Brasserie La Cigale

Le 1er avril 1895, la Brasserie La Cigale ouvre ses portes en face du Théâtre de Nantes. Il offre un cadre somptueux pour la bourgeoisie de l'époque. Ensuite, se seront les surréalistes Jacques Prévert et André Breton qui y ont leurs habitudes, avant qu'il ne serve à maintes reprises de décor au cinéma. 
Bien qu'il soit souvent qualifié d'Art Nouveau, le décor ne montre aucun élément caractéristique: il est de Style Éclectique. 

Le chantier a été dirigé par l'architecte-céramiste Émile Libaudière. On lui doit donc aussi les célèbres céramiques (et les mosaïques?) aux murs sur lesquels le motif de la cigale est récurant. On peut aussi citer Georges Levreau qui a réalisé le plafond en trompe-l'œil, et Émilie Gaucher qui a réalisé les décors sculptés dont le groupe "Pierrot et Colombine" au dessus de la porte de la cuisine qui se détache sur un clair de lune en mosaïques dorés.

Le décor, d'une remarquable qualité dés sa réalisation, nous est parvenu (apparemment) dans son intégralité. "L'ensemble des décors intérieurs" sont classés Monument Historique depuis le 12 octobre 1964:


( Source )


( Source )

Le groupe sculpté "Pierrot et Colombine" de Georges Levreau, au dessus de l'emblématique motif de la cigale sur le médaillon en céramique d'Émile Libaudière:



La Brasserie La Cigale se trouve Place Graslin à Nantes:


( 47°12'46.15" N 1°33'43.60" W )

Collection du Conservatoire du Bégonia

Qu'est ce qui peut bien lier la ville de Rochefort et les bégonias? C'est Michel Bégon (1638-1710), intendant du roi Louis XIV!
En Septembre 1688, il débarque à Rochefort qui n'est encore qu'un amas de baraquements en bois où logent les ouvriers de l'Arsenal. C'est à lui qu'on devra la construction de la ville actuelle "en dur" avec ces rues qui se croisent en angle droit.
C'est aussi lui qui organise cette même année 1688, un voyage vers les Antilles à la demande du roi. Sur ce voyage embarque un médecin qui s'adjoint les services d'un botaniste: Charles Plumier (1646-1704). C'est lui qui découvre six petites plantes herbacés qu'il baptise "bégonia" en hommage à son bienfaiteur dés son retour en France en 1690. Le genre Bégonia est officiellement reconnu en 1700 lors de la parution du livre "In Institutiones Rei Herbariae" de Joseph Pitton de Tournefort.
À noter que Michel Bégon a put savoir qu'un fleur avait été baptisé en son nom et en voir les dessins de Plumier. Par contre, il n'en a probablement jamais vu de son vivant…

Mais la collection du Conservatoire du Bégonia a une toute autre origine: Vincent Millerioux.
Passionné (entre autres) de bégonias depuis les années 60, cet habitant de Presles (dans le Val d'Oise, au Nord de Paris) avait amassé une collection de 200 espèces. Lorsqu'il met fin à ses activités en 1985, la ville de Rochefort se porte immédiatement acquéreur pour la totalité de la collection et parvient à la racheter sous forme de greffons de 30cm. Grâce à des dons, achats, ventes ou directement grâce à des prélèvements dans le milieu naturel, la collection grossi de 1300 espèces supplémentaires.

Avec aujourd'hui 1500 espèces (500 botaniques et 1000 hybrides), c'est la plus grande collection de bégonia d'Europe. Elle est aussi agrée comme Collection Nationale du genre Bégonia par le Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées (C.C.V.S.), la preuve ICI.

Je ne peux que vous conseiller d'aller jeter un coup d'œil au site très internet très bien documenté du Conservatoire: >>>ICI<<<


( Source )


( Source )

Le Conservatoire du Bégonia se trouve au N°1 Rue Charles Plumier, au Sud de Rochefort:


( 45°55'28.17" N 0°57'23.33" W )

Sainte Châsse de Sens

Mentionné pour la première fois dés 1446, ce coffret à douze côté du 13ème siècle a servit de reliquaire jusqu'au 18ème siècle. Ses 24 plaques d'ivoire, peut-être byzantine, illustrent l'histoire de David (registre du bas) et de Joseph (registre du haut et du toit). Une bande en émaux de Limoge sépare le fut et le toit.

