L'Histoire de New York  


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IMPORTANT : Tout ce qui est écrit en italique est fantaisiste, farfelu, faux, fumeux, fallacieux ou encore falsifié, mais ça me fait bien rire quand même. Donc, toi qui va écrire un bel exposé sur New York, tu peux t'inspirer de ce qui est écrit en normal (c'est-à-dire pas en italique), et je te promets que j'ai étudié la chose avec le plus grand sérieux (mais sérieux peut également rimer avec plaisanterie, même si mes blagues ressemblent souvent à des blagues de comptoir, de bistrot ou de Café de Commerce…)
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-- Première partie : Avant l'arrivée des européens --


Au début, il n'y avait rien… que des indiens. Et c'est un peu normal, vu qu'ils étaient chez eux (j'aimerai bien dire qu'ils sont toujours chez eux en Amérique de Nord, mais il faut se rendre à l'évidence : ils sont souvent des étrangers chez eux…).

Leur présence est attestée sur le site de New York 11500 ans avant JC. Des populations appartenant au groupe des Algonquins étaient établies sur la côte Atlantique, et le long de la rivière Delaware, et c'est pourquoi on les appelle les Delaware.


http://matricien.org

On imagine volontiers les indiens chassant le bison, montant les chevaux à cru, clouant leurs ennemis sur des totems colorés et fumant des mégas tarpés dans des calumets. Là, en ce qui concerne nos autochtones, c'était pas vraiment ça : entre 1200 et 800 avant notre ère, ces populations se sédentarisent. Les Delaware cultivent le blé, l'orge et le tabac. Des bisons, ils n'en ont jamais vu, vu que les bisons vivent à l'ouest des Appalaches. Pour ce qui est des totems, on n'en trouve que dans le nord ouest américain (du côté de Vancouver et de Seattle). Quant aux tarpés, je pense plutôt qu'ils fumaient le tabac qu'ils cultivaient.


http://www.accessible.com/amcnty/DE/Delaware/illustrations.htm

Au cours de leur histoire, ces indiens ont bel et bien vu passer quelques navires : le viking Bjarni Karselfni, en l'an 1010, aurait foulé Long Island, sept ans après que le fils d'Eric le Rouge découvre les rives du Maine.

Pour se faire une idée du visage de New York avant la colonisation européenne, un petit tour par ici s'impose.


http://ngm.nationalgeographic.com

--Deuxième partie : Verrazano --


Puis, en 1524, un navigateur italien financé par un roi français "découvre" la baie qu'on appelle aujourd'hui Baie de New York. L'italien s'appelait Giovanni da Verrazano (un pont porte son nom, et c'est là qu'est donné le départ du plus célèbre marathon du monde) et le roi français s'appelait François Premier (Premier, drôle de nom de famille, même pour un roi…).

Le voyage de Verrazano

Overlay créé à partir d'une carte glanée sur wikipedia.org/Verrazano.

Pour la petite histoire, Verrazano est mort en 1528 aux Antilles (et c'est bien connu, les Antilles sont le refuge des riches retraités qui vont y passer tranquillement leurs derniers jours)

Le pont de Verrazano. 40°36'25.03"N 74° 2'36.69"W

-- Troisième partie : Henry Hudson --

Il faut attendre 1609 (85 ans après Verrazano) pour qu'Henry Hudson, qui était à la recherche d'un passage vers l'est (tout comme Christophe Colomb, d'ailleurs) jette l'ancre dans le coin. Il remonte un fleuve qui s'appelle maintenant l'Hudson, et tout ça pour le compte de la Compagnie Hollandaise des Indes Orientales.

Pour la petite histoire de nouveau (j'aime bien les petites histoires...), Hudson fut victime d'une mutinerie en juin 1611. Abandonné dans une chaloupe dans la Baie d'Hudson, il disparaîtra. Les mutins rentrés en Europe ne seront pas condamnés.

Hudson et ses voyages, dont celui de 1611 (en violet) qui lui sera fatal.

Overlay créé à partir d'une carte glanée sur wikipedia.org/Henry_Hudson.

L'overlay est téléchargeable ici : les-voyages-d-henry-hudson.

