Comme promis, je vous invite à une petite promenade autour de ce que LE HAVRE fût pour moi, de 1947 à 1968. Rien d'objectif ici : rien que des souvenirs et quelque peu de nostalgie :
Mon acte de naissance fait mention que je suis né au 9 rue Guillaume le Conquérant - LE HAVRE, à 17 heures.
C'est bien là que se situait, jadis, la Maternité du Havre.
Vous verrez, tout au long de cette promenade que les lieux de mon enfance ont vécu. Plus rien aujourd'hui ne ressemble à ce qui fût, à mon époque.
Du berceau au tombeau, la Maternité est devenue une espèce de mouroir. Tout un symbole pour moi !!
Source : Didier NAVICET, dans le groupe FACEBOOK "T'as grandi au Havre si....."
49°29'59.01"N 0° 7'13.54"E
Voici maintenant ma maison natale, qui fut mon domicile de janvier 1947 à mars 1952.
Pas de repère, pas de coordonnées (du moins provisoirement !!) Pourquoi ?
La réponse est
>>> ICI <<<

Je complète ces vues GE et SV par quelques photos personnelles, datant du 16 septembre 2021 :




Et maintenant, voici la maison que mon papa a fait construire en 1951.
J'y ai habité d'avril 1952 à septembre 1968, et ma maman y est restée ensuite.
Toujours pas de référence, et l'explication est
>>> LA <<<

Tout d'abord, voici maintenant la maison dans son jus, photos NB d'époque.
Votre serviteur (5 ans), au premier plan dans le jardin.
Mon papa, derrière la fenêtre ouverte :


Quelques vues de la maison, au fil des années :

En 2002 !


En 2006, quand elle fût vendue, après le décès de ma maman.

Le 16 septembre 2021
A une certaine distance, rue Jeanne d'Arc à Sanvic (aujourd'hui rue Colette au Havre) se trouvait la maison de mon Grand'Père :

49°30'39.13"N 0° 5'58.05"E
Au cours de la seconde moitié du XXè siècle, l'arrière de la maison fut rogné, lors du percement de la rue Louis Siefridt :

Telle qu'elle était en 1938

Telle que je l'ai retrouvée, le 16 septembre 2021
En 1952, je suis entré en CP à l'Ecole Jules Ferry :

49°30'21.70"N 0° 6'17.48"E
Mais ce n'était pas celle là. La mienne, avec son grand préau intérieur couvert d'une immense verrière, a été démolie.
Et à la place, cette école banale, reconstruite sans âme :
A l'Ecole Jules Ferry, je ne suis resté que quatre ans. Le CM2, à la rentrée 1956, je l'ai fait à l'Ecole Colette, qui venait d'ouvrir :

49°30'32.94"N 0° 5'31.87"E
Mais ce n'était pas celle là. La mienne était installée dans des baraquements provisoires, pendant que s'érigeait le grand bâtiment, là-bas derrière :
A la rentrée 1957, c'est l'entrée en sixième au Lycée.
Mais alors, il n'y avait que deux lycées en ville, et les 6è et 5è du mien étaient installées à l'autre bout de la ville, là où est cet immeuble :

6sv : 49°29'26.23"N 0° 9'10.22"E
Cette annexe de mon lycée (Ah, les séances de ciné-club du samedi après-midi !!) a été démolie, et remplacée par cette HLM :
En juin 1958, c'est la première communion en l'église Saint-Denis, un mois avant le décès de mon papa :

49°30'22.28"N 0° 6'0.04"E
Et encore une photo prise le jour de ma ballade mémorielle, le 16 septembre 2021 :

A l'entrée en 4ème, en 1959, je réintègre l'établissement principal du Lycée, juste entre la caserne de pompiers et la caserne des Douanes :

49°29'51.44"N 0° 7'25.98"E
Là encore, tout a été bouleversé : le grand corps de bâtiment aux escaliers majestueux, le long de la rue de Tourville est remplacé par un garage à vélo,
et un grand bâtiment moderne coupe la cour de récréation en deux.
Seuls subsistent le pavillon d'accueil, avec le bureau de Directeur (à droite) et les ateliers de chaudronnerie (tout au fond) :
Et en 1963, nouveau déménagement : les sections "commerciales" de ce Lycée Technique sont transférées à Caucriauville, dans le nouveau lycée en cours de construction :

49°30'56.32"N 0° 9'51.76"E
Super souvenir que cette année de terminale : une classe de 9 élèves, avec des profs sympa, dans le chantier de ce qui n'était pas encore
le lycée Robert Schuman. L'accès se faisait par une passerelle de chantier, au dessus de "douves" boueuses et impraticables :
En 1964, après moult hésitations et tergiversations, j'intègre l'Ecole Supérieure de Commerce :

49°29'19.82"N 0° 6'10.98"E
Et là encore, cette école d'aujourd'hui n'est pas celle que j'ai connue. L'entrée principale était alors située ici, dans ce vaste hall monospace,
habillé d'un magnifique escalier hélicoïdal aux toutes petites marches :
Dans un premier temps, l'accès de l'école a été transféré à l'angle des rues Arthur Honneger et Richelieu, avant que l'Ecole ne migre définitivement vers les Docks.
Petites photos personnelles du 16 septembre 2021 :

Si l'amphithéâtre (où j'ai suivi la leçon inaugurale dispensée par André Bettencourt - celui qui a donné son nom à Liliane !!), était alors situé à gauche de l'accueil,
les autres salles de cours étaient installées dans le bâtiment ici situé à droite, sur la rue Emile ZOLA, et qui fut lui aussi reconstruit à la fin du XXè siècle :

Il parait que cet ensemble accueille aujourd'hui le Centre Communal d'Action Sociale, avant qu'il ne soit bientôt (mais quand ?) reconverti en hôtel de luxe (??!!).
Source : 76Actu - Le Havre - Murielle Bouchard - Publié le 13 Mai 22 à 8:04A la sortie de l'ESC, en août 1967, c'est le premier job, dans un établissement financier de crédit à la consommation, la SNFC :

49°29'27.88"N 0° 6'34.51"E
Ces bureaux du rez-de-chaussée, alors bardés de grilles, et dans lesquels j'ai vaguement vécu le Mai 1968, sont maintenant investis par un institut de beauté :
Le 16 septembre 2021, cela ne méritait même pas que je descende de voiture :

En septembre 1968, je quittais cette Société, juste avant que la Banque de France ne lui retire son agrément.
J'ai alors postulé dans le cabinet d'expertise comptable qui m'y avait "logé" temporairement. Il était alors ici :

49°29'32.62"N 0° 6'47.98"E
Mais, bien sûr, il a déménagé deux ou trois fois depuis lors !!!
Je n'ai pas eu le loisir d'en connaitre, car le Directeur de l'époque n'a pas voulu m'embaucher. J'étais trop jeune, parait-il !!
Il a renvoyé la patate chaude à son collègue de Rouen qui, lui, a bien voulu de moi !!!
Voilà comment, comme tout bon havrais, j'y suis né.... pour ne pas y rester...
Et comme le dit le poème :
Mais ce n'est plus pareil et tout est abimé
C'est une pluie de deuil terrible et désolée
Ce n'est même plus l'orage
De fer d'acier de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l'eau
Et vont pourrir au loin,
Au loin, très loin
Dont il ne reste rien.