Sujet: Relief en surbrillance de la vallée de l'Yères Lun 29 Oct 2018 - 22:52
Juste une dernière chose avant de quitter Criel :
La localité est encaissée dans la vallée de l'Yères. Il faut donc ressortir de cette vallée pour rejoindre une autre localité. Je me suis donc amusé à redessiner le relief qui sépare le fond de la vallée et le plateau:
Et sans surprise, toutes les routes suivent (à quelques rares exceptions près) suivent les dessins du relief. Rien de plus normal, c'est dans les vallées secondaires que les dénivelés sont les moins fortes:
Sortons donc de la vallée de l'Yères pour aller vers le Sud
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Sujet: Re: TOUR DE FRANCE VIRTUEL Mar 30 Oct 2018 - 10:28
okapi07 a écrit:
[...] sans surprise, toutes les routes (à quelques rares exceptions près) suivent les dessins du relief. [...]
Bien vu !!!!... ..... et ce détail est capital pour comprendre l'origine de l'implantation des petites cités industrielles du plateau dieppois : Saint-Nicolas-d'Aliermont, Offranville, Luneray,, etc.....
Mais nous n'en sommes pas encore là !!
jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
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Sujet: Entrée dans le territoire d'Arsène Lupin, selon Michel Bussi Dim 4 Nov 2018 - 16:42
ATTENTION
A partir de Criel-sur-Mer, nous entrons dans le territoire d'Arsène LUPIN
Pour nous accompagner dans la visite du Pays de Bray et du Pays de Caux, j'aurai pu choisir d'autres guides, Maupassant ou Flaubert en particulier. Mais vous savez déjà par mes allusions, >>>ICI<<< ou >>>LA<<< que j'ai une tendresse particulière pour "l'enfant" de Maurice Leblanc.
Un géographe normand est là pour nous aider dans cette exploration littéraire : je parle de MICHEL BUSSI :
Photo personnelle - 27 mars 2002
C'est lui qui, dans son premier roman "Code Lupin", nous apprend que l'identité du Gentleman Cambrioleur est inscrite dans la cartographie de notre département :
source : "Code Lupin" de Michel Bussi, Editions PTC juin 2006, pages 174 et 175
Cela mérite peut-être quelques explications, mais pas trop quand même, pour ne pas tuer le "suspense" :
source : "Code Lupin" de Michel Bussi, Editions PTC juin 2006, pages 172 et 173
Ainsi donc, le moment est historique : le TOUR DE FRANCE VIRTUEL aborde, par l'angle inférieur du "L", un territoire mystérieux, gorgé d'Histoire et de Mystères !!! Qu'on se le dise !!!!
Dernière édition par jeanlouis.hucy le Ven 31 Déc 2021 - 22:12, édité 1 fois
jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
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Sujet: De Criel-sur-Mer à Saint-Martin-en-Campagne Plage par le sentier côtier (GR 21). Dim 4 Nov 2018 - 17:03
thecloclo81 a écrit:
Un tour de ...France virtuelle en suivant un trajet "Street View" contournant au plus près les limites de l'hexagone, [...].
Partant de Criel, les "limites de l'Hexagone" se suivent, "au plus près", via le GR21 :
(source)
HELAS, nous ne sommes pas ici sur le chemin de l’ascension du Mont Blanc ( ), et par voie de conséquence, Google ne nous a pas honoré d'un circuit pédestre "Street View" !!!
Nous n'aurons donc droit, sur les prochains kilomètres, qu'à quelques "fenêtres" sur ce parcours. Certaines d'entre elles sont pourtant prometteuses !!!...
Mais à défaut de Street View, nous avons sur le site précité, >>>ICI<<<, plus de 90 photos (quatre-vingt-dix !!!), d'illustration, malheureusement non légendées, ni téléchargeables.