-- Quatrième partie : Peter Minuit --

La Compagnie Hollandaise des Indes Orientales installe un comptoir commercial de fourrures sur la pointe sud de Manhattan en 1621 et le gouverneur fédéral Peter Minuit (Pieter Minnewit de son vrai nom, qui a vécu de 1580 à 1638) signe en 1626 un traité avec les Indiens accordant la propriété des terres à la colonie hollandaise pour une valeur marchande de 60 guilders, ce qui équivaut à vingt-quatre dollars d'aujourd'hui.

Peter Minuit en affaires (Battery Park, New York)

http://www.panoramio.com/photo/19787762

Ci-dessous, l'emplacement des toutes premières constructions.  40°42'24.04"N 74° 0'50.00"W


On est à l'extrême sud de Manhattan, à deux pas de Ground Zero (que l'on reconnait sur le haut de l'image).


Voilà, c'est là : l'intégralité des premières constructions se trouve entre le parking à étages et l'immeuble marron.

-- Cinquième partie : Nieuw Amsterdam --


Avant de continuer, un rappel chronologique succinct :

-- 1492 : le génois Christophe Colomb découvre Cuba sur des navires financés par la reine d'Espagne.
-- 1524 : Verrazano, navigateur italien financé par le roi de France, découvre la Baie de New York.
-- Vers 1585, les premiers européens s'installent sur la côte est américaine, et des français s’installent le long du fleuve Saint-Laurent au Canada.
-- 1609 : Hudson, anglais travaillant pour une compagnie hollandaise, visite les lieux et remonte le fleuve Hudson
-- 1614 : le hollandais Adriaen Block reste à Manhattan pendant un an, devenant le premier colon officiel de New York. Il aura donc fallu plus de 120 ans entre la "découverte" des Amériques et l'installation d'habitants à New York. Il faut dire que les Européens avaient déjà fort à faire aux Caraïbes…
-- 1620 : les colons du Mayflower, débarqués à Plymouth (Massachusetts), sont sauvés de la famine par les indiens Wampanoag, qui leur ont filé de la dinde à manger. D'où la célébration de Thanksgiving (ou Action de Grâce).


En 1621, la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales installe donc un comptoir à Manhattan, dans la colonie hollandaise qui s'appelle la Nouvelle-Belgique et qui couvre une partie des états actuels du Connecticut, Delaware, New Jersey et New York.

Quant au bourg, il ne va pas tarder à s'appeler Nieuw Amsterdam (Nouvelle Amsterdam), mais peu de colons y vivent encore. Les colons remontent en effet l'Hudson, là où l'on trouve les richesses. A Manhattan ("l'île des collines", en langue indienne autochtone), on ne trouve que quelques plantations et de l'élevage.

Dans les faits,  la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales est une société qui est là pour faire du fric, quels que soient les moyens utilisés : piraterie contre les navires des autres pays colonisateurs, guerre et appropriation de comptoirs (notamment de comptoirs portugais). Et ces moyens passent par l'apport de main d'œuvre. Les premiers esclaves noirs arrivent ainsi à Manhattan en 1626, probablement en provenance d'Angola où la compagnie avait un comptoir très porté sur le trafic d'êtres humains (Pour info, en 1624, les Indiens de Virginie ont eu droit aux chaînes de l'esclavage…).

En 1625, dans le climat de lutte pour agrandir les possessions coloniales, et alors que sévit dans le coin une guerre indienne, la Compagnie décide de protéger l’embouchure de la rivière Hudson, et de regrouper les activités des comptoirs commerciaux dans une enceinte fortifiée.

La colonie compte alors 270 habitants, enfants compris.

New Amsterdam en 1642




Le kmz du contour de New York en 1642 est téléchargeable >> ici <<.

-- Sixième partie : Peter Stuyvesant --


En cette fin de 17è siècle, New Amsterdam ne va pas fort : chef despotique, ambiance morose. C'est alors que, le 11 mai 1647, arrive Peter Stuyvesant, jeune cadre dynamique de 36 ans, employé du mois chez Marlboro.

Son vrai nom est Petrus Stuyvesant (mais ça ne change pas grand chose à l'histoire). Dans la série "je me fais des ennemis partout où je passe", Stuyvesant est le maillon fort. Il a été envoyé par la Compagnie à Fernando de Noronha, une île au nord-est du Brésil piquée aux portugais, puis à Curaçao, la plus importante colonie néerlandaise des Caraïbes. Plus tard, il est nommé directeur général (gouverneur), et élabore un plan pour s’emparer de l’île de Saint-Martin, alors possession espagnole. Il s’y rend en 1644 et durant la bataille, sa jambe droite est emportée par un boulet de canon. Amputé au dessous du genou, il soutient encore le siège pendant 28 jours ("ouais, même pas mal !"), avant d’être rapatrié en Hollande où on lui pose une jambe de bois.