Bien que les informations sur cette œuvre sont très parcimonieuses (pour ne pas dire inexistantes), il semblerait que ce reliquaire soit l'un des plus gros en ivoire au monde:


( Source )


( Source )

La Sainte Châsse se trouve dans l'ancienne chapelle privée des archevêques du Musée de Sens:


( 48°11'50.89" N 3°17'02.79" E )

 

Ce sujet, mené de main de maître, est riche, varié et constitue le meilleur de notre forum !
A lire et relire, c'est un concentré de culture !


Il est désormais, et pour quelques temps, sur le portail de TSGE !

Et il sera bientôt dans l'histoire !







Continue Okap' !

Ivano, si j'ai bien fait le compte, j'ai déjà présenté 88 trésors… et il m'en reste plus d'une cinquantaine Il m'en reste donc encore sous le pied...  

Merci de l'avoir remit sur le portail, c'est une belle reconnaissance

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Décor de la Chapelle des pénitents blancs

Depuis 1905, la commune de Saint-Paul-de-Vence est propriétaire de la chapelle Sainte-Croix, mieux connue sous le nom de "chapelle des pénitents blancs". C'est en effet là que ce réunissait cette communauté caritative. Lorsque Folon découvre cette chapelle 17ème siècle (en 1998?), elle est dans un état de délabrement avancé mais il y voit immédiatement l'endroit idéal pour réaliser une œuvre qu'il voulait offrir par la suite à la commune. Le thème du don lui parait une évidence vu l'histoire de la chapelle.

Le projet est présenté sur de grandes aquarelles lors du conseil municipal du 3 juillet 2003 et débouche sur un accord de principe. La restauration de la chapelle avait déjà commencé et s'est achevée en 2006. Mais entre temps, Folon nous a quitté le 20 octobre 2005...

Lors de la séance du conseil municipal du 17 décembre 2006, la décision est prise, en accord avec Paola Folon, de continuer le projet à partir des documents que Folon a laissé. Des artistes qui avaient déjà travaillés avec lui sont chargés de l'exécution de toutes les œuvres, dans quatre médiums différents (peinture; mosaïque; vitrail et sculpture). La chapelle a été inaugurée en juin 2008. C'est la dernière chapelle décorée de Méditerranée (nous avons déjà vu La chapelle Saint-Pierre de Jean Cocteau et La chapelle du Rosaire de Matisse).

Le seul site intéressant parlant de l'œuvre de manière assez complète est celui de la commune >>>ICI<<<


( Source )

Détail des 8 huiles sur toiles de la nef (les panneaux de droite sont liés par des oiseaux qui s'envolent; ceux de gauche, par un arc en ciel):


( Source <- cette source à l'avantage de présenter au moins une photo de chacune des œuvres)

Un des quatre vitraux réalisé par l'atelier Loire de Chartres:


( Source )

La chapelle se trouve sur la Place de l'Église à Saint-Paul-de-Vence, juste à côté de la collégiale de la Conversion-de-Saint-Paul:


( 43°41'49.51" N 7°07'20.26" E )

Les 26 sièges brodés par la cour d'Espagne du château de Valençay

En 1808, Charles IV (roi d'Espagne couronné) et son fil Ferdinand VII (roi proclamé) se disputent le trône d'Espagne. Ils sollicitent une entrevue avec Napoléon pour trouver une solution mais celui-ci les piège: Ferdinand IV accepte de rendre la couronne sans savoir que Charle IV à céder ces droits à Napoléon la veille. À l'issue de "l'entrevue de Bayonne", Napoléon place donc Joseph-Napoléon 1er sur le trône d'Espagne et fait arrêter Ferdinand VII et l'assigne à résidence au château de Valençay pour l'empêcher de tenter de reprendre le trône d'Espagne.
Ferdinand VII, accompagné de son frère don Carlos et de son oncle don Antonio ainsi qu'une partie de sa cour résidera donc dans le château de 1808 jusqu'à la signature du traité de Valençay en 1814 qui lui rend la couronne d'Espagne.

