Fukushima , six ans après.
37°26'50.29"N 141°00'29.66"E
Entrée de Namie, ville voisine de la centrale, aujourd'hui à l'accès restreint.
Fukushima, tout comme Tchernobyl est un nom évocateur d'une catastrophe écologique sans pareil dans l'histoire de l'humanité.
Il évoque un Tsunami, provoqué par un tremblement de terre effroyable (la secousse a duré 5 minutes, et pas les quelques secondes habituelles). L'épicentre d'un tremblement de terre "sous marin" est généralement situé à 60 km de profondeur. là, il affleurait à seulement 10 km de profondeur et tout près de la côte. Les conséquences furent catastrophiques pour un pays pourtant habitué à être maltraité, que ce soit par les agressions extérieures militaires ou naturelles (Hiroshima, Nagasaki, Kobé), mais pas préparé du tout à une telle succession de catastrophes incontrolables.
Le tsunami a ravagé la côte Est, rayant de la carte les villes côtières et tuant 20 000 personnes environ.
Nous verrons ici , au travers de clichés Street view , des villes entières dévastées. Les pelleteuses qui continuent à déblayer le terrain, avant de tout reconstruire.
Et comme si cela ne suffisait pas à anéantir un pays, Fukushima Daîchi, la centrale (mal) conçue et (mal)construite par les américains de Général Electric (sic)... a pris l'eau, mais a surtout souffert de l'incompétence des techniciens chargés de la piloter au moment du drame.
On nous fait souvent croire que le Tsunami avait noyé la centrale, mais la vérité est ailleurs.
La population a été déplacée, des villes vidées de leur population 30 km à la ronde. Un exode écologique inédit dans l'histoire.
Six ans après: la situation à la centrale n'est toujours pas stabilisée. Là aussi, on nous fait croire que tout va bien, mais rien ne va. La moindre nouvelle secousse dans la région pourrait tout faire péter et obliger la population entière de l'agglomération de Tokyo a quitter la ville, ce qui semble impensable et effrayant. Et pourtant.
Nous verrons aussi , avec des clichés Google Earth l'ampleur des dégâts et l'avancée des travaux .
Tchernobyl a explosé dans un large territoire, peu peuplé. Fukushima a pollué durablement un faisceau de petites villes voisines qui se sont retrouvées vidées intégralement dès le jour du drame.
Un périmètre de 30 km fut décrété où il était soudain devenu dangereux et interdit de demeurer.
Nous croiserons les ouvriers de la décontamination, telles des fourmis, en train de creuser la terre avec des pelleteuses et ensevelir le sol contaminé dans des grands sacs noirs accumulés dans la nature. Nous les croiseront partout.
Nous visiterons des villes fantômes (j'adore visiter ces endroits), de ces villes qui hier encore étaient vivantes, animées et aujourd'hui ensevelies sous l'herbe, les vélos d'enfants abandonnés , des bâtiments effondrés.
Google Earth et Street view permettent de se rendre compte de l'évidence , au travers de très nombreux clichés, que le chantier pour remettre la région en état et permettre aux habitants en exode de revenir est TITANESQUE.
A suivre...