Le
fleuve Saint-Laurent est un long cours d’eau qui relie les Grands Lacs de l’Amérique du Nord à l’océan Atlantique au Canada. Il est le seul émissaire du bassin des Grands Lacs. Le fleuve Saint-Laurent borde en partie la province de l’Ontario au sud et traverse le Québec tout entier. Il constitue dans sa partie ontarienne la frontière internationale et naturelle entre le Canada et les États-Unis par l’État de New York. Il est un des plus grands fleuves du monde.
48°51'47.00"N 68° 6'10.25"
Wfleuve st Laurent cotée sud
47°32'53.55"N
64°45'24.97"O
fleuve st Laurent cotée nord
52°26'41.88"N
67°14'18.71"O
mon village
48°38'56.36"N
69°11'26.20"O
mon territoire de chasse a l'orignal pourvoirie le bouleau blanc
48°42'8.02"N
69°16'8.96"O
L’explorateur français Jacques Cartier (XVI
e siècle) attribue d'abord le nom de
Saint-Laurent au fleuve le jour de la fête de Laurent de Rome, fêté le 10 août, lors de son deuxième voyage en 1535-1536, à l'embouchure du fleuve qu'il croit alors être un simple golfe de la Côte-Nord : la «
baye saint Laurens ». Par suite, il s'aperçoit de son erreur et remonte ce que les Autochtones désignent sous le nom de « la Rivière qui marche », et qu'il baptise « Grand fleuve de Hochelaga »
[1],[2]. Par la suite, le terme
Saint-Laurent s'est aussi appliqué au fleuve, qui sera plus connu sous le nom de « Grande rivière de Canada » au XVI
e siècle.
En 1603, Samuel de Champlain a d'abord désigné ce cours d'eau sous le nom de «
rivière de Canadas », mais après 1604, le fondateur de Québec opta pour «
grande rivière de saint Laurens » et «
fleuve saint Laurens » dans ses écrits et sur ses cartes
[3],[4]. C'est donc au XVII
e siècle que le toponyme « Fleuve Saint-Laurent » a fini par supplanter ses concurrents
[3], qui furent au fils des ans :
Grand fleuve des latitudes moyennes de l'Amérique du Nord, le Saint-Laurent possède un bassin de drainage de 1 610 000 km
2[5], soit près de 25 % des réserves mondiales d’eau douce, comprenant les Grands Lacs ainsi qu'une bonne portion du réseau hydrographique du continent, qu'il draine vers l'océan Atlantique par un parcours d'environ 4 000 km (1 140 km si on ne tient pas compte des Grands Lacs)
[6]. Il est l’un des plus longs fleuves du monde.
Il prend naissance à l’embouchure du lac Ontario à Kingston. De là, il passe à Brockville et Cornwall, définissant la frontière entre l'État de New York et l'Ontario. Il traverse ensuite le Québec, passant à Montréal (où il reçoit la rivière des Outaouais), son affluent principal, à Trois-Rivières où il reçoit la rivière Saint-Maurice, à Québec et à Tadoussac, ville située à l'embouchure du Saguenay. Le Saint-Laurent à cet endroit est déjà devenu le plus grand estuaire du monde avec une longueur de 370 km et une largeur de 48 km à son embouchure, où il termine sa course dans le golfe du Saint-Laurent pour rejoindre l'océan Atlantique
[7].
Le fleuve a trois lacs fluviaux, le lac Saint-François à Salaberry-de-Valleyfield, le lac Saint-Louis au sud de Montréal, et le lac Saint-Pierre entre Sorel-Tracy (où débutent les marées) et Trois-Rivières (Pointe-du-Lac). Il baigne les Mille-Îles, l'île de Montréal, l'île d'Orléans en face de Québec et l'île d'Anticosti au nord-est de la Gaspésie, en plus d'un grand nombre d'îles secondaires.
L'île d'Anticosti sépare l'estuaire du Saint-Laurent en deux détroits, le détroit de Jacques-Cartier au nord de l'île face à la péninsule du Labrador et le détroit d'Honguedo au Sud de l'île face à la péninsule de Gaspé.
L'estuaire du St-Laurent se divise en trois parties: l'estuaire fluvial, l'estuaire moyen et l'estuaire maritime. L'estuaire fluvial correspond à la zone entre le lac Saint-Pierre et la pointe est de l'Île d'Orléans. L'estuaire moyen s'étend de cette dernière jusqu'à Tadoussac. Finalement, l'estuaire maritime se rend jusqu'à Pointe-des-Monts. L'effet des marées cesse de se faire sentir aux environs de Trois-Rivières et la salinité de l'eau commence à l'est (en aval) de l'Île-d'Orléans. L'eau de l'estuaire moyen est saumâtre, tandis qu'elle est salée dans l'estuaire maritime et le golfe.