Durant ce séjour, le roi et sa cour jouissent d'une grande liberté et occupent leurs journées comme bon leur semblent. C'est dans ce contexte, que les dames de la cour d'Espagne récoltent des feuilles dans le parc et les reproduisent en broderie sur des tissus qui seront ensuite montés sur des sièges de style Empire puis offerts à Talleyrant (à qui appartenait le château). 

Les 26 sièges qui ont été recouvert de ses tissus uniques sont donc à la fois la preuve du passage de la cour d'Espagne au château et involontairement, un inventaire précis des arbres présent à l'époque dans le parc.

Les informations sur la relation entre Napoléon et la cour d'Espagne sont nombreuses mais difficiles à recoupés et parfois contradictoires. Presque aucune information sur les sièges par contre. Toutefois, la Base Palissy nous apprend que l'ensemble se composent de 12 chaises, 2 canapés, 12 fauteuils et garnitures (4 coussins) et qu'ils sont classés à titre d'objet depuis le 11 mai 1998 >>>[url=http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/palissy_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=DPT&VALUE_1=36&FIELD_98=DPRO&VALUE_98=CLASSE%2b&NUMBER=150&GRP=1&REQ=%28%2836%29 %3aDPT ET %28%28CLASSE%2b%29 %3aDPRO]ICI[/url] et [url=http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/palissy_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=DPT&VALUE_1=36&FIELD_98=DPRO&VALUE_98=CLASSE%2b&NUMBER=151&GRP=1&REQ=%28%2836%29 %3aDPT ET %28%28CLASSE%2b%29 %3aDPRO]ICI[/url]<<<


( Source )


( Source )


( Source )

Les 26 sièges se trouvent dans le Grand salon du château de Valançais:


( 47°09'35.10" N 1°33'43.46" E )

Trésor d'argent d'Augusta Rautica

En 1961, une pelle métallique met au jour des objets en argent aux pieds des murailles du castrum sur le site antique d'Augusta Rautica. Mais ce n'est qu'au printemps 1962 que l'ampleur de la découverte est révélée lors de fouilles supplémentaires. 18 pièces seront encore découvertes en 1995.

Au total, 270 objets en argent pur pour un poids total de 58kg ont été sorti du sous-sol du site antique. On y trouve principalement des plats et des écuelles mais aussi des gobelets, des cuillères, des pièces, des lingots d'argent, une petite statuette de femme et un candélabre. Enfin, un lingot d'argent marqué d'un sceau permet de dater précisément l'enfouissement à 350 après J-C. Vers 351 ou 352, le fort est détruit par les alamans. Bien qu'il sera reconstruit vers 400, le trésor ne reverra pas la lumière du jour avant 1650 ans! Si il appartenait à une ou quelques personnes, elles ne pouvaient être que des personnes de haut rang, les seules capables d'accumuler après de nombreuses années une telle quantité d'argent dont certaines pièces ont put être offertes par l'empereur lui-même.

Suisse oblige, les informations sur ce trésor sont très parcimonieuses pour ne pas dire inexistantes…

Déjà à l'époque de son enfouissement, l'ensemble était d'une grande valeur. Sa valeur actuelle exceptionnelle vient du fait que c'est un témoignage apparemment sans équivalent de l'art de vivre et du savoir-faire des artisans de l'Antiquité tardive.


( Source )

L' "Ariadnetablett", la pièce la plus remarquable de l'ensemble:


( Source )

L' "Achillesplatte":


( Source )

Le Trésor d'argent est exposé au Musée d'Augusta Rautica:


( 47°32'02.32" N 7°43'18.50" E )

Mise au tombeau de Tonnerre

En 1454, le riche marchant Lancelot de Buronfosse commende à Georges et Michiel de la Sonnette une mise au tombeau. On suppose que les deux artistes ont été disciples de Claus Sluter vu la parenté avec le travail de ce dernier.

L'oeuvre se compose de 8 personnages (autour du Christ, de gauche à droite: Saint Joseph d'Arimathie, la Vierge Marie, Saint Jean, Sainte Marie Madeleine (au centre), les deux Saintes Femmes, et Saint Nicodème) grandeur nature auquel il manque aujourd'hui les deux soldats selon l'iconographie traditionnelle. Elle est réalisée en pierre de Tonnerre et était initialement polychrome.

