C'est corrigé 

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On ne sait pas encore si on pourra aller à la Côte belge cette année mais bon, en attendant...

"La Mer, ce grand sculpteur" de Michel Folon

En 1997, dans le cadre d'une exposition qui lui consacrée au Casino de Knokke, Jean-Michel Folon installe une de ses statues sur la plage de la station balnéaire. Le bronze représente un de ses personnes anonymes arborant un chapeau - qui serait inspiré des peintures de René Magritte ou du personnage du Commissaire Maigret des romans de Georges Simenon - qui semble assis sur la plage.
L'œuvre s'intitule "La mer, ce grand sculpteur" et fait référence au roman de Marguerite Yourcenar "Le temps, ce grand sculpteur". L'idée n'est pas que la mer érode l'œuvre avec le temps mais qu'elle la "façonne", joue avec, deux fois par jours lorsque la marée est haute.

L'histoire auraient dû s'arrêter là mais… il en fut autrement!
Dés l'installation de la statue, la police de Knokke reçue plusieurs appels de riverains ou de passants paniqués signalent "un vieille homme au chapeau" en train de se suicider en se laissant recouvrir par la mer.
Plus récemment, le problème est venu de la plage: à cause de la politique de réensablement de la Côte, la statue avait presque entièrement disparue en 2014. Ayant déjà fait l'objet de deux déplacements jusque là - déplacement rendu très onéreux par les ancrages en béton nécessaires dans la plage - la statue n'était pas été déplacée lors des travaux et allait disparaître. Elle fut finalement retirée fin de la même année et est réapparue sur la plage en 2016, sur un brise-lame et posée sur un dispositif prévu pour la surélevée si le problème d'ensablement se pose à nouveau.

Cette statue de Folon est unique à plus d'un titre: même si la ville s'est dotée d'une collection d'œuvre d'art publique des plus grands noms (Wim Delvoye, Barry Flanagan, Antony Gormley,...), l'ancienneté et l'image poétique de la sculpture en interaction avec la mer - utilisé à des fins de promotion touristique surtout - ont aidé à la faire connaitre (un phénomène semblable commence à apparaitre autour de la sculpture "Hospitality" de Barry Flanagan).
Dans la production de Folon, les sculptures qui tirent leur poésie de leur interaction avec leur environnement sont assez courantes, mais aucune autre n'interagi directement avec son milieu.

Je vous renvois vers cette série de photos qui montre la statue quand la mer monte >>>ICI<<<
Je vous renvois aussi vers se reportage de la RTBF qui montre la statue complètement ensablée >>>ICI<<<


( Source )



( Source )

La sculpture se trouve sur la plage de Knokke, au niveau de la Place M'as-tu vu (Albertplein de son vrai nom):


( 51°21'21.62" N 3°17'55.16" E )

La vie reprenant - dans une nouvelle "normalité" - nous pouvons plus ou moins reprendre le cours de ce topic...

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Vantaux 1240 de Saint-Macaire

Vers 1865, les vantaux de porte du prieuré de Saint-Macaire sont remplacés par des vantaux quelconques. Ils servent ensuite de plancher à barrique dans un débarras jusqu'à ce qu'ils soient redécouverts et classés Monument Historique en 1913. Ils sont depuis exposés dans le narthex.

La porte se compose de 8 planches de 4m70 de haut (d'un seul tenant!) en pin des Pyrénées, tenues par ferrures et recouvert d'un cadre épousant la forme de la porte contre lesquels les vantaux se refermaient. Une datation dendrologique lors de la restauration de 2004-2005 a confirmé que la porte datait bien du milieu du 13ème siècle. Une petite porte a été découpée au 17ème siècle.