Pendant ces prochaines longues soirées d'hiver, je vous invite à déguster ce hors d'oeuvre, en buvant à la santé de Thierry25 !!!
ivanovitch Globe-Surfeur "Or" (niv 6)
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Sujet: Manoir de Briançon Dim 11 Nov 2018 - 16:53
okapi07 a écrit:
Je me suis donc amusé à redessiner le relief qui sépare le fond de la vallée et le plateau:
Okapi ! Aurais-tu conservé une trace de ton tracé (lol) ? Auquel cas, je pourrai l'intégrer à la prochaine mise à jour si tu me fais passer le fichier.
========================
Pour le manoir de Briançon, il est en effet assez impressionnant vu de près. L'affichage administratif est bien visible :
50° 1.051'N 1° 18.984'E
Dans l'histoire plus récente, le Manoir devient en 1972 la Mairie de Criel-sur-Mer. Il abrite actuellement la Bibliothèque Cécile Dubost-Pissard, le Syndicat d'Initiative et différents services culturels et administratifs.
SOURCE où l'on mentionne un souterrain reliant le manoir au château d'Eu !
Huit kilomètres en ligne droite toute de même !
jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
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Sujet: Les Valleuses - Le Val Pollet - Le Val du Mesnil - La Valleuse de Parfondval (Port Lupin) Mar 13 Nov 2018 - 19:45
Nous sommes bientôt dans la région des Hautes Falaises.
Et s'il est une caractéristique remarquable ici, ce sont bien les VALLEUSES.
La définition la plus simple, je l'ai trouvée >>>ICI<<< : "Petite vallée suspendue par rapport au niveau de la mer du fait du recul rapide d'une falaise, ou d'une émersion ou régression brutale".
Wikipedia est à la fois plus disert, et moins précis : "En pays de Caux, la valleuse est une dépression du terrain permettant l'accès à la mer. Sur le reste de la côte, cet accès est empêché par la hauteur des falaises crayeuses. On distingue : - les valleuses vives : dépressions naturelles (Fécamp, Yport, Étretat...) ; - les valleuses mortes : l'accès au rivage nécessite alors un aménagement humain (escalier…) ; - les valleuses perchées : simples dépressions du terrain mais ne permettant pas l'accès au rivage. Les valleuses sont en général peu peuplées, sauf à leur embouchure. Les versants sont boisés (entrée d'Étretat, valleuse de Vaucottes, Yport...), car la craie affleure, à cause de l'érosion : il est donc impossible d'y pratiquer l'agriculture. Les versants de quelques rares valleuses, comme celle de Parfondval, près de Criel-sur-Mer sont boisés. Fragiles, les à-pics crayeux subissent des éboulis qui les font reculer jusqu'à un mètre par an" (source)
Cette description est globalement exacte, mais ne permet pas, à mon point de vue, de bien visualiser de quoi il s'agit. A cela, je préfère encore la brève mention que notre guide géographe apporte dans le livre précité : "Les valleuses sont le nom que prennent ici les vallées taillées dans la falaise. Parfois alimentées par un petit fleuve. Le plus souvent sèches. Presque toutes toujours suspendues au dessus de la mer, au fur et à mesure que les falaises reculent." (source : "Code Lupin" de Michel Bussi, Editions PTC juin 2006, pages 35 et 36). Et de préciser, en avant-propos du roman : "La falaise de la Côte d’Albâtre, du Havre au Tréport, recule chaque année, en moyenne, d'environ 21 centimètres. La plupart des accès à la mer, échelles, souterrains, construits patiemment par les hommes depuis des siècles, ont aujourd'hui disparu, sont inaccessibles ou interdits au public" (ibid. page 7)
En illustration je vous propose une vue aérienne caractéristique :
Photo personnelle - 17 août 2004
ou une vue depuis le rebord du plateau :
(source)
Pour ce qui concerne notre périple, nous suivons maintenant une falaise "vivante", marquée par de nombreux éboulis récents :
Trois valleuses, très différentes l'une de l'autre, se présentent à nous :
Tout d'abord, le Val Pollet, court et encaissé :
(source)
50° 1'30.81"N 1°17'41.01"E
En voici quelques vues prises au long du GR21 :
(source)
Mais il est certainement plus "sportif" encore, d'y effectuer l'ascension sur le plateau au départ du rivage :
(source)
Le GR21 franchit ensuite la valleuse du Mesnil Val, hors de portée de vue de Street View :
50° 0'41.50"N 1°16'40.15"E
Plus loin la valleuse de Parfondval est beaucoup plus imposante. Le GR 21 ne la traverse pas, mais la longe, avant de parvenir à la ferme de Neuvillette !!!..
