Le plateau des blauquières :42°58'19.94''N 5°29'42.75''E
Il y a 70 ans, le 18 décembre 1943, le sous-marin Protée, sister ship du sous-marin Casabianca, appareillait d’Alger pour une patrouille vers les côtes de provence, en surveillance du trafic maritime aux abords de Marseille.
Il n’est jamais rentré de cette mission qui devait se terminer le 31 décembre.
Il y avait 74 hommes d’équipage dont trois britanniques qui formaient l’équipe de liaison. Le mystère a longtemps plané sur sa disparition jusqu’en 1995, où Henri DELAUZE, Directeur de la COMEX décide d’explorer une zone signalée par les pêcheurs qui accrochaient souvent leurs filets.
La plongée se fait avec le Remora, petit sous-marin d’exploration utilisé par la COMEX, sur l’écho d’une masse métallique importante.
Henri DELAUZE découvre un grand sous-marin qui gît par 125 m de fond sur le plateau des blauquières à 20 miles au sud de Cassis. L’épave est à plat légèrement inclinée sur babord aucun dommage n’apparait sur sa coque, seul le kiosque est endommagé, dommages provoqués semble-t-il par l’explosion d’une mine faisant partie d’un barrage mis en place à l’époque par les allemands, non répertorié par les cartes alliées.
L’épave contient les corps des 74 membres d’équipage, et a été déclarée "sépulture maritime" par la Marine Nationale.
Un 75ème membre de l’équipage est venu rejoindre depuis peu, ses compagnons. Il s’agit de Raymond MORALES, miraculeusement épargné de cette dernière patrouille, par une permission exceptionnelle obtenue grâce à son chef de service, l’ingénieur mécanicien LAUBIE, et à son ami Paul MAGGIOTTI, qui a embarqué à sa place.
Grâce à l’équipe de l’association "Deep sea odyssey" conduite par Jean-Michel PONTIER, médecin urgentiste spécialiste de la médecine hyperbare, le voeux de Raymond MORALES de reposer auprès de ses compagnons a pu se réaliser. Ses cendres ont été répandues par 125 m de fond, dans le kiosque du sous-marin Protée.
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Raymond Morales, denier survivant du Protée. / F3 CALien : ici