Il est rare qu'un édifice religieux aie conservé ses vantaux d'origine du 13ème siècle sur place, et qu'ils aient conservés leurs ferrures d'origine:


( Source )

Les vantaux sont conservés dans le narthex du prieuré de Saint-Macaire:


( 44°33'49.86" N 0°13'31.97 )

La Guerre et Paix de Picasso

L'histoire de cette peinture méconnue de l'artiste s'étale sur tout la décennie 1950: Elle est terminée en décembre 1952 (après 300 dessins préparatoires) mais ne sera installée qu'en 1954 (entre temps, elle a été exposée avec les autres peintures politique de Picasso dans une exposition en Italie). En 1956, la même année, l'artiste la cède à l'État français et le château de Vallauris devient le Musée Picasso. En 1958, la troisième partie est peint et condamne l'entrée à rue, ce qui inverse au passage la lecture initialement prévue. Et le 19 septembre 1959, l'œuvre est enfin inaugurée!

La peinture s'étale sur 18 panneaux d'isorel vissés sur une armature en bois courbe épousant le plafond du vestibule de la chapelle.
Elle se compose de trois parties: La guerre, symbolisée par la mort sur un char stoppée par un homme arborant une colombe sur son bouclier; lui faisant face, la paix, comportant en haut à gauche un funambule rappelant la précarité de cette situation; et dans le fond, les continents unis (datant de 1958 et donc de facture différente) portant la colombe de la paix.
Même si Picasso s'inscrit dans le mouvement d'après-guerre qui marque la reconquête de l'art sacré par les artistes modernes - au même titre que la 
Chapelle Notre-Dame du Rosaire de Matisse que nous avons déjà vu -, l'artiste refusa d'en faire un lieu religieux: il le voulait comme étant un "Temple de la Paix". Autre exigence de l'artiste: que les visiteurs découvre les lieux à la lumière d'une bougie... Idée qui ne sera jamais mise en pratique pour des raisons évidentes de sécurité!

Cette œuvre est unique dans la production de Picasso: c'est sa seule œuvre politique qui ne soit pas liée à un évènement précis. Elle démontre aussi toute la maturité de l'artiste à la fin de sa vie.


( Source )

L'œuvre se trouve à l'extrémité de la chapelle du Château de Vallauris (derrière la porte bleue, qui est condamnée depuis son installation): 


( 43°34'47.69" N 7°03'11.52" E )

Les pressoirs des Ducs de Bourgognes

Les archives permettent de replacer la construction des deux pressoirs du village de Chenôve entre 1404 et 1407. Dés 1477, Louis XI les fait entrer dans le patrimoine royal. Ils y resteront jusqu'en 1567, puis passeront entre les mains de nombreux propriétaires et négociants jusqu'à en 1926 où on cesse de les utiliser. Faites le calcul: ils ont servit pendant au moins... 519ans! L'un des deux, le plus petit, à toutefois repris du service de 1987 à 2019 pour des évènements particuliers.
Malheureusement, depuis 2019, le propriétaire a fermé l'accès à tout public. De vives inquiétudes planent depuis lors sur la conservation des pressoirs et du bâtiment qui les abrite...
Ils sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historique depuis 1934.

Ces deux pressoirs à contrepoids mobile présentent respectivement un levier de 9 et 11 mètres. Ils fonctionnent comme un casse noix qu'une vis sans fin permet de serrer. Le plus grand des deux peut écraser 100 pièces par jour, soit 23000 litres; le plus petit, 40 pièces soit 9000 litres.

Ces deux "treulx" sont les plus anciens encore conservés en Bourgogne avec ceux du Clos de Vougeot, mais les informations manquent pour les replacer à l'échelle nationale...


( Source )

La vis sans fin actionnant le levier du plus grand des deux pressoirs: 


( Source )

Les pressoirs des Ducs de Bourgogne se trouvent dans le bâtiment du même non à Chenôve: 


( 47°17'31.59" N 5°00'01.57" E )

Comme il a fait la une de l'actualité il y a trois semaines...


Le tombeau de François II de Bretagne et Marguerite de Foix

C'est à Anne de Bretagne que l'on doit la création de cette sépulture pour honorer ses parents. Elle confie le projet en 1499 à l'architecte et peintre Jean Perréal, puis c'est le sculpteur Michel Colombe et son atelier qui l'exécute entre 1502 et 1507.
Initialement déposé dans la Chapelle des Carmes - d'où son surnom de "Tombeau des Carmes", la sépulture est rejointe par le coeur d'Anne de Bretagne en 1514... qui en est retiré en 1727. Caché durant la révolution française, il est réinstallé en 1817 dans le transept de la Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes.