La carrière de Peter Stuyvesant

Fernando de Noronha :   3°51'28.80"S 32°25'41.17"W
Curaçao :  12°10'10.49"N 68°59'24.08"W
Saint-Martin :  18° 4'57.11"N 63° 3'8.05"W
Nieuw Amsterdam :  40°42'17.79"N 74° 0'45.48"W

L'homme à la jambe de bois

www.theweeklings.com

En 1647, il arrive donc à Manhattan. Sa mission : remettre de l'ordre. Les colons sont alors quelque peu en bisbille les uns envers les autres, et s'écartent des valeurs morales et religieuses. Et Stuyvesant n'y va pas de main morte et impose un règlement stricte quant à la consommation d'alcool et le port d'armes. Et dans la foulée, il restreint fortement la liberté de culte vis à vis des communautés n’appartenant pas à l’Église réformée néerlandaise (qui, comme par hasard, est sa propre religion…). Les Juifs, Luthériens et autres Quakers (ouvriers du mois chez Quaker Oates) en font les frais.

De 1650 à 1655, Stuyvesant s'accroche avec les suédois de la colonie Nouvelle Suède (au sud de New York) et finit par annexer leurs territoires.

En 1653, la guerre éclate entre l’Angleterre et les Provinces-Unies (= Hollande-Belgique). La Nouvelle Belgique est une rivale de la Nouvelle-Angleterre. Les défenses de La Nouvelle Amsterdam sont alors consolidées par un mur fortifié (à l’emplacement de la future Wall Street - 40°42'26.12"N 74° 0'38.43"W).

La colonie en 1661, avec la fortification de Wall Street en jaune.

Le kmz de New York en 1661 est à télécharger >> ici <<.

-- Septième partie : 1664 --


Le conflit entre hollandais et anglais connait une trêve de 10 ans. Mais lorsque Charles II d'Angleterre remonte sur le trône, ça se corse. En 1664 (date éminemment célèbre pour les adeptes du houblon), une expédition est lancée sous les ordres du Duc d'York (frère du Roi). Les tentatives de Stuyvesant pour organiser la défense de la colonie sont vaines. Il faut dire que sur les dix mille habitants que compte la Nouvelle-Belgique, la moitié est anglaise, dont nombre ont fui la répression puritaine qui sévissait en Nouvelle-Angleterre, alors c'était pas pour se jeter dans les bras de Stuyvesant qui avait les idées raides en matière religieuse.

Sous la pression des colons et des anglais, Stuyvesant livre la colonie aux anglais le 8 septembre 1664, sans avoir réellement combattu. La colonie est rebaptisée New York (en hommage au Duc d'York).

New York en 1664

wikipedia.org

Pour la petite histoire, Stuyvesant, rentré un temps aux Pays-Bas, revient à Manhattan en 1668, où il s’installe sur les terres qu’il a achetées en 1651 (sa maison était située au 40°43'48.90"N 73°59'13.60"W), dans le quartier qui est maintenant connu sous le nom de Bowery. Il y meurt en février 1672. La propriété devait être coquette (il avait 50 esclaves noirs pour faire tourner l'affaire), et ses descendants ont bien fait fructifier le magot...

Ci-dessous, la propriété du vivant de Peter Stuyvesant. La croix marque la position de sa ferme. Pour donner une échelle, Central Parc est accentué d'un trait jaune.

Le kmz de la propriété Stuyvesant est à télécharger >> ici <<.

Lors d’une autre guerre opposant les Anglais aux Néerlandais, ces derniers reprennent brièvement la colonie en 1673 (rebaptisé Nouvelle-Orange), avant que les Anglais ne la récupèrent avec le Traité de Westminster, le 19 février 1674.

Les anglais ont gagné, mais les noms hollandais restent : Harlem (Nieuw Haarlem, colonie fondée en 1658, et dont les habitants, qui étaient de grands voyageurs, furent appelés les Harlem Globe Trotteurs…), Brooklyn (Breukelen), Coney Island (Konijnen Eiland), Flushing (Vlissingen), Staten Island (Staaten Eylandt).

