Lu dans le nuémro de cette semaine de l'hebdomadaire anglais The Economist un article sur la convergence entre logiciels "geobrowser" (type Google Earth) et Internet.
Après avoir brossé un rapide portrait des acteurs en présence (Google et Microsoft essentiellement), l'article cite les rapprochements en cours entre outils de visualisation et sources de données externes, la combinaison des deux donnant naissance au geoweb. L'article compare l'état du geoweb actuel à l'état du web au mileu des années 90, la marge de progression est donc énorme. Google indique que déjà 4 millions de sites sont interfacés avec GoogleMaps !
L'article indique aussi le coup de booster donné par google earth aux SIG, un dirigeant d'ESRI estimant à 20% l'augmentation du marché des SIG grace à la popularité de GE.
Mais cela pose aussi des problèmes de confidentialité, les images devenant toujours plus précises et pouvant être croisées avec toutes sortes d'informations. Le service Google's Street View est notamment en cause.
Pour terminer, l'article précise que Google vient de proposer à l'OGC (Open Geospatial Consortium), KML en tant que langage standardisé pour la description de données géographiques. La mise en place d'un langage standardisé de description de données géographiques, 3-D, etc. ne pourra qu'accélérer le mouvement.

Apparemment, nous n'avons donc encore rien vu !

Merci ybu51 pour les infos

ybu51 a écrit:

(...) L'article compare l'état du geoweb actuel à l'état du web au mileu des années 90, la marge de progression est donc énorme. Google indique que déjà 4 millions de sites sont interfacés avec GoogleMaps ! (...)

C'est vrai, on en est qu'au début. Qui, il y a encore 5 ans, aurait imaginé avoir accès libre à une mine d'or de données géographiques avec une qualité et une ergonomie sans égal

ybu51 a écrit:

(...) L'article indique aussi le coup de booster donné par google earth aux SIG, un dirigeant d'ESRI estimant à 20% l'augmentation du marché des SIG grace à la popularité de GE (...)

C'est vrai, l'information géographique étant accessible librement, les techniques utilisées pour exploiter au mieux ces données sont le pas à franchir pour accéder aux SIG.
Les SIG se démocratisent c'est vrai et c'est tant mieux, ce n'est plus une affaire de spécialistes de la géomatique dans leur monde bien à part sur des plattes-formes barbares type Unix (j'ai débuté les SIG sur ArcInfo sur Unix sous forme de lignes de commandes avec le langage AML, et c'était une demi-journée de boulot pour faire un traitement qui ne demanderait que quelques minutes aujourd'hui ).
Mais attention, comme dans tous les domaines, tout le monde ne peut pas s'improviser géomaticien du jour au lendemain, la géomatique faisant appel à des concepts bien particuliers qu'il faut maitriser pour exploiter au mieux les données géographiques .

ybu51 a écrit:

(...) Mais cela pose aussi des problèmes de confidentialité, les images devenant toujours plus précises et pouvant être croisées avec toutes sortes d'informations. Le service Google's Street View est notamment en cause.

L'IGN de son coté se fixe volontairement des limites dans la course à la qualité des photos aériennes afin de ne pas nuire à la liberté des personnes.

ybu51 a écrit:

(...) Pour terminer, l'article précise que Google vient de proposer à l'OGC (Open Geospatial Consortium), KML en tant que langage standardisé pour la description de données géographiques. La mise en place d'un langage standardisé de description de données géographiques, 3-D, etc. ne pourra qu'accélérer le mouvement

La route est encore longue pour voir le KML devenir un standard.

ybu51 a écrit:

(...) Apparemment, nous n'avons donc encore rien vu !

Tout à fait, nous n'en sommes qu'au début

Concernant les SIG, la combinaison de l'ergonomie des "geobrowsers" avec la qualité et le volume des données des SIG donnera certainement des résultats prodigieux à l'avenir. Que ce soit pour les particuliers, mais surtout pour les applications professionnelles.
L'article donne l'exemple suivant.

"L'année dernière aux USA, Waterstone, une société de conseil a effectué la compilation de données géographiques relatives à 13 bases aériennesde l'US Air Force pour les assembler avec une version modifiée de NASA World Wind. Cela a permis de se déplacer dans un modèle 3-D de chaque base avec de multiples niveaux de données.
Ainsi, un chef de projet pouvait avoir des videos live d'un des sites pour voir les sous-traitants avec leux véhicules. Ou un architecte visualiser les conséquences d'un bâtiment en projet sur la visibilité sur les pistes. Un spécialiste de l'environnement avoir facilement accès à 45 ans de documents associés au site pour en étudier la pollution. Etc.
La dirigeante de Waterstone indique que le projet a couté moins d'1 millon de dollars et qu'il a permis d'économiser à l'USAF d'économiser enviton 5 millions de dollars par an en racourcissant les délais de prise de décision."