La sépulture - exécuté en marbre de Carrare, en marbre noir (vraisemblablement de Theux), marbre rouge et serpentine vert - mesure 3m90 de long, 2m33 de large et 1m27 de haut. Elle se compose des gisants de François II et Marguerite de Foix dont les coussins sont soutenus par trois anges et dont les pied reposent respectivement sur un lion et un lévrier. Sur le socle, sont représentés dans des niches Saint-François et Sainte-Marguerite; Charlemagne et Saint-Louis; et les douze apôtres sur les flancs. En dessous, 16 pleurants drapés de noirs prennent place dans des médaillons. Enfin, le monument est encadré par les représentations des quatre vertus cardinales:
- La Force, en armure, extirpant un dragon d'une tour;
- La Tempérance, tenant un mors de cheval et une horloge;
- La Prudence, dont l'arrière de la tête présente le visage d'un vieillard, tenant un compas et un miroir;
- La Justice, tenant une épée et un livre ouvert représentant une balance.

Le tombeau de François II de Bretagne et Marguerite de Foix est exceptionnel pour sa synthèse de la tradition gothique (représentation des défunts allongés, entouré de pleurants) et de la Renaissance (motifs caractéristiques et représentations allégoriques des vertus).
La préciosité des matériaux, la qualité de la sculpture et son état de conservation conforte son statut de chef d'œuvre de l'art funéraire français.

Le 18 juillet 2001 dernier, lors des incendies criminels qui ont détruire entre autres les orgues, la représentation de la Justice a été la témoin privilégiée du feu bouté juste sous ses yeux. Le monument n'a toutefois pas été endommagé malgré la proximité des flammes.


( Source )

La Tempérance tenant un mors pour cheval et une horloge (plutôt que les deux aiguières habituelles):


( Source )

Les représentations de Charlemagne et Saint-Louis sur le socle:


( Source )

Le tombeau se trouve dans le transept droit de la Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes:


( 47°13'05.54" N 1°33'03.24" W )

Pont des claies

Chaque année, au mois de juin et jusqu'en septembre (voir un peu plus tard quand les conditions le permettent), le "pont des claies" est reconstruit sur la Semois au niveau du village de La Forêt par le personnel de la commune et du Centre Touristique. Un "pont de claies" désigne un ouvrage temporaire composé de trépieds en bois et recouvert de "claies", des panneaux tressés en branche de charme.

Ce pont temporaire de 80 mètres de long remonte au moins au 19ème siècle et servait initialement aux habitants du village à rejoindre les plantations de tabac qui se trouvent sur l'autre rive, sur un versant mieux exposé.

Le cas du pont des claies de La Forêt est sans équivalent en Belgique car c'est le seul ouvrage d'art à être reconstruit chaque année. Dernier survivant de la dizaine de pont du même genre qui traversait la Semois, il est un témoignage unique lié à l'industrie du tabac dans la vallée.


( Source )


( Source )

Le pont n'est pas visible sur Google Earth, mais on peut deviner le gué sur lequel il est construit et le chemin qui y mène:


( 49°51'33.70" N 4°55'58.32" E )

Les gisants de bronze de Évrard de Fouilloy et Geoffroy d'Eu

Évrard de Fouilloy - évêque de 1211 à 1222 - fut l'initiateur de la construction de la Cathédrale d'Amiens actuelle (dont les travaux commencent en 1220). Mais c'est son successeur Geoffroy d'Eu - évêque de 1223 à 1236 - qui va en assurer la supervision. Il était donc normal que leurs sépultures trônent en bonne place dans la cathédrale. 

