, rythmée par les marées, donnait-elle lieu à chaque fois à une sorte de fête populaire, comme semble l’indiquer Joseph Morlent ? « Colbert le ferma en 1669 par des portes d’ebe et de flot qui, pour laisser passage aux bâtiments de l’État, s’ouvraient à chaque marée avec pompe et solennité au son de la trompette et au bruit des fanfares.» On ose à peine le croire. Aujourd’hui, le bassin du Roi est pour tous les Havrais un lieu hautement symbolique autour duquel se tiennent chaque année au mois de septembre les traditionnelles fêtes de la mer… (Source : Le blog "Il était un Havre")
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8 - La citadelle
(Source : Le blog "Il était un Havre")
49°29'11.94"N 0° 7'2.91"E
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Les travaux, confiés à l’ingénieur italien Jules-César Spinelli, qui en a établi les plans, débutent dès 1564 et on élève la nouvelle forteresse dans le quartier des Barres, empiétant en partie sur l’embryon du bassin de la Barre qui avait été laissé à l’état naturel de crique qui était le sien quand les travaux de construction du port avaient commencé. Le chantier implique aussi la démolition des habitations que quelques Havrais avaient fait édifier quelques années auparavant à proximité du bassin. « Le quartier des Barres était déjà en partie bâti. La Citadelle, édifiée à partir de 1570 par Jules-César Spinelli, le détruisit presque entièrement. Ses dernières maisons disparurent en 1628, lors de la construction de la Citadelle de Richelieu.»
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(Source : Le blog "Il était un Havre")
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Elle sera finalement détruite en 1865 pour laisser place au bassin auquel, sans doute pour entretenir son souvenir et rappeler aux Havrais la place qu’elle occupait, on a donné son nom… (Source : Le blog "Il était un Havre")
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8 - La porte Richelieu
(Source : Le blog "Il était un Havre")
49°29'23.03"N 0° 6'27.28"E
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Présente sur un plan de la ville dès 1550, la porte d'Ingouville avait sans doute été édifiée peu de temps auparavant. Le cardinal de Richelieu, estimant que la porte qui était la première vision que le visiteur a du Havre lorsqu’il entrait dans la ville se devait d’être la plus belle et la plus valorisante possible, ordonna qu’elle soit reconstruite. Et ce sera chose faite en 1632 et, dès lors, elle prendra, pour des raisons évidentes, le nom de « Porte Richelieu ». En 1787, pour mener à bien les travaux de la mise en oeuvre du plan Lamandé, la démolition des fortifications nord de la cité furent nécessaires. Conséquence inévitable de ces transformations, la porte Richelieu était livrée aux démolisseurs. L’œuvre destructrice fut entreprise, selon les sources, en 1787 ou en 1790. (Source : Le blog "Il était un Havre")
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* * * * * * *
. Ainsi, c'est après 270 ans d'existence, que Le Havre connaitra sa première grande crise de croissance. Le plan Lamandé sera le premier jalon de la longue suite de destructions-reconstructions qui marque toute l'histoire de la cité.
Ce sera notre prochaine étape.
A suivre......
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PS : Indice capital : ne cherchez pas dans ce secteur la réponse à mes petites devinettes !!
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winnie Globe-Surfeur "Or" (niv 6)
11586 .
Sujet: Re: TOUR DE FRANCE VIRTUEL Ven 4 Mar 2022 - 20:58
jeanlouis.hucy a écrit:
8 - La porte Richelieu
(Source : Le blog "Il était un Havre")
49°29'23.03"N 0° 6'27.28"E
Ça n'a pas changé d'un poil ! Le Havre ville éternelle.