50° 0'13.05"N 1°15'39.73"E
(source)
Cette valleuse de Parfondval (ou Parfonval), notre ami Michel Bussi, à la suite de Maurice Leblanc, l'appelle "Port Lupin". Les textes se passent de commentaires :
(Extrait de "L'Aiguille Creuse, de Maurice Leblanc - source)
(Texte de Michel Bussi - source) Michel Bussi, « « L’étrange voyage ! » », Géographie et cultures [En ligne], 61 | 2007, mis en ligne le 20 janvier 2014, consulté le 16 novembre 2018. URL : http://journals.openedition.org/gc/2576 ; DOI : 10.4000/gc.2576
(source : "Code Lupin" de Michel Bussi, Editions PTC juin 2006, page 75)
A suivre....
jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
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Sujet: La ferme de la Neuvillette - Biville-sur-Mer - Seine Maritime Lun 19 Nov 2018 - 18:36
Comme indiqué ci-dessus, en haut de la valleuse de Parfondval, nous arrivons à la Ferme de la Neuvillette :
49°59'47.67"N 1°15'26.23"E
(source)
(source)
Que de choses à dire, sur la Ferme de la Neuvillette !!
Tout d'abord, comme on le voit sur la photo satellite, que c'est un clos-masure, emblème du Pays de Caux, l'un des premiers que nous rencontrons. Il est assez remarquablement conservé. Mais après un cours de géographie sur les valleuses, un cours sur les clos-masures peut attendre, puisque nous ne sommes encore que dans le "Petit Caux". Le "vrai" Pays de Caux, à l'allure où nous allons, est encore loin !!!...
Ensuite, il faut noter que cette ferme abrite des gîtes de tourisme, comme on en voit des centaines en France :
(source)
(source)
Je n'ai pas demandé à Michel Bussi s'il y avait déjà été hébergé. Car il en est particulièrement louangeur : "Le petit déjeuner du gîte de la Ferme de la Neuvillette était particulièrement copieux : Omelette, bacon, fruits frais, fromages normands, beurre et lait de la ferme. La clientèle, désormais européenne, l'exigeait. Quelques couples profitaient doucement de la douceur du matin sur la terrasse ensoleillée. Roland Bergton, seul à sa table, s'était servi un grand café. [...] Il jetait de temps en temps un coup d'oeil vers le grand escalier rustique, devant la cheminée, qui permettait d'accéder aux chambres à l'étage" (source : "Code Lupin" de Michel Bussi, Editions PTC juin 2006, page 171).
La ferme de la Neuvillette, c'est aussi un lieu historique. C'est par la valleuse de Parfondval, et par la ferme de la Neuvillette, que s'effectuaient les liaisons avec l'Angleterre, dans l'affaire de la conspiration de Cadoudal :
Portrait de Georges Cadoudal Par Amable Paul Coutan (1792-1837) — Musée d'art et d'histoire de Cholet, Domaine public,
Cette épopée a frappé les esprits dans la région, et reste encore dans les mémoires. Cadoudal a bien débarqué, le dimanche 3 Fructidor de l’An XI (21 août 1803), à la valleuse de Parfondval :
(source)
Pourtant, en dépit du nom donné aux gîtes de la ferme de la Neuvillette, il n'y a jamais séjourné, puisque, à son débarquement, il fut hébergé chez le fermier Pajot à Guilmécourt, puis à la ferme de la Poterie à Saint-Pierre en-Val où il fut accueilli, avec ses compagnons, par Pierre Detrimont, laboureur d’une vingtaine d’années (source).