Leurs deux gisants datent du milieu du 13ème siècle. Étant donné la proximité entre leur décès et la réalisation, il est probable que l'artiste ait connu les évêques, hypothèse corroborée par les trais des visages extrêmement typés.
Les deux présentent une forme très proche: une dalle en bronze coulé représentant la dépouille de l'évêque, les pieds posés sur deux chimères; reposant sur 6 lions couchés; le tout sur un socle en pierre bleue. La seule différence notable entre les deux, c'est que l'effigie de Évrard de Fouilly est encadrée par deux acolytes et deux anges thuriféraires 

Les deux gisants sont les deux derniers exemples de bronze coulé de grande dimension datant 13ème siècle qui nous soient parvenu et sont donc sans équivalent en France. La qualité de leur exécution et leur état de conservation sont aussi à souligner.

Le gisant de Évrard de Fouilloy:


( Source )


( Source )

Le gisant de Geoffroy d'Eu:


( Source )

Les gisants se trouvent au début de la nef de la Cathédrale d'Amiens:


( 49°53'41.06" N 2°18'04.99" E )

Les gisants que tu nous présente sont magnifiques, Okapi.
Quels détails dans la réaliséation, quel état de conservation remarquable.
Merci pour la qualité de tes messages en général. Je ne rate pas une seule de tes publications.

Les décors peints de Philippe de Champaigne de l'église de Pont-sur-Seine

Vers 1630, Claude Bouthillier commande un nouveau décor intérieur pour l'église Saint-Martin de Pont-sur-Seine au célèbre peintre Philippe de Champaigne. Vu l'ampleur de la tâche, ce dernier se fait aider par son atelier.

Le programme est titanesque et très varié: les peintures à l'huile s'étendent des voutes aux lambris, sur enduit pour les murs et les voutes, sur toile pour les retables, et bois pour les lambris. On peut y voir des personnages bibliques, des scènes religieuses, mais aussi des paysages et des vases avec des fleurs, le tout entouré de décors baroques.

Philippe de Champaigne est l'un de plus grand nom de la peinture baroque en France, le décor est donc logiquement d'une grande qualité. Ce sont aussi le seuls décors peints qu'il a réalisé, lui et son atelier. Ils est donc sans équivalent. 
Il est étonnant qu'un décor aussi exceptionnel et réputé comme telle depuis longtemps soit resté totalement méconnu. Preuve de ce désintérêt, son état de conservation est un sujet d'inquiétude depuis de nombreuses années.

Vous en apprendrez plus sur les différents décor, son incompréhensible situation actuelle >>>ICI<<<


( Source )

Une vidéo pour comprendre l'ampleur de ce décor:



Les décors se trouve dans l'église Saint-Martin de Pont-sur-Seine:


( 48°31'02.78" N 3°35'48.88" E )

Archives du Père Castor

Au fin fond de la campagne de Haute-Vienne, à la sortie du village de Meuzac, se trouve un bâtiment discret qui contient pourtant un trésor exceptionnel: Les archives du Père Castor rassemblées par l'éditeur Paul Faucher.

Constitué à partir de 1921 jusqu'à sa mort en 1967, ces archives ressemblent surtout des documents relatifs de conception, la fabrication et la diffusion des Albums du Père Castor de 1931 à 1967. Les archives sont très diversifiées: notes, correspondances, photos, enregistrements, illustrations...

Cet ensemble est exceptionnel car il retrace le processif créatif, et encore avant, de réflexion qui a abouti à la création des Albums du Père Castor en regroupant des auteurs venus du monde entier pour créer une méthode éducative nouvelle. La vision humaniste d'après-guerre de ce processus peut être rapproché de de [url=https://googlearth.forumpro.fr/t20587p75-a-la-decouverte-de-nos-chefs-d-oeuvre-d-art-et-d-histoire?highlight=%C3%83%C2%A0 la d%C3%83%C2%A9couverte de nos tr%C3%83%C2%A9sors d art et histoire]Familly of Man [/url]dont nous avons déjà parlé. De plus, du fait de leur large diffusion, les albums du Père Castor ont durablement marqué la mémoire collectives dans de nombreux pays.

En 2017, les archives ont été classés comme Mémoire du Monde par l'UNESCO.