Pour la petite histoire (de nouveau), la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales, après s'être endettée durant plusieurs années, cessa son activité en 1674, et une nouvelle société fut formée. Le piratage fut abandonné, et les activités se recentrèrent sur le commerce des esclaves et la gestion des colonies restantes au Surinam et aux Antilles.

-- Huitième partie : Une ville dans la tourmente de la Révolution américaine (1775 –1783) --



Pour faire simple, le XVIIIe siècle sera pour New York et l'Amérique du Nord un siècle de conflits et de lutte d'influence.

Lutte entre l'Angleterre et la France de Louis XV d'abord, (Quinze, drôle de nom de famille… Oui, je sais, je l'ai déjà faite) avec la Guerre de Sept Ans qui oppose les deux nations sur toutes les mers du globe (la première vraie guerre mondiale, selon certains historiens) de 1756 à 1763 et qui se soldera par un replis français et la domination anglaise sur le continent américain ("N'aviez vous pas remarqué qu'on parle anglais en Amérique du Nord ?"). A ce sujet, je vous conseille le très instructif article de wikipédia sur la Guerre de Sept Ans. Que ceux qui connaissaient cette page d'histoire lèvent le doigt. Ah, je me sens déjà moins seul sur le banc des cancres…

Lutte entre une partie des colons du Nouveau Monde et le régime monarchique anglais à forte tendance colonialiste d'autre part. Le conflit larvé commence dans les années 1660 et mènera à la Guerre d'Indépendance (1776-1783), puis à l'indépendance d'un territoire qui ne s'appelle pas encore les États-Unis. En 1776, alors qu'est signée la Déclaration d'Indépendance le 4 juillet, la guerre fait rage : les Anglais veulent faire oublier cette déclaration et garder des territoires riches qui rapportent.

La Bataille de Long Island, 1776.

http://en.wikipedia.org/wiki/American_Revolutionary_War

En 1783, la boucherie s'achève : le Traité de Paris, signé le 3 septembre, reconnaît l'indépendance des États-Unis. Le drapeau aux 13 étoiles est né. Benjamin Franklin accorde le Canada aux Anglais tandis que les Espagnols conservent la Floride. La France a droit à la Louisiane, pour son aide lors de la guerre contre les Anglais.

Betsy Ross présente le premier drapeau américain au Général George Washington. Toile d'Edward Percy Moran.

http://en.wikipedia.org/wiki/Betsy_Ross

Les 13 États, avec les frontières actuelles des états des États-Unis.



Et La Fayette dans tout ça ? Il part dans les colonies américaines par amitié pour Benjamin Franklin, malgré l'interdiction de Louis XVI. On connaît la suite : Louis XVI ne fera pas de vieux os, et La Fayette restera un héro en Amérique. Au passage, son vrai nom vaut le détour : Marie-Joseph-Paul-Yves-Roch-Gilbert du Motier, marquis de La Fayette. 


http://exercicesdeplume.blogspot.fr/

-- Neuvième partie : Évolution urbaine de 1698 à 1755 --



Pendant cette période houleuse, New York continue sa croissance, d'abord calmement, puis de façon plus marquée. Il faut dire que les laissés-pour-compte en Europe deviennent nombreux. Ainsi, nombre de communautés en marge franchissent l'Atlantique : Huguenots français à partir de 1685 suite à la révocation de l'édit de Nantes, juifs d'un peu partout, notamment du Brésil, protestants allemands.

1695, un petit bourg au sud de l'île de Manhattan...


... mais n'oublions pas les autres "petits bourgs", tels Harlem, Brooklyn, et d'autres encore sur Long Island.

En 1720, New York compte 7 000 habitants et devient la troisième plus grande ville des colonies américaines, alors que Londres et Paris en sont à 500 000 habitants.

1728




On colonise Ground Zero. 40°42'41.99"N 74° 0'47.57"W



En 1740, la population de New York compte 21% d'esclaves. Seule la ville de Charleston, dans le Sud, compte plus d'esclaves que New York dans les colonies britanniques d'Amérique. New York est alors le premier port négrier d'Amérique du Nord.