En revanche, c'est bien à la ferme de la Neuvillette que se réfugiera, dans la nuit du 25 au 26 Frimaire de l’An XII (17 au 18 décembre 1803), le duc Armand de Polignac (1771-1847), accueilli par Cadoudal en personne, dans un épais brouillard, au pied de la valleuse de Parfonval. (source).
"Le Débarquement de Cadoudal et des conjurés à Biville" Par Armand de Polignac (1771-1847) — Musée Carnavalet, Domaine public
C'est essentiellement en raison de cette péripétie royaliste que la région a pu être qualifiée de "Petite Vendée" !!...
Enfin, la ferme de la Neuvillette est aussi un haut-lieu lupinien. En effet, c'est ici, devant la ferme qu'il vient d'acheter pour y prendre une retraite tranquille, que Raymonde, son épouse, est assassinée par Herlock Sholmès, au dernier chapitre de "L'Aiguille Creuse" !!!... Qu'en dit Michel Bussi ???... :
(source : "Code Lupin" de Michel Bussi, Editions PTC juin 2006, page 77).
Ce n'est ici qu'un bref résumé : si le lyrisme de Maurice LEBLANC vous inspire aussi, vous pouvez lire l'original >>>ICI<<<.
Mais il ne faut pas croire que nous allons abandonner Arsène ici.
D'une part, parce que Maurice LEBLANC lui-même, sous la pression de son éditeur et du public, a été conduit à réactiver plusieurs fois son activité dans la région. De fait, après cet épisode, Lupin prend l’identité de Monsieur Lenormand, et se fait promouvoir chef de la Sûreté !!!... (source)
Ensuite, parce que nous ne faisons qu'arriver à l'orée de son territoire.
A suivre donc, nécessairement....
ivanovitch Globe-Surfeur "Or" (niv 6)
22125 54 Savoie Voyageuse
Sujet: Centrale nucléaire de Penly Dim 25 Nov 2018 - 15:32
jeanlouis.hucy dans le forum dédié au sujet (page 04) a écrit:
La prochaine étape concernera sans doute l'énergie nucléaire.. C'est hors de mon champ de compétences !!!!
Moi aussi, mais même pas peur (quoique...) !
Alors, on parle bien de Penly là ?
Le site de la centrale de Penly occupe une superficie de 230 ha dont 70 gagnés sur la mer, au bord de la Manche, où la centrale puise l'eau pour son refroidissement2. La centrale a été initialement conçue pour être équipée de 4 réacteurs, bien que deux emplacements soient inutilisés3. La suite sur .
Pas le choix donc, il nous faut prendre la Delorean :
"La sureté nucléaire est loin d'être une science exacte." :
La Centrale nucléaire de Penly sur Youtube, c'est >> par ici <<.
okapi07 Globe-Surfeur "Or" (niv 6)
9238 29 Hesbaye
Sujet: Penly, centrale et village (France) Lun 26 Nov 2018 - 21:27
Il faudra bien parler de ce mastodonte…
Mais comme nous sommes au bord de la mer, rappelons l'existence de la loi littoral... Ainsi, si vous avez continuer à marcher le long de la plage depuis Criel-sur-Mer - en dehors du fait que c'est extrêmement long (8km) et dangereux (étant donné que vous longez sans arrêt des falaises de craie) - il va de soit que vous arriverez sur le site de Penly et que vous ne pouvez pas allez vous promener le long des installations nucléaires! Il est heureusement possible de remonter en haut des falaises à cet endroit, par un escalier en bois puis une route carrossable:
( 49°58'57.65" N 1°13'30.20" E )
L'entrée de la centrale est plutôt modeste (il existe une seconde entrée au Sud du site):
( 49°57'59.28" N 1°13'44.77" E )
Mais avant d'être une centrale nucléaire, Penly est avant tout un village:
( 49°58'40.53" N 1°13'48.46" E )
Je tiens à souligner les aménagements floraux qui parsèment la localité: une preuve des retombés économiques de la centrale…:
( 49°58'47.94" N 1°14'00.89" E )
okapi07 Globe-Surfeur "Or" (niv 6)
9238 29 Hesbaye
Sujet: Funicualire de la centrale de Penly (France) Lun 26 Nov 2018 - 22:02
La centrale nucléaire de Penly possède le seul funiculaire industriel encore en fonctionnement de France. Il a été mis en service en 1992 et ses deux cabines parcourent 287 mètres (en se croisent au milieux) pour rattraper un dénivelé de 100 mètres:
( 49°58'24.59" N 1°12'30.70" E )
( Source )
( Source )
La vue doit être superbe...