>>>www.perecastor.fr<<<


( Source )



Les archives se trouvent à la Médiathèque du Père Castor à Meuzac:


( 45°32'41.42" N 1°25'34.17" E )

Merci jmsj, je semble avoir quelques problèmes avec les liens pour le moment...

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La Closerie Falbala

De 1967 à 1969, le peintre Jean Dubuffet réalise le rêve de sa vie: construire à ses frais son cabinet logologique, une sorte de lieu de méditation (même si il est difficile de définir les intentions exacte de l'artiste). Le cabinet et le couloir coudé qui y donne accès sont les deux seules pièces du bâtiment central - dit "la villa" - qui se voit entouré d'un clôture - qui forme "la closerie" - entre 1971 et 1973.

L'œuvre de béton et époxy peinte couvre au total 1610m² et culmine à 8 mètres de haut.

La Closerie Falbala occupe une place particulière dans la production du peintre qui a concrétisé peu de réalisations architecturales: construite par lui et pour lui, sa réalisation en trois dimensions va donc plus loin que le reste de sa production picturale.
L'oeuvre ainsi que son terrain ont été classé Monument Historique le 17 novembre 1998:


( Source )


( 48°41'37.15" N 2°32'56.38" E )

Peintures murales de Cossé-en-Champagne

Lors d'un sondage effectué en 1989, on découvre dans la chapelle Sud la présence de fresques murales sous la couche de badigeon. La découverte est suffisante pour faire classer le monument en 1992 (ICI). Le dégagement des fresques commence en 2004. Il est décidé de mettre à jour les fresques du début du XVème siècle sous celle du XVIème siècle car elles sont plus grandes et beaucoup mieux conservées. 

Les peintures, structurées par des bandeaux géométriques se décomposent en trois registres, avec de haut en bas:
- Une série de personnages dont le sens n'a pas encore été déterminé;
- Trois scène sur les trois murs: l'annonciation et le couronnement de la vierge sur le mur de gauche; quatre saints sur le mur du fond; le jugement dernier sur le mur de droite;
-  Des anges musiciens sur les deux versants de la toiture.

Ces peintures racontent indirectement la piété de la population au sein durant cette période difficile qu'est le début du XVème siècle, cherchant leur salut dans la vénération de la vierge en prévision du jugement dernier (d'où ce choix iconographique).
L'ensemble est remarquable par son état de conservation et son caractère presque complet.

Je vous conseille d'aller jeter un coup d'oeil ICI pour découvrir les peintures à 360°.


( Source )

Détail du couronnement de la vierge. On peut voir à gauche une partie des peintures du XVIème siècle conservées en place.


( Source )

Une petite vidéo montrant la dépose de la couche du XVIème siècle pour dégager le couronnement de la vierge ci-dessus:



Les fresques se trouvent dans l'aile droite du transept de l'église Notre-Dame:


( 47°57'45.24" N 0°20'01.81" W )

Merci jmst


Les 79 "Cartes de Chartreuse"

Le Musée de la Grande Chartreuse conserve une collection exceptionnelle de 79 "cartes" du 17ème et 18ème siècle représentant des monastères fondés par des chartreux. "Cartes" car ces peintures servaient au prieur de Chartreuse - à la tête de l'ordre - à vérifier que les différentes implantations étaient construites conformément aux prescriptions de l'ordre.
Ces représentations sont de vraies prouesses pour l'époque car les artistes ne possédaient pas les moyens techniques de réaliser des vues aériennes. Il ont donc dû extrapoler à partir des relevés réalisés au le sol.

De grandes dimensions, les peintures ne peuvent être exposées actuellement dans le Musée de la Grande Chartreuse. Toutefois, en attendant de pouvoir les exposer toutes, neuf peintures ont fait l'objet d'une exposition en 2019-2020 pour célébrer la fin de leur restauration. Une autre exposition de plus grande ampleur serait en projet...

L'ensemble de ces 79 "Cartes de Chartreuse" sont exceptionnelles pour leurs représentations en perspective cavalière. Ce sont aussi des témoins historiques qui nous permettent de contempler avec précision plusieurs bâtiments aujourd'hui modifiés, voir disparus. 