Le fleuve Saint-Laurent a un débit moyen de 7 543 m
3/s à la hauteur de Cornwall, en Ontario. À la hauteur de Québec, après avoir reçu l'apport de plusieurs grands affluents, le Saint-Laurent a un débit moyen de 12 309 m
3/s
[8].
Entre ces deux villes, les principaux affluents du fleuve sont :
- la rivière des Outaouais (2 100 m3/s),
- la rivière Saint-Maurice (663 m3/s),
- la rivière Richelieu (355 m3/s),
- la rivière Saint-François (190 m3/s),
- la rivière Chaudière (109 m3/s)
- la rivière Yamaska (87 m3/s)
À l'est de Québec, plusieurs rivières majeures, notamment sur la Côte-Nord, se jettent dans l'estuaire du Saint-Laurent. Parmi celles-ci, on peut noter :
- le Fjord du Saguenay (1 460 m3/s),
- la rivière Manicouagan (877 m3/s),
- la rivière aux Outardes (391 m3/s),
- la rivière Betsiamites (323 m3/s)
Le débit du fleuve Saint-Laurent en amont de la rivière des Outaouais présente un profil très régulier. Cette régularité naturelle a été renforcée par l'aménagement de plusieurs ouvrages de rétention tout au long de de son cours et dans la région des Grands Lacs. Le débit minimum mesuré pendant la période 1860-1972 à la station hydrologique de Ogdenburg, N.Y., est de 4 360 m
3/s alors que le débit maximal est de 8 891 m
3/s. La rivière des Outaouais ayant un régime beaucoup plus irrégulier, avec de fortes crues printanières, son influence se fait sentir sur le régime du fleuve Saint-Laurent en aval de leur confluence.
Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : Ogdensburg, État de New-York
(Données calculées sur la période 1860-1972) Le site actuel de la vallée du Saint-Laurent était occupé, il y a près d'un milliard d'années, par un plateau d'une élévation semblable à celui du Tibet actuel. Il y a environ 1 100 millions d'années, le supercontinent Rodinia se fragmenta en quatre sous-continents, Laurentia, Baltica, Sibéria et Gondwana qui donnèrent naissance dans la région à un immense océan appelé Iapetus. Au même moment se formèrent de nombreuses cassures et fossés le long de l'axe devant former le futur fleuve Saint-Laurent.
Lors de la dernière glaciation dite de Wisconsin, une immense calotte glaciaire, l’
Inlandsis laurentidien, recouvrait une bonne partie du continent nord-américain
[9]. Les glaces, en se retirant suite au réchauffement climatique intervenu il y a environ 12 000 ans, laisseront place derrière elle dans l'actuelle vallée du fleuve Saint-Laurent à une vaste mer intérieure, la mer de Champlain. Suite à l'élévation des terres par un phénomène d'isostasie la mer se retirera à son tour pour laisser place à l'actuel fleuve Saint-Laurent. La fonte complète de l'Inlandsis laurentidien, vers 6 500 ans av. J.-C., donnera naissance au réseau hydrographique du fleuve Saint-Laurent
Des fouilles archéologiques permettent d'évaluer une présence amérindienne en bordure du fleuve à près de 9 000 ans av. J.-C. Le fleuve, bien avant d'être renommé
Fleuve Saint-Laurent, était appelé
Hochelaga, soit « le chemin qui marche » par les peuples amérindiens habitant la région
[10]. Par ailleurs, il demeure très plausible (en attendant des preuves concrètes) que ce furent les Vikings qui laissèrent les premières traces sur ces terres.
En 1534, le malouin Jacques Cartier en prend possession officiellement au nom du roi de France François I
er. Il est généralement considéré comme découvreur de la vallée du Saint-Laurent
[11]. Déjà au XVII
e siècle, les Français avaient l'habitude de nommer ce fleuve Saint-Laurent en amont de la ville de Montréal et de la rivière des Outaouais. Le Saint-Laurent a servi d'itinéraire principal pour l'exploration de l'intérieur du nord de l'Amérique.
Depuis l'arrivée des premiers colons européens en Amérique du Nord, le Saint-Laurent est l'une des grandes routes fluviales du continent. De la ville de Québec à Montréal, cette croisière suit un itinéraire historique dans un paysage naturel majestueux.
Le Saint-Laurent n'était jadis navigable que jusqu'à Montréal à cause des rapides de Lachine. Le canal de Lachine fut le premier à permettre aux navires de passer les rapides ; aujourd'hui, la voie maritime du Saint-Laurent permet de franchir le Saint-Laurent entre Montréal et Kingston et d'atteindre le lac Supérieur.