ivanovitch Globe-Surfeur "Or" (niv 6)
22125 54 Savoie Voyageuse
Sujet: Infrastructures de Penly Jeu 29 Nov 2018 - 21:48
okapi07 a écrit:
Je tiens à souligner les aménagements floraux qui parsèment la localité: une preuve des retombés économiques de la centrale…:
C'est, semble t-il, visible du ciel aussi : on sent que Penly est gâtée comparativement aux autres communes formant >> dorénavant << Petit Caux :
Sujet: Paysages de Saint-Martin-en-Campagne Dim 2 Déc 2018 - 10:31
En continuant en direction de Dieppe, nos pas nous conduisent sur le rivage de Saint-Martin-en-Campagne, la "capitale" de Petit-Caux, rappelez-vous ! Et la centrale n'est jamais loin :
Continuons vers le Sud, vers Dieppe, mais faisons un énorme détour: nous nous éloignons de 9km500 de la mer pour aller voir l'église Notre-Dame d'Envermeu:
Reconstruite au (15ème et) 16ème siècle dans le style Gothique et Gothique Flamboyant (après avoir été détruite par les troupes de Charles le Téméraire en 1472), l'église de Envermeu est immédiatement reconnaissable aux étranges toitures de sa tour et de son chœur en "fer de hache". Au 19ème siècle, l'Abbé Cochet en parle ainsi: "Elle s’élève, comme une reine au milieu de la vallée". Elle est classé comme Monument Historique en 1908 Récemment, une souscription a été lancée pour sa restauration, et particulièrement ses vitraux datant de 1868-1870:
( 49°53'44.39" N 1°15'54.46" E )
( 49°53'45.35" N 1°15'55.08" E )
ivanovitch Globe-Surfeur "Or" (niv 6)
22125 54 Savoie Voyageuse
Sujet: Petite présentation de Dieppe Mer 5 Déc 2018 - 21:45
On arrive doucement à Dieppe... Comme petite introduction, voici quelques clichés sélectionnés :
Comme la ville est un point de départ bon marché pour la traversée de la Manche, rien d'étonnant que notre arrivée soit saluée par le ferry du matin, provenant probablement de Newhaven :
49° 56.238'N 1° 5.039'E
Si vous aviez des doutes pour réserver, les voici d'un coup éclaircis :
49° 56.033'N 1° 5.000'E
Dieppe, surnommée « la ville aux quatre ports », est située dans le Nord-Ouest de la France, plus précisément dans le pays de Caux, à 170 km au nord-ouest de Paris, au nord de la ville de Rouen, et à l'embouchure du fleuve côtier l'Arques qui se jette dans la Manche ; la ville est située dans la profonde vallée de l'Arques. Dieppe est proche des villégiatures réputées de la Côte d'Albâtre, comme Varengeville-sur-Mer et Veules-les-Roses. Le reste de l'article sur l'indispensable .
Cette ville aux quatre ports est protégée par une digue que l'on peut parcourir virtuellement :
49° 56.036'N 1° 4.998'E
Un lieu de pêche prisé, vous le verrez si vous avancez !
