C’est Jill Tarter, une exobiologiste connue pour être l'une des figures de proue de Seti, qui a proposé le terme « naine brune » en 1975. Elle comblait ainsi un manque en astronomie pour désigner un astre trop massif pour être une géante gazeuse comme Jupiter, mais pas assez pour être considéré comme une étoile. Le seuil de masse qui fait passer une géante gazeuse du rang de planète à celui d’« étoile ratée » (comme on désigne parfois les naines brunes) ne fait pas l’unanimité. Tous les scientifiques s’accordent cependant sur le fait que ces astres ne sont pas le lieu de réactions thermonucléaires longues comme celles du cycle de Bethe-Weizsäcker. En général, on considère qu'une naine brune doit avoir une masse supérieure à 13 fois celle de Jupiter (ce qui est la masse minimale au-delà de laquelle un astre peut brûler du deutérium) et inférieure à 0,07 masse solaire, c'est-à-dire celle au-dessus de laquelle les réactions de fusion thermonucléaire habituelles dans les étoiles peuvent s'enclencher durablement. Lorsque les naines brunes les plus massives brûlent leur deutérium, cela ne saurait être qu’une période transitoire de leur existence durant de 1 à 100 millions d’années tout au plus. Wise et les naines brunes Y On répartit les naines brunes en différentes classes spectrales (comme les étoiles) : M, L, T et Y avec des températures de surface allant d’un millier de degrés à plus d'une centaine de degrés Celsius environ. Comme elles sont petites et froides, en comparaison aux autres étoiles, elles sont peu lumineuses et donc très difficilement détectables dans le domaine visible. Par contre, on peut les repérer dans le domaine infrarouge scruté par les instruments du Wide-field Infrared Survey Explorer (Wise).