L’Esa prépare le lancement de son nouveau lanceur Vega,
qui pourrait avoir lieu dès le 9 février prochain. Cette fusée de petit
gabarit s’apprête à lancer… neuf satellites en un seul tir.Le nouveau lanceur Vega
de l’Esa se dresse à présent sur sa plateforme de lancement. Les
préparatifs pour son vol inaugural depuis le port spatial de l’Europe
entrent dans la dernière ligne droite. Le composite supérieur, qui
comprend les satellites Lares et AlamaSat 1, sept Cubesat, l’adaptateur de charge utile et la coiffe, a été transféré en zone de lancement lundi dernier dans la nuit.
Ces transferts nocturnes
sont la norme à Kourou afin d’éviter de possibles surchauffes des
charges utiles. Le transfert s’est achevé tôt le mardi matin avec
l’installation du composite sur une plateforme dédiée à l’intérieur du
portique mobile en vue de son intégration au sommet du lanceur. Le
composite a ensuite été installé au sommet du quatrième étage de Vega,
l’Avum, pour finaliser les connexions électriques et vérifier les
liaisons, puis, au final, achever la connexion mécanique.
Les principales étapes restant à accomplir avant le
vol inaugural sont la dernière vérification générale, la répétition
complète de la chronologie de lancement et le remplissage en ergols de l’étage manœuvrant Avum.
En
place au sommet du lanceur, la coiffe de la première Vega, qui abrite
le composite supérieur et ses neuf satellites. C'est l'heure des
dernières connexions... © Esa/M. Pedoussaut, 2012Le vol de qualification de VegaCe premier vol, qui a reçu la désignation VV01,
marque l’aboutissement de neuf années de développement par l’Esa et ses
partenaires de l’ASI (Agence spatiale italienne), le Cnes (Centre national d’études spatiales) et l’industrie.
Le décollage sera effectué depuis le nouveau Site de
lancement Vega (SLV) du port spatial de l’Europe, en Guyane française,
avec neuf satellites à bord. La fenêtre de lancement s’ouvre le 9 février et dure plusieurs jours. Les préparatifs et le lancement du tir VV01 peuvent être suivis sur le site spécial (en anglais) créé par l'Esa et des photos de Vega sont visibles sur le site Flickr.
La mission doit permettre de qualifier l’ensemble du système Vega, qui comprend non seulement le lanceur lui-même mais aussi l’infrastructure au sol et l’ensemble des opérations, de la campagne de lancement à la séparation des charges utiles à la passivation de l’étage supérieur sur une orbite
assurant sa rentrée en quelques années. Plus particulièrement, elle
doit permettre de démontrer en vol les performances du lanceur et la
qualité du service aux charges utiles.
Petit lanceur mais charges utiles multiples Vega va fournir à l’Europe une capacité sûre, fiable et compétitive pour placer sur orbite des satellites scientifiques et d’observation de la Terre, qui complètera idéalement celles du lanceur lourd Ariane 5 et du lanceur moyen Soyouz,
déjà exploités depuis la Guyane. Le lanceur a été conçu pour assurer
une grande variété de missions et être compatible avec de nombreuses
configurations de charges utiles afin de pouvoir répondre aux
différentes demandes du marché avec une grande souplesse d’utilisation.
À la différence de nombreux petits lanceurs, Vega
est capable de satelliser des charges utiles multiples. En particulier,
il offre des possibilités d’emport pour des charges allant d’un
satellite unique à un satellite principal accompagné de six
microsatellites.
Sa capacité lui permet d’emporter des charges de 300 à 2.500 kg suivant l’orbite demandée par les clients. La mission de référence est le lancement d'un satellite de 1.500 kg sur une orbite héliosynchrone à 700 km d’altitude
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