La mise au tombeau de Tonnerre est la plus ancienne sculpture du genre de France et est classée Monument Historique à titre d'objet depuis 1902.


( Source )


( Source <= le seul site qui montre l'œuvre en détail)

La mise au tombeau est exposée dans la sacristie de l'Hôtel-Dieu de Tonnerre:


( 47°51'23.11" N 3°58'29.52" E )

Chef-d'œuvre en cours: Aubusson tisse Tolkien

Nous n'avions encore jamais parlé d'un chef-d'œuvre dont certaines œuvres qui le compose n'existe pas encore! C'est donc un coup de poker mais je ne pense pas prendre trop de risque…

En 2010, alors que la Cité internationale de la tapisserie d'Aubusson n'est encore qu'un projet, nait l'idée de créer la Nef des tapisseries: comme au 17ème et 18ème siècle, elle contiendrait une série de tapisseries illustrant un grand récit littéraire. L'œuvre de J.R.R. Tolken paru une évidence et une convention avec le Tolkien Estate fut signée en 2016. En 2017, 14 œuvres originales illustrant 4 récits de J.R.R. Tolkien sont sélectionnés et scannées pour réaliser les cartons de 13 tapisseries et un tapis. Le premier carton est prêt cette même année et le tissage commence. Le premier "tombé de métier" à lieu le 6 avril 2018.
À ce jour, quatre tombés de métier ont déjà eu lieu (à retrouver ICI). Le projet doit durer quatre ans et s'achever en 2021 pour une surface totale de 130m².

Même si il est toujours en cours, le projet "Aubusson tisse Tolkien" est d'ores et déjà unique car il reproduit des illustrations réalisées par l'auteur des récits lui-même (ce qui n'était jamais le cas pour des récits, presque toujours antiques, à la mode au 17ème et 18ème siècle). Le fait de réaliser au 21ème siècle une tenture (ensemble de plusieurs tapisseries) illustrant un récit littéraire est aussi exceptionnel.

Le projet "Aubusson tisse Tolkien" est à retrouver >>>ICI<<<

La première tapisserie (à droite) et son carton (sur les tréteaux à gauche) ainsi que les cartons de deux autres futurs tapisseries:


( Source )

Vidéo de la tombée du métier et de la présentation au publique de la deuxième et troisième tapisserie:



L'œuvre est en cours de réalisation et sera finalement exposée à la Cité Internationale de la Tapisserie d'Aubusson:


( 45°57'15.13" N 2°09'57.98" E )

Les panneaux du prédelle du retable de San Zeno de Andrea Mantegna

En 1453, Andrea Mantegna (alors âgé d'environ 20-25 ans) se voit commander un retable par l'abbé Gregorio Correr pour la basilique San Zeno de Véronne. L'œuvre se compose de trois panneaux sur lesquelles on voit la vierge assise entourée de 8 saints, surmontant un prédelle divisé lui aussi en trois: de gauche à droite: le Christ au jardin des oliviers, la crucifixion, et la résurrection.

Mais en 1797, le retable est dérobé par les groupes napoléoniennes. Il est rendu en 1815 à l'exception des trois panneaux du prédelle, resté en France. C'est ainsi que la crucifixion se trouve aujourd'hui Louvre, et les deux autres panneau, au Musée des Beaux-Arts de Tours. Au cours du siècle écoulé, les trois panneaux n'ont été réunis que deux fois, en 1930 et en 2009 où ils ont fait l'objet d'une étude approfondie (dont une analyse au rayons X) et une expo (montrée dans ce reportage >>>ICI<<<).