Bon, on va peut-être finir par passer définitivement "de l'autre côté de l'eau", non ? Parce que l'air de rien, Honfleur, Deauville, les plages du Débarquement, etc. nous attendent.
okapi07 Globe-Surfeur "Or" (niv 6)
9229 29 Hesbaye
Sujet: Honfleur Normandie Outlet, Honfleur (France) Ven 4 Mar 2022 - 23:11
À peine à t'on passé le Pont de Normandie, on est accueilli sur la droite par le Honfleur Normandie Outlet.
( 49°24'53.38" N 0°16'01.89" E )
( 49°24'48.56" N 0°16'04.16" E )
Si je parle de ce centre commerciale voué à la consommation, c'est pour souligner le soin de sa création et son intégration paysagère. Admirer le bâtiment*: il contient des dizaines de magasins... qui sont pourtant invisibles de l'extérieur, cachés dans une "colline" artificielle, à l'exception de deux "maisons" grises dont les formes et les toitures complexes sont immédiatement reconnaissables comme s'inspirant des maisons de villégiature de la Belle-Époque.
Avant d'atteindre Honfleur, il me semblait nécessaire de souligner l'excellant travail des bureaux La Compagnie du Paysage et Maison Edouard François.
( Source )
( Source )
*: bon avouons, je condamne le désastreux parking de 4 étages qui, vu la naissance visuelle qu'il représente pour le projet et le site, devait à mon avis être souterrain mais le sous sol marécageux en a décidé autrement...
jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
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Sujet: Les noms de rues au Havre - Seine-Maritime - Normandie - France Mar 8 Mar 2022 - 13:55
Bonjour
De 1673 à nos jours, un esprit curieux devrait trouver un intérêt certain à étudier l'évolution des noms de rues. Là encore, se fait jour le caractère totalement éphémère et changeant de la vie havraise, quand par ailleurs, les autres villes françaises de cette taille ont plutôt tendance à cultiver les traditions.
(source)
(source)
Dernière édition par jeanlouis.hucy le Ven 25 Mar 2022 - 14:40, édité 1 fois
ivanovitch Globe-Surfeur "Or" (niv 6)
22125 54 Savoie Voyageuse
Sujet: EDF - Centre de production thermique du Havre Ven 18 Mar 2022 - 21:10
Centre de production thermique du Havre
En guide de conclusion (??), message 100% GE 99% GE pour illustrer la vraie cathédrale ( ) de la cité !
49° 28.497'N 0° 8.872'E
49° 28.707'N 0° 9.034'E
Visible de partout, un vrai point de repère dans l'agglomération peut-on penser !
49° 28.469'N 0° 10.219'E
Je prends le pari que Jean-Louis, malgré tout, ne va pas nous laisser sur image pareille de sa ville... Mais comme le temps passe.........
jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
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Sujet: EDF - Centre de production thermique du Havre Mer 23 Mar 2022 - 14:51
Bonjour
Il faut que les choses soit claires,
La centrale thermique, au Havre, c'est du passé, et c'est du passif, quoiqu'en disent la CGT et le PC.
(SOURCE : ACTU76)
Même, comme il est dit ci-dessus, il faudra une dizaine d'années (... j'y crois pas... ce sera sans doute beaucoup plus...) pour la démanteler, son sort est celui de tous les monuments du Havre. Comme la porte Richelieu, elle est destinée à une disparition rapide. Resteront les souvenirs, les regrets, et la nostalgie :
Photo prise dans la salle des commandes de la tranche 3 dans les années 1980. (Archives EDF) (SOURCE : ACTU76)
jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
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Sujet: Le Havre - Centres d'intérêts divers Mer 23 Mar 2022 - 15:23
Avant de quitter la ville du Havre, et d'en laisser quelques commentaires sur le port, voici les sujets que chacun pourra approfondir à son gré.
J'ai largement débordé mon projet initial en allant décrire Le Havre au delà de mes seuls ressentis personnels.
Je l'ai fait, parce que personne d'autre ne semblait disposé à le faire.