Quelques lieux emblématiques de la sous-préfecture de 80 000 âmes. Commençons par son château, devenu prison puis musée :
49° 55.476'N 1° 4.216'E
Un emplacement de choix :
49° 55.504'N 1° 4.101'E
On en a une vue de toute la ville. En voici une depuis la promenade :
49° 55.624'N 1° 4.305'E
Le château depuis le Mémorial du 19 août 1942 (qui mériterait un sujet à lui seul !) :
49° 55.515'N 1° 4.330'E
L'église Saint-Rémy au centre de la vieille est difficile à capter, car son parvis ville fait l'objet de travaux :
49° 55.485'N 1° 4.363'E
Tout au bout de l'artère commerçante de la ville, voici l'église Saint-Jacques :
49° 55.528'N 1° 4.647'E
jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
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Sujet: Les "vraies" limites du Pays de Caux Mer 5 Déc 2018 - 22:59
ivanovitch a écrit:
Dieppe, surnommée « la ville aux quatre ports », est située dans le Nord-Ouest de la France, plus précisément dans le pays de Caux, [...]
Personnellement, quitte à me brouiller avec "l'indispensable" Wikipedia, voilà un point que je conteste formellement !!!
Dieppe N'EST PAS situé dans le Pays de Caux.
D'ailleurs, Wikipedia en convient lui-même, dans l'article consacré audit Pays de Caux :
"Le Pays de Caux est une région naturelle de Normandie appartenant au Bassin parisien. Il s’agit d’un plateau délimité [...], à l’est par les hauteurs dominant les vallées de la Varenne [...]..."
Dieppe est dans la vallée : il est donc en deçà des limites du Pays de Caux.
De surcroît, il ne figure pas dans les "villes principales" citées : Le Havre, Bolbec, Fécamp, Yvetot.
Les choses me paraissent donc très claires : Dieppe est "coincé" entre Caux et Bray, et vit sa vie portuaire, en toute autonomie par rapport à son "hinterland" !!!......
...... et, personnellement toujours, j'étendrais bien cette analyse aux ports de Fécamp et du Havre, dont je trouve le rattachement au Pays de Caux tout à fait artificiel. D'ailleurs, Fécamp revendique appartenir au Pays des Hautes Falaises (sic !!!) et Le Havre est une verrue introduite dans le paysage depuis si peu de temps (à peine plus de 500 ans), qu'elle n'y est toujours pas intégrée, aux yeux des "terriens" du plateau.
A débattre !!!
----------------------------------------------------------------- Ajout du 7 décembre 2018 :
Après quelques investigations sur la Toile, je trouve ma position singulièrement confortée par nombre d'auteurs.
Tout d'abord, voici le blog de Frank Lemarchand, habitant de Cressy, qui, sous le nom évocateur "LE PAYS DE CAUX EN NOIR ET BLANC", apporte une contribution éclairée au sujet : "L'ancien pays du peuple Calète ! Depuis des années, des gens cherchent à trouver ses limites, notamment à l'est. Qui est Cauchois et qui ne l'est pas? Où s'arrêtent les clos-masures, colonne vertébrale du paysage cauchois? Où est-on plus croyant? Où se trouvait les forêts originelles de Seine-Maritime, frontières naturelles? [...] Mais à l'est, la frontière reste plus floue. Nous savons que les forêts étaient des no-mans-land et que la ligne de partage des eaux était aussi une frontière. De plus, le nom des communes restent également important, tel que Limésy qui signifique "limites". Les camps de la Bouteillerie et l'ancienne commune de Bouteilles sont aussi des indices. Alors après études approfondies sur ces limites, voici ce que je propose comme limite Est: SAINT-WANDRILLE-RANCON, BLACQUEVILLE, BOUVILLE, MESNIL-PANNEVILLE, LIMESY, EMANVILLE, HUGLEVILLE-EN-CAUX, SAINT-OUEN-DU-BREUIL, BEAUTOT, VARNEVILLE-BRETTEVILLE, FRESNAY-LE-LONG, ETAIMPUIS, BRACQUETUIT, LA CRIQUE, SEVIS, CRESSY, CROPUS, LE CATELIER, SAINT-HONORE, SAINTE-FOY, LA CHAPELLE-DU-BOURGAY, LE BOIS-ROBERT, TOURVILLE-SUR-ARQUES, AUBERMESNIL-BEAUMAIS, SAINT-AUBIN-SUR-SCIE, HAUTOT-SUR-MER."
