Entre Deux-Mers 44°43'32.96''N 0°18'15.44''W
De 4000 à 5000 hectares ont été ravagés. La fédération départementale des syndicats d'exploitations agricoles appelle à mettre en oeuvre rapidement des mécanismes de compensation pour la centaine de vignerons touchés.
Entre 4000 et 5000 hectares de vignoble bordelais, dans l'Entre-deux-Mers principalement, ont été détruits à 80% ou plus par le violent épisode d'orages de grêle qui a balayé la Gironde vendredi soir. Une bande de 40 à 50 km de long sur 10 km de large dans l'est de la Gironde, a été touchée par des grêlons de la taille d'oeufs de caille ou de balles de ping-pong, selon les témoignages. Cela représente «près de 5%» du vignoble bordelais selon la Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FDSEA) Gironde.
Son président a effectué samedi une tournée des communes sinistrées. Les vignes touchées concernent de petites appellations de Bordeaux, de Bordeaux supérieur, d'Entre-deux-Mers. Une centaine de viticulteurs au total. La péfecture de la Gironde a indiqué ne pas pouvoir se prononcer sur les estimations de la FDSEA Gironde et attend «des expertises». Jean-Michel Bedecarrax, secrétaire général, a néanmoins précisé que le principe d'une visite de terrain dès lundi était acté.
Un impact «très localisé»
«Rapidement, il faut faire un état des lieux, enclencher tous les mécanismes d'aide momentanés qui peuvent l'être, et réfléchir à des solutions plus conséquentes par rapport à l'ampleur du sinistre», a déclaré Patrick Vasseur, estimant que nombre de viticulteurs du secteur n'étaient pas assurés. C'est par exemple la cas d'Henri Féret qui estime dans
Sud-Ouest son seul préjudice à 200.000 euros environ. En dix minutes à peine, sa récolte a été «détruite à 100%». Sa propriété produit en principe 120.000 bouteilles par an. Philippe Carille, vigneron à Sainte-Colombe, raconte lui aussi dans le quotien régional avoir vu ses 23 hectares ravagés par des grêlons à la forme aplatie «comme des Frisbees».
Le conseil général de la Gironde, par l'intermédiaire de son président par intérim Jean-Marie Darmian, a annoncé la tenue d'une réunion de crise lundi en mairie de Créon ouverte aux élus de la zone concernée, aux viticulteurs, et à la préfecture. Il a lui aussi visité des communes touchées, comme Créon, Grezillac, Saint-Léon, La Sauve, Blésignac, et a souligné «un impact rare, très localisé, avec parfois des vignes détruites à 100%, où ne reste plus une feuille, plus une grappe, mais 1 km plus loin, des vignes épargnées».
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