Les deux panneaux d'environ 70 x 93 cm sont représentatifs du Quattrocento et du style de Mantegna, mais surtout, les deux montrent une très grande finesse dans le traitement des détails, il y a littéralement plusieurs tableaux dans le tableau. Aussi, de toute les œuvres de Mantegna en France, les deux de Tours seraient les seules à ne pas se trouver à Paris (au Louvre et au Musée jacquemart-andré):



 
( Source et source )

Les deux panneaux sont exposées au Musée des Beaux-Arts de Tours:


( 47°23'41.14" N 0°41'39.32" E )

Mosaïque des quatre fleuves du paradis

Beaucoup d'interrogations entourent encore les origines de cette mosaïque, interrogations entretenues par un cafouillage entre mosaïque "gallo-romaine" et "romane" (que l'on retrouve jusque dans la datation erronée dans la très sérieuse Base Palissy ICI). Beaucoup d'éléments penchent toutefois pour une datation plus tardive: la mosaïque étant parfaitement intégrée à l'architecture de la chapelle du 12ème siècle où elle se trouve (certes à l'intérieur d'une tour faisant partie des fortifications romaines); les écritures correspondent à des graphies du 11 au 13ème siècle;...

La mosaïque, aux décors chargés, représente principalement les quatre fleuves du paradis. Certains y ont vu le décor d'un baptistère, hypothèse aujourd'hui écartée. Autour du cercle central, le nom des quatre fleuves surmonte chaque fois une bouche monstrueuse d'où part le fleuve qui s'écoule vers les coin de la pièce le plus proche. Le reste de la surface est couverte d'une grande complexité de motifs: végétaux, cercles, animaux (cerf, oiseau, écrevisse, poisson), fleurs, outils (ciseaux, clé),...

La mosaïque a été classé à titre d'objet en 1903.

Je vous conseil un coup d'œil sur ce site, d'apparence léger, qui offre pourtant un beau panorama de la diversité des motifs >>>ICI<<<


(Source)

La mosaïque se trouve dans la chapelle Saint-Nicolas du palais épiscopale de Saint-Dié:


( 44°45'03.47" N 5°22'13.50" E )

Collection de niches du château de Vendeuvre

Le château de Vendeuvre a été construit entre 1750 et 1752 selon les plans de Jean François Blondel. En dehors de son architecture et son décor intérieur du 18ème siècle, le château possède plusieurs éléments remarquables: le jardin d'eau surprises (reconstitution des créations hydrologiques récréatives à la mode au 18ème siècle); le Musée du meuble miniature (le plus grand du monde en la matière avec 700 pièces); et la collection de niches et autres meubles pour animaux de compagnie, chiens et chats (là aussi, la plus grande collection du monde en la matière).

Malheureusement, si cette dernière collection est assez connue du fait de son sujet original, n'espérez toutefois pas trouver la moindre information dessus. Elle existe, c'est tout ce sont je suis sûr, et elle serait disséminée dans le décor des différentes pièces selon les quelques rares photos que l'on trouve en ligne. Le site du château donne bien quelques banalités (ICI) mais pas la moindre information précise…: probablement le trésor le moins documenté (alors que c'est la plus grande collection du genre au monde) depuis que j'ai commencé ce topic!


( Source )


( Source )

La collection de niches est (apparemment) exposée dans le Château de Vendeuvre:


( 48°59'15.19" N 0°04'51.62" W )

La Messe de saint Grégoire de Auch

Le Musée des Jacobins de Auch possède la deuxième plus grosse collection d'art précolombien de France (derrière le Musée du Quai Branly). La pièce maîtresse de cette collection est incontestablement la "Messe de saint Grégoire": un panneau de bois de 68 cm de haut et 56cm de large couvert d'une réalisation en plumasserie (mosaïque en plumes d'oiseau). Elle représente un épisode miraculeux au court duquel le christ apparu sur l'autel devant le pape Grégoire le Grand (qui vécu entre 540 et 604) lors d'une messe à l'église Sainte-Croix-de-Jérusalem à Rome, répondant à ses prières, pour convertir un personne qui doutait de la présence physique du Christ lors de la messe. 

Le pourtour nous apprend que l'œuvre a été réalisé "en 1539 à Mexico, sous le pontificat de Paul III par les soins du frère mineur Pierre de Gand"(je n'ai pas trouvé la traduction exacte). Le moine Pierre de Gand était arrivé au Mexique en 1523 et y fonda une école où il évangélisa de jeunes aztèques. Mais au delà de sa mission, il prit aussi le soin de créer des ponts entre la culture catholique espagnole et aztèque. Les documents qui en résultèrent sont aujourd'hui de précieux témoignages pour connaitre la culture aztèque.