( Source )

Un exemple d'une des "cartes": la Chartreuse Sainte-Marie et Saint-Jérôme de Montello en Italie, peint au 17ème siècle... et aujourd'hui totalement disparue:


( Source )

L'ensemble de peinture se trouvent au Musée de la Grande Chartreuse mais n'est pas exposé actuellement:


( 45°21'00.06" N 5°47'24.48" E )

Le sanglier-enseigne de Soulac-sur-Mer

En décembre 1989, plusieurs plaques de laitons sont découvertes fortuitement sur l'estran de la plage de l'Amélie au Sud de Soulac-sur-Mer. Les deux plus grosses plaques ayant été disposées soigneusement pour recouvrir les autres éléments plus petits, cela laisse supposer un dépôt volontaire dont le sens sous échappe aujourd'hui.

Remontés, ces éléments formeraient* une enseigne en forme de sanglier de 55cm de long. Découvert isolé, elle n'a put être datée que pas comparaison stylistique: elle a été replacée au 1er siècle avant J-C.
Ce genre d'enseigne militaire avait le même rôle que les aigles-enseigne romains à la même époque. Le sanglier était l'animal le plus souvent représenté en Gaule (mais il pouvait aussi arboré un cerf, un taureau, un cheval...comme les romains jusqu'à une réforme en -104 avant J-C qui impose l'aigle!).

Les enseignes gauloises sont rares: on en connait moins d'une dizaine en France - les chiffres varient selon les sources - (et nous avons déjà vu celle de Neuvy-en-Sullias). Il semblerait que celui de Soulac soit le plus grand dont on connait la taille exacte.

*:le net pullule d'images de l'enseigne complète... hors il s'agit de la reconstitution étant donné que l'original est conservé démonté, tel qu'il a été retrouvé! Par contre, il n'existe apparemment qu'une seule photo de l'enseigne dans son état réel:



Le sanglier-enseigne se trouve au Musée d'Art et d'Archéologie de Soulac-sur-Mer:


( 45°30'46.53" N 1°07'45.83" W )

Plâtre original de la première version de Héraclès Archer de Bourdelle

En ce début de XXème siècle, le sculpteur Antoine Bourdelle travaille sur une présentation du sixième travail d'Héraclès: l'extermination des oiseaux du lac Stymphale. Il demande au commandant André Doyen-Parigot de poser pour lui.
Lors d'une visite dans l'atelier de l'artiste, son mécène Gabriel Thomas tombe sous le charme de la statuette réalisée et commende, en avril 1909 une version monumentale pour le jardin de sa maison à Meudon-Belleville.

La version agrandie, préalablement réalisée en plâtre, est coulée en bronze par Eugène Rudier durant l'été 1909. Initialement prévue pour être un exemplaire unique, elle rencontre un franc succès lors de sa première présentation au public au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts en 1910, puis en 1914 lorsque Bourdelle présente le plâtre à la Biennale de Venise. Devant l'énorme succès de l'oeuvre et la déception de Bourdelle de ne pas pouvoir vendre un second exemplaire en bronze, Gabriel Thomas met fin à son exclusivité et rend la statue. 10 nouveaux exemplaires en bronze sont réalisés et l'original est acheté par Eugène de Suède (Thomas récupère un des 10 exemplaires au passage). On les retrouve aujourd'hui dans les musées du monde entier.
Une seconde version, légèrement différente, sera coulée en 10 exemplaire à nouveaux en 1923. De nombreuses copies ont été réalisés depuis.

Revenons au plâtre original... Rester longtemps dans l'atelier de Bourdelle à Paris, il a été offert par sa veuve Cléopâtre Bourdelle à sa ville natale en 1953.

Le modèle conservé à Montauban a donc servi de base à tous les exemplaires de l'une des sculptures les plus célèbres du XXème siècle, remarquable pour son équilibre malgré les deux efforts contraire qu'elle rassemble.


( Source )


( Source )

Le plâtre originale se trouve au Musée Ingres-Bourdelle de Montauban:


( 44°01'01.37" N 1°21'06.53" E )