Bon matin à tous !!!
Fort-Mahon !!!.. Si proche et si loin !!!...
- ivanovitch a écrit:
Au programme de Fort-Mahon-Plage : chars à voile, sentiers côtiers, parc aquatique, golf...
Tout est réuni pour le farniente !
QUE NENNI !!!Ce n'est pas du tout le souvenir que j'en garde !!!..Tout d'abord un peu d'histoire.
Pour ce faire, je vous invite à vous rendre sur cette grande place, face à l'église, qui s'appelle aujourd'hui la Place Claude Baillet, mais que Google s'obstine à appeler la Place Tassigny :
En ce lieu avenant et aéré, intéressons-nous à cet édifice incontournable : l'Office du Tourisme
Hé bien, ce qui semble être une vénérable institution balnéaire, est en fait une création tout récente !!..
Naguère, cette grande maison, issue de la reconstruction post-deuxième-guerre-mondiale, était en fait....
UN HOTEL !!!
(source)
L'Hôtel Victoria est construit entre 1950 et 1953 pour Marcel Baillet-Patour, hôtelier à Fort-Mahon. L'édifice, établi sur un îlot totalement remanié, est construit grâce aux dommages de guerre reçus à la suite de la destruction d'une villa, dite "Les Enfants", qui se trouvait îlot 25, entre Les Marmousets et Neptune. L'édifice a ensuite été agrandi (aile droite) et surélevé (aile gauche) (source)
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Claude-Baillet, fils de Marcel, était né à Berck, juste de l’autre côté de l’Authie, le 23 août 1930. Après son service militaire, fait en partie au Maroc, il est arrivé à Fort-Mahon-Plage avec sa mère, Victoria, en 1950. Ils ont repris l'hôtel-restaurant qu’ils ont nommé « Victoria ». En 1952, Claude épouse Anne-Marie-Ducateau, une jeune Fort-Mahonnaise. Ils auront deux garçons, Alain et Michel. Et continueront ensemble à exploiter le Victoria, une quasi institution fort-mahonnaise. [...] En 1974, au décès de Marcel Royer, Claude-Baillet est élu premier magistrat. Il le restera jusqu’en janvier 1988.
Claude-Baillet, surnommé Papou, a oeuvré pour le tourisme, les touristes, le développement de la ville. Il a été président des commerçants, vice-président de la société de chasse, de l’OTSI, restaurateur, chasseur, grand passionné de chasse à la hutte. Il a joué au football à Quend. C’est sous sa mandature que sortent de terre la salle polyvalente, le stade, le foyer des aînés, la route dans le massif dunaire entre Fort-Mahon et Quend, le chantier de l’Aqualand, (c’est le nom à la construction dans les années 84-86). (source)
Par la suite, l’ancien hôtel-restaurant que Claude-Baillet a tenu dès 1950 est devenu propriété de la commune sous le mandat de Jean-Claude Vannicatte (2001-2008). Entretemps, son fils Alain est devenu maire en mai 2011, et Claude est décédé en février 2015.
Tous les anciens maires de la station ont une rue ou une place à leur nom. Par décision du conseil municipal du 24 mars 2016, le nom de Claude Baillet a donc remplacé celui du Maréchal de France de Lattre de Tassigny sur la place face à l’église, là où se trouvent les bureaux de l’office de tourisme, installés dans l’ancien hôtel Victoria. Au cours de son allocution, Alain Baillet a remercié son conseil d’avoir engagé cette démarche pour que son père reçoive le même hommage que ses prédécesseurs depuis 1923, année où Fort-Mahon est devenue une commune. « Je pense, a-t-il dit, que le Maréchal de Tassigny ne nous en voudra pas d’avoir pris sa place. » Il a dévoilé la plaque provisoire avec l’aide de son neveu et de son petit-fils, les petit-fils et arrière-petit-fils de Claude-Baillet (source)
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Mais tout ceci n'apporte rien à mon commentaire liminaire !!..
En fait, celui-ci a pour origine le séjour que je fis, dans cet hôtel, du lundi 8 au samedi 13 juin 1970, comme en font foi mes archives....
Tout jeune professionnel, j'ai suivi, en cet endroit, ce que l'on appelait alors un "séminaire de formation", consacré, si ma mémoire est bonne aux "Méthodes et Contrôles Comptables", sous la férule du Directeur de l'un de nos bureaux de Lille. Ce n'était pas tout à fait le premier que je suivais, certainement pas le dernier, et j'en ai moi-même animé bien d'autres, pendant les 27 ans passés au sein du Cabinet. Mais j'ai des souvenirs particulièrement vivaces de celui-ci, en raison de son contexte.
Ce lundi là, je me souviens être parti du Havre (où je résidais alors), dans ma petite voiture (une DAF 33), à 5 heures du matin, (il n'y avait alors aucune autoroute en cette région !!..), traverser successivement des villes et villages lugubres et endormis (Yvetot, Yerville, Totes, Saint-Saens, Neufchatel-en Bray, Foucarmont, Blangy-sur-Bresle, Abbeville, Rue ...) pour arriver juste à l'heure sur place.
Je me souviens de ces longues soirées où, assommés par une longue journée de travail, notre petit groupe partait après le dîner, déambuler jusque la plage, tout au long de cette longue avenue complètement déserte, et largement ensablée !!...
Je me souviens enfin, le samedi après-midi après le champagne, du retour tout aussi "sportif", jusqu'au Havre, où je n'ai eu de cesse que d'aller me coucher et récupérer en une longue nuit (sans rêves ??.. ça, je ne sais plus...).
Vous allez me dire : "Ce sont encore des histoires d'anciens combattants !!..", "Voilà déjà qu'il radote et qu'il ressasse !!..."
Merci de me laisser cette liberté de raviver ces vieux souvenirs, tels qu'ils nous reviennent avant le Grand Départ.. (n'empêche que je ne suis pas pressé !!...)
J'imagine (car je ne crois pas y être jamais retourné !!...), que là-bas, l'ambiance a du singulièrement changer depuis cette époque lointaine (48 ans déjà !!..), et que les lieux respirent maintenant les charmes de la propreté, de l'aisance, des loisirs, et des délices de la Société de Consommation..
Mais pour autant, sont-ils plus heureux que nous l'étions quand même alors ???..
"Nous vivons une époque moderne !!!..."
Je vous souhaite le bonjour !!
Sujet: Entrée dans la Somme 
Jeu 5 Avr 2018 - 19:40
Jean-Louis, rare et trop rare ce genre d'intervention où dans un sujet relatant un TOUR de FRANCE virtuel tu introduits du vivant. Il est des lieux plus où moins lointain qu'il nous est arrivé de traverser , d'y séjourner qui font partie de notre mémoire, de notre vie et c'est là que la magie de Google Earth intervient. Combien de fois je vais par nostalgie visiter, accompagné de mon fidèle ami Pegman des lieux donc l'occasion d'y retourner ne se présente pas.