Le caractère exceptionnel de ce tableau réside dans le fait que c'est à la fois un des tout premiers tableaux chrétiens d'Amérique et probablement une des dernières production de l'art aztèque.

L'œuvre a été acquise par la ville d'Auch en 1986. Dans le cadre de la fermeture du musée pour restauration (qui a commencé en 1er avril 2018), elle a été prêtée au MET de New York.
Étonnamment pour une œuvre aussi importante, je n'ai pas trouvé la trace d'un classement…

L'œuvre dans le musée avant rénovation:


( 43°38'50.66" N 0°35'15.14" E )


( Source )

L'œuvre est exposée au Musée des Jacobains d'Auch (le musée est actuellement en rénovation et réouvrira ses portes en 2019):


( 43°38'49.61" N 0°35'14.89" E )

Pour la première fois, nous franchisons la Manche pour aller en Angleterre, mais pas pour aller bien loin: nous ne sommes qu'à 60 km de Boulogne-sur-Mer…

Fonds baptismaux de Brookland

La première chose qui surprend lorsque l'on arrive à l'église Saint-Augustin de Brookland, c'est son étonnant clocher campanile octogonal. Mais le vrai chef-d'œuvre de cette église du Kent est incontestablement ses fonds baptismaux en plomb réalisés vers 1200. La cuve se compose de 10 plaques de plomb soudées ensemble. Chacune arbore deux arcs superposés: celui du dessus comporte un signe du zodiaque (avec son nom indiqué sur l'arc) et celui du dessous, (avec le mois indiqué sur l'arc) représente un travail agricole associé à ce mois. À titre d'exemple, le signe de la balance est associé au mois de septembre et au battage du blé; tandis que juste à côté à droite, le signe du scorpion est associer au mois d'Octobre et au foulage des grappes de raisin. Mais attention, 5 plaques sont doublées, chaque série d'arc se compose donc de 20 arcs et non 12. Le tout est surmonté de trois bandeaux en zigzag ou torsadés.

Il est à remarquer que le nom des mois est indiqué en vieux français. Un rapprochement avec les fonds baptismaux de Saint-Evroult-de-Montfort en Normandie a souvent été fait (mais je n'ai pas trouvé la moindre information ni photo à son sujet) et l'hypothèse d'une origine du nord de la France est parfois avancé.

Les fonds baptismaux de Brookland sont exceptionnels car c'est un des plus vieux fonds en métal qui nous soit parvenu.
Les informations sont peu nombreuses, mais ont peut trouvé quelques photos des fonds en détail >>>ICI<<<


( Source )

Les mois de mars, avril, mai, juin:


( Source )

Les fonds se trouvent dans l'église Saint-Augustin (St Augustine Church) de Brookland:


( 50°59'50.36" N 0°50'01.79" E )

Le jardin d'hiver de Paul de Geiger

En 1871, Paul de Geiger prend le siège de directeur de Faïencerie de Sarreguemines laissé vacant par son père qui a fuit vers Paris suite à l'annexion de la Moselle par l'Allemagne. Dés l'année suivant, il s'installe avec sa famille au N°15-17 de la Rue Poincarré. C'est là qu'il entreprend entre 1880 et 1882, des travaux de construction d'un jardin d'hiver dans le prolongement de ses appartements. 

Les jardins d'hiver sont alors en vogue dans le milieu bourgeois, et rendu possibles grâce aux innovations techniques qui permettent désormais la réalisation de grandes verrières. Mais surtout, la capacité de pouvoir cultiver des plantes chez soi est un signe de prestige et cette pièce est un véritable lieu de réception. 

Le jardin d'hiver est classé depuis 1979 (voir ICI) et se visite au sein du Musée de Sarreguemines qui a prit place dans le bâtiment.

Le site internet du musée nous offre (pour une fois) une explication assez complète de ce qu'est le jardin d'hiver en le remettant dans son contexte historique >>>ICI<<<


( Source )


( Source )

Le jardin d'hiver fait aujourd'hui partie du Musée de la Faïence à Sarreguemine:


( 49°06'33.53" N 7°04'13.46" E )