Mais pour rester exhaustif, voici les autres sujets qui auraient pu être traités, et que j'avais commencé à documenter :
1787-1830 : Le Plan Lamandé, avec la construction de nouvelles fortifications (environ 400 mètres au Nord de anciennes), le creusement des bassins du Commerce et de la Barre, la création des quartiers Gambetta, Bourse, et Halles Centrales, la construction du Musée-bibliothèque, du Grand Théatre, du Marché Louis-Philippe
49°29'24.51"N 0° 6'59.70"E
1830-1840 : Déjà trop à l'étroit, Le Havre déborde de ses limites. Ingouville s'urbanise, le cours Napoléon vient donner un débouché à la Porte Royale, les quartiers Sainte-Anne et Sainte-Marie apparaissent, et.... le chemin de fer arrive !!!....
Le cours Napoléon, devenu Cours de la République, en 1950 - 49°29'39.00"N 0° 7'31.85"E (Source : André TALBOT et Didier NAVICET, dans le groupe FACEBOOK "T'as grandi au Havre si.....")
1844-1870 : Le Havre explose. Les fortifications sont définitivement abattues. Sur leur emprise se construit, avec le Boulevard de Strasbourg, un tout nouveau centre ville (Hotel de Ville, Sous-Préfecture, Palais de Justice, la Poste, casernes militaires, services administratifs divers.. Et au delà, Le Havre annexe Ingouville, Leure, le bas Sanvic, et une grande partie de la commune de Graville.
49°29'33.21"N 0° 7'2.66"E
Au XXème siècle, et ce, en plusieurs étapes, Le Havre colonise "la Côte", puis pratiquement tout le plateau, de Dollemard à Montivilliers, via la Forêt de Montgeon
Outre l'évolution historique, il aurait pu aussi être fait un sujet sur diverses curiosités. Au premier chef, l'Abbaye de Graville et la Vierge Noire.
Un sujet original aurait été celui des "Magasins Généraux", dont j'imagine que peu de "terriens" connaissent l'existence et/ou la raison d'être.
Un petit mot aurait pu être apporté pour faire connaître la spécificité du Quartier des Neiges.
Lyon a ses traboules, mais Le Havre a "La Côte", et tous les moyens de la gravir : tous les escaliers, le funiculaire, l'escalier roulant... sans oublier, bien sûr, le Tunnel Jenner.
49°29'52.30"N 0° 6'41.63"E
Enfin, un spécialiste aurait pu nous parler du football et du rugby, dont Le Havre accueillit le premier club français, à une époque où les deux sports n'étaient guère différenciés.
Sans compter qu'un vrai amoureux de la ville pourrait y trouver aussi d'autres centres d'intérêt (je pense en particulier aux lieux de tournages du cinéma)
Bon, ben ce sera quand vous en aurez envie.
Je poste encore un ou deux messages sur le Port, et je vous laisse filer "de l'autre côté de l'eau"....
@+
jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
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Sujet: Le Port du Havre - Les paquebots transatlantiques Jeu 24 Mar 2022 - 10:03
Pour parler du Port du Havre, je vais faire court.
Je vais faire l'impasse sur le commerce triangulaire (que nous avons pourtant déjà évoqué avec la Maison de l'Armateur), et sur le négoce du coton et du café (dont j'aurais pu parler en lien avec la "nouvelle" Bourse du Commerce) :
(Source : Le blog "Il était un Havre")
Je ne parlerai pas non plus du trafic pétrolier et gazier (que nous avons aussi évoqué avec le Port d'Antifer), ni des caractéristiques de "Magasins Généraux" qui, depuis la fin des années 2000, viennent d'être colonisés par la Ville. Dans son mouvement perpétuel d'extension vers l'Est, elle en a pris possession pour y accueillir, entre autres, le Centre Commercial "LES DOCKS VAUBAN", les Ecoles Supérieures consulaires (dont l'ESC, devenue "Ecole de Management Normandie"), l'Ecole Nationale de la Marine Marchande (l'Hydro), et les Bains des Docks.