(source)
Ce que je traduis ainsi :
Beaucoup plus documenté et argumenté, l'article de Georges DUBOSC (1854-1927), intitulé "Où commence le Pays de Caux ?", dont la première parution figure dans le Journal de Rouen du 25 novembre 1906 (source). Je n'en donne ici que les passages significatifs :
"Où commence et où finit le pays de Caux ? Où est-on Cauchois, où cesse-t-on de l'être ?
Voilà une question très curieuse, souvent soulevée, et qu'un de nos concitoyens, M. Georges Le Carpentier, licencié ès lettres, qui s'est particulièrement consacré aux études historiques et géographiques, traite dans une étude très complète, très documentée, sur le Pays de Caux, qui se présente avec l'approbation de l'éminent géographe, P. Vidal de la Blache."
Il importe de préciser que "l'étude très complète" de M. Georges Le Carpentier constitue en fait sa Thèse pour l'obtention du diplôme d'études supérieures de géographie, laquelle est efffectivement préfacée par M. Vidal de La Blache (1845-1918). Je n'ai malheureusement pas pu en trouver une édition numérique !!...
Georges DUBOSC poursuit :
"[...] En réalité, le pays de Caux tire son origine de ces vieux états gaulois, de ces civitates qui, suivant Fustel de Coulanges, se sont perpétués jusqu'à nous, avec leurs noms, leurs limites et leur existence morale. Le pays de Caux, c'est le pays des Calètes, rattaché tout d'abord à la Belgique, puis à la Lyonnaise.
Mentionnés, avec des variantes, par Pline, par César, dans son Histoire de la guerre des Gaules, les Calètes occupaient, suivant Strabon l'embouchure de la Seine, et suivant Ptolémée, « la rive septentrionale de la Seine, avec Juliobona, Lillebonne pour capitale ». Peut-être même antérieurement leur capitale était-elle à Harfleur, Caracotinum, ou M. Naëf fit de si curieuses découvertes.
Etaient-ils nombreux ? On peut le penser, car, à l'appel de Vercingétorix, lors du soulèvement de la Gaule, ils avaient envoyé 6.000 hommes à l'armée fédérale, tandis que leurs voisins, nos ancêtres rouennais, les Véliocasses, avaient envoyé 3.000 combattants. Ils se battirent, du reste, héroïquement, et même après la chute d'Alesia, ils furent de ceux qui, avec les Bellovaques, de Beauvais, résistèrent encore les armes à la main.
[...] Quelles étaient au juste les limites du territoire de ces Calètes, de ces primitifs Cauchois
Au Sud et à l'Ouest, où le cap de La Hève portait alors le nom de Chef de Caux, de Groin de Caux, c'était la mer. Mais à l'Est ? Grâce aux découvertes de l'archéologie et par l'étude dés forêts, on peut la déterminer. Pour M. Léon de Vesly, cité par M. -G. Le Carpentier, la limite des Calètes et des Véliocasses, était tracée par la vallée de la Sainte-Austreberthe, où se trouve l'ancien oppidum de Varengeville, et, en traversant le plateau, par la ligne des oppida ou des mottes de Varneville, de Bretteville, d'Heugleville, d'Auppegard, allant rejoindre la vallée de la Scie jusqu'à Varengeville-sur-Mer, qui défendait l'entrée de la vallée sur la Manche.