En 1750 : 22 000 habitants

1755




L'extension nord, le long de Bowery Street (en bleu clair), rue mythique puisqu'elle date de l'époque Stuyvesant, et mène à la ferme de ce dernier (croix rouge).

un sacré boulot que tu nous as fais là Winnie. chapeau bas, bravo.

:Ciao:

-- Dixième partie : développement urbain (suite) --


Le développement de New York se fait également hors les murs.

A l'extrémité nord de Manhattan, en 1765, le manoir Morris-Jumel est construit dans un style très... géorgien.  (40°50'4.16"N  73°56'18.86"W)





http://www.nyc-architecture.com/HAR/HAR014.htm


Dans la ville, on construit aussi dans le religieux.

La chapelle St Paul, 1766, à l'ombre des buildings du quartier et à un pas de Ground Zero (40°42'40.75"N 74° 0'33.38"W)


Quand je dis à un pas de Ground Zero, c'est à un pas !



http://clearedready.blogspot.fr

pffffffffffffffffffffff sacré beau boulot winnie.
très intéressant, et très bien fait
chapeau Mr winnie .

Oui vraiment bravo !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

beau devoir de géographie félicitation 10/10

1767



En 1776, les combats font rage à New York. Les anglais enregistrent une série de victoire : Brooklyn en août, Hauts de Harlem (Harlem Hights) en septembre, Fort Washington au nord de Manhattan en novembre. New York tombe aux mains des Anglais… enfin, ce qu'il en reste : le 21 septembre 1776, Manhattan est ravagé par ce qu'on appelle encore aujourd'hui le Great Fire of New York. Un quart de la ville alors part en cendres.


http://en.wikipedia.org/wiki/Great_Fire_of_New_York_%281776%29

Peu après, les Iroquois, qui prennent fait et cause pour les Anglais, sont massacrés dans la région de New York. (Dommages collatéraux ?)

En 1784, New York devient capitale de l'un des treize états indépendants, puis en 1785, la capitale fédérale.

1789 : on frôle alors les 50 000 habitants (en comprenant les habitants de Harlem, Brooklyn & C°.


Lors de l'été 1792, une épidémie de fièvre jaune provoque un exode des New-Yorkais en direction de Greenwich Village, légèrement plus au nord.



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Quatrième partie : Des hommes libres et égaux en droit ?...[/b]



Dans la 3ème partie, une phrase vous a peut-être échappée :

"En 1740, la population de New York compte 21% d'esclaves. Seule la ville de Charleston, dans le Sud, compte plus d'esclaves que New York dans les colonies britanniques d'Amérique. New York est alors le premier port négrier d'Amérique du Nord."

En 1817, l’État de New York abolit l'esclavage.

J'ai longtemps cru que cette décision était purement humaniste et fondée sur des valeurs hautement philosophiques. Que nenni, ça n'a rien à voir : en fait, les immigrants qui quittaient l'Europe étaient en grande majorité plus que fauchés et cherchaient du boulot. Et ils voyaient d'un très mauvais œil ces "nègres" qui leur piquaient leur boulot. Après pas mal de rixes et de morts, l’État a essayé d'apaiser les esprits en abolissant l'esclavage.

Le film Gangs of New York relate en partie l'ambiance…


http://voiretmanger.fr

Et comme il n'y a pas de petits profits, certains kidnappaient les esclaves affranchis pour les revendre dans le Sud où l'esclavage se portait bien.

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En 1991, lors de la construction d'un immeuble dans le sud de Manhattan, on est tombé sur un cimetière d'esclaves africains dont les plus anciennes tombes datent de 1792. Plus de 400 corps d'esclaves ont été trouvés, mais on se doute que nombre de tombes sont sous les immeubles alentours. On avance le chiffre de 15 000 personnes enterrées sur le site et alentours.

Ce site, connu désormais comme the African Burial Ground, est le plus grand cimetière connu du genre. (40°42'52.00"N 74° 0'15.00"W)



http://ccnmtl.columbia.edu

Mais comme tout est simple aux États-Unis, la communauté noire s'est émue (doux euphémisme…) de l'absence d'archéologues noirs dans l'équipe de fouille. Après palabres et manifestations, le chantier de fouille a finalement été confié à l'équipe de l'archéologue noir américain Michael Blakey.

Le monument qui a été érigé est en tous cas très beau.

www.jsallc.com