Dans un raccourci multi-séculaire, je vous présente directement ce qui fut la gloire du Port du Havre dans le troisième quart du vingtième siècle : le trafic transatlantique.
"ILE DE FRANCE", "UNITED STATES", "FLANDRE" (dont l'un de mes cousins était Chef Mécanicien), et "LIBERTE" (Source : JACQUES DEFORTESCU, dans le groupe FACEBOOK "T'as grandi au Havre si.....")
"UNITED STATES", Quai Joannès Couvert, devant la Gare Maritime, dans les années 50 (Source : Marc Kerfuric, dans le groupe FACEBOOK "T'as grandi au Havre si.....")
Le point d'orgue de cette période fut, bien sur, celle du paquebot "France", de 1962 à 1974 :
Photos personnelles d'époque
C'était aussi le temps de gloire de la réparation navale. Le fleuron en était la forme de radoub numéro 7 :
49°28'34.26"N 0° 8'9.96"E
Le paquebot "ANTILLES" en forme 7 - photo personnelle
Devenu "NORWAY", le paquebot "France" est revenu une première fois au Havre, le 10 septembre 1996 :
Photos personnelles - 10 septembre 1996
Avant d'être envoyé au dépeçage, il revint ensuite une fois ou deux, notamment en 1999, où il côtoya sa petite sœur, le QE2 :
"NORWAY" (ex-"FRANCE), et le QE2, Quai de Floride, en 1999 (Source : André Talbot, dans le groupe FACEBOOK "T'as grandi au Havre si.....")
Comme je le disais plus haut, cette période épique a aussi été immortalisée par le septième art, notamment dans "Le Cerveau" de Gérard Oury :
(Source : TELERAMA)
Mais tout ceci, c'est déjà, aussi, de l'histoire ancienne......
A suivre....
Dernière édition par jeanlouis.hucy le Ven 25 Mar 2022 - 14:41, édité 1 fois
ivanovitch Globe-Surfeur "Or" (niv 6)
22125 54 Savoie Voyageuse
Sujet: La forêt de Montgeon, un "Central Park" havrais Ven 25 Mar 2022 - 9:10
La forêt de Montgeon, un "Central Park" havrais
Quelques photosphères illustrant ce parc de 270 hectares surplombant la ville :
49° 31.009'N 0° 8.611'E
Un but de balade lors des beaux jours bien-sûr :
49° 31.062'N 0° 8.707'E
Le lac du parc :
49° 30.899'N 0° 8.552'E
C'est aussi l'occasion d'une balade historique :
49° 30.908'N 0° 8.417'E
Outre un parcours sportif plutôt conséquent, un arboretum a été aménagé sur la partie Est de la forêt. Pas mal d'autres photosphères pour se faire une idée :
= = = = = = = = = [/updown]
jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
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Sujet: Re: TOUR DE FRANCE VIRTUEL Ven 25 Mar 2022 - 10:23
Oui, HAVRAIS-DIRE est aussi une source inépuisable d'informations, et j'aurai pu aussi, avec le funiculaire, présenter "l'escalier roulant", dont il est question ici :
(Source : HAVRAIS-DIRE, le blog de Dan, Nicéphore et Goé)
Merci à toi, Claudy, pour ces encouragements qui me vont droit au coeur -- Prends bien soin de toi !!!
Euh !!...... pas si central que ça !!... Quoique, si Le Havre s'étend dans le futur, dans les proportions où il s'est étendu dans le passé, un nouveau centre-ville sera peut-être érigé sur l'Avenue du Bois-au-Coq (ce qui n'est pas exclu, dans le contexte de l'élévation du niveau des mers...), et Montgeon deviendra alors bien "Central" !!!
49°30'41.70"N 0° 7'38.55"E
Dernière édition par jeanlouis.hucy le Sam 26 Mar 2022 - 11:44, édité 1 fois