D'autre part, suivant M. Samson, c'étaient souvent les forêts qui servaient de frontières aux civitates gauloises, sortes de marches et de zones neutres qui séparaient les peuplades. Or, il existe une zone forestière de ce genre à peu près ininterrompue entre la Seine et la Manche. Elle commençait par la forêt de Roumare, se continuait par la forêt de Silveison, aujourd'hui notre Forêt-Verte, et se prolongeait jusqu'à la mer, par la forêt d'Eawy. Ce rideau forestier était limité à l'Ouest par la Sainte-Austreberthe et la Scie, le long desquelles courait la ligne des oppida gaulois. Les deux conclusions se corroborent : le pays de Caux primitif, le territoire des Calètes, était limité par la Sainte-Austreberthe, la Scie et une ligne qui, passant par Varneville et Bretteville, rejoignait les sources des deux rivières. [...] ".
S'ensuit une longue description de l'évolution historique, s'étendant sur deux millénaires, au cours de laquelle des considérations diverses conduisirent à prendre en compte des limites différentes, définissant toutes un territoire beaucoup plus étendu. Georges DUBOSC poursuit :
"Comme on le voit, la question, d'après les géographes, est assez obscure, et il reste autour du véritable pays de Caux, circonscrit à l'ancienne civitas calète, des zones et des pays intermédiaires, des sortes de marches ou d'états-tampons, comme on dit aujourd'hui, assez mal définis.
Pour le délimiter plus strictement, M. Georges Le Carpentier, dans son intéressant mémoire, indique qu'il faut s'en rapporter, au dire même des habitants, appelés à trancher ce problème ethnique. Ainsi, les habitants des cantons de l'Est de Dieppe diront en parlant de ceux qui sont à l'Ouest : « Vous autres Cauchois » et ceux-ci leur répondront : « Vous autres Picards ». De même, dans la région entre la vallée de Bray et la limite occidentale de la forêt d'Eawy, où les habitants, dit-il, ont le parler bref des Picards, mais ne se considèrent pas comme Cauchois. Le canton de Buchy, une partie de celui de Clères jusqu'à Cailly, le canton de Maromme, toute la partie du canton de Duclair, sur la rive gauche de la rivière de Sainte-Austreberthe, ne sont pas Cauchois. Ce sont des restants, des souvenirs de l'ancien pagus Rodomensis, ou pagus du Roumois. [...]
Pour lui, le pays de Caux incontestable et incontesté, ne commence qu'au delà de la Scie et de la Sainte-Austreberthe et ne comprend que le plateau. Il a des doutes pour les populations riveraines de la Seine, et pour celles de quelques valleuses de la Manche, Yport, par exemple, où il reconnaît une population méridionale immigrée. [...]" (source 1) -- (source 2).
J'aurais pu, si j'avais existé à l'époque, apporter un témoignage "tribal" à cette dernière affirmation : ma famille paternelle, pendant quelques générations, a habité Yport. Mon propre Grand-Père nous a transmis la croyance que les habitants d'Yport étaient appelés "les Grecs". Souvenir d'un ancien comptoir phénicien ? -- Qui pourra le dire ???
Pour ce qui me concerne, je n'ai aucun doute sur mon appartenance cauchoise : avant d'investir Yport, ma famille paternelle vient de Sainte-Colombe, près de Saint-Valery, et ma famille maternelle a ses racines à Angerville-l'Orcher !!!... J'ai donc des choses à dire sur les Cauchois de la mer, et les Cauchois de la terre. C'est encore une toute autre histoire.
Mais le TDFV (Tour De France Virtuel) n'en est pas encore là !!!
Pour le moment, continuons d'explorer Dieppe et ses alentours QUI NE FONT PAS PARTIE DU PAYS DE CAUX !!!....
Dernière édition par jeanlouis.hucy le Lun 8 Avr 2019 - 14:35, édité 4 fois (Raison : Précision sur la thèse de Georges Le Carpentier - Image GE)