Le fleuve Saint-Laurent coule dans une région à haute densité de population, particulièrement en amont de la ville de Québec. L'agriculture, l'urbanisation et l'industrialisation imposent une pression constante au fleuve. Au cours des 20 dernières années, des efforts considérables ont permis de réduire de manière importante la pollution du cours d'eau si bien que la baignade est maintenant possible la plupart du temps en amont de l'est de Montréal, et en aval du Lac Saint-Pierre. La santé du fleuve reste fragile et d'importants efforts restent à accomplir notamment pour les métaux lourds rejetés dans le fleuve qui continuent à fragiliser la santé de la population de bélugas à l'embouchure de la rivière Saguenay
[12].
Le fleuve Saint-Laurent constitue une des principales voies de pénétration naturelles vers l’intérieur du continent nord-américain. Pour cette raison, la navigation fluviale sur son cours a rapidement été un enjeu important. À l’état naturel, le fleuve ne permettait la navigation des navires de haute mer que jusqu’à Québec. Même les plus petites embarcations ne pouvaient remonter plus en amont que Montréal, vers les Grands Lacs, en raison de sérieux obstacles comme les rapides de Lachine. Dès 1700, des travaux ont été entrepris afin d’améliorer le transport sur le Saint-Laurent par la création d'un canal contournant les rapides de Lachine, mais ne furent jamais menés à terme.
Il fallut attendre la construction du canal de Lachine en 1825 puis le dragage du fleuve entre Québec et Montréal à partir de 1851 pour que la navigation commerciale puisse enfin se développer. Ces travaux ont notamment permis à Montréal de s’imposer comme métropole industrielle du Canada, grâce à son port. Le canal de Lachine, d’une longueur de 13,6 km, avait une profondeur originelle de 1,5 m, et comptait six écluses. Il fut élargi et approfondi à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’il soit remplacé, en 1959, par la voie maritime du Saint-Laurent. La voie maritime permet de relier Montréal aux Grands Lacs, par un chenal en eau profonde de 8,2 m de hauteur minimale. Dans sa portion entre Québec et Montréal, le chenal de navigation situé au centre du fleuve Saint-Laurent a été approfondi et élargi à plusieurs reprises
[13]:
[th]Année[/th][th]profondeur minimale du chenal[/th][th]largeur minimale du chenal[/th]
1851 | 4,2 m | 45 m |
1854 | 4,9 m | 45 m |
1865 | 6,1 m | 90 m |
1882 | 7,6 m | 90 m |
1888 | 8,4 m | 90 m |
1907 | 9,1 m | 140 m |
1952 | 10,7 m | 150 m |
1970 | 10,7 m | 245 m |
1992 | 11 m | 230 m |
1999 | 11,3 m | 230 m |
En 2005, le trafic sur le réseau navigable des Grands Lacs et du Saint-Laurent a atteint environ 255 millions de tonnes (Mt) répartis comme suit
[14]:
- 105 Mt transbordés dans les ports du Québec
- 11,2 Mt en transit sur le Saint-Laurent (mouvements directs entre les ports des Grands-Lacs et le reste du monde sans transbordement dans les ports du Québec)
- 9,5 Mt échangés sur les Grands Lacs entre ports ontariens
- 43,3 Mt échangés sur les Grands Lacs entre l’Ontario et les États-Unis
- 87,3 Mt échangés sur les Grands Lacs entre ports américains
Le fleuve est navigable à l'année jusqu'à Montréal malgré le gel de la fin décembre à la fin mars. La garde côtière canadienne opère un service de brise-glace pour ouvrir un canal navigable entre Montréal, le golfe du Saint-Laurent et l'océan Atlantique, mais les conditions de navigation restent extrêmement difficiles durant l'hiver
[15]En 2005, 105 millions de tonnes de marchandises ont été transbordées dans les ports du Saint-Laurent situés au Québec. Ce tonnage a peu changé depuis 1995, même si la structure des échanges (nature, origine et destination des marchandises manutentionnées) a beaucoup évolué durant cette période. Ces 105 Mt se répartissent ainsi
[14]:
- 34,9 Mt échangées avec l'Europe
- 20,8 Mt échangées avec le Canada
- 10,9 Mt échangées avec l'Ontario
- 7,1 Mt échangées entre les ports du Québec
- 2,8 Mt échangées avec les provinces maritimes
17,2 Mt échangées avec les États-Unis
8,6 Mt avec les ports des Grands Lacs
8,6 Mt avec les autres ports
10,8 Mt échangées avec l'Afrique
9,7 Mt échangées avec l'Amérique latine
8,7 Mt échangées avec l'Asie
2,4 Mt échangées avec l'Océanie
Les principaux ports québécois sur le Saint-Laurent sont
[14]:
- Port de Montréal (24 Mt)
- Port de Sorel (5,2 Mt)
- Port de Québec (22,6 Mt)
- Port de Sept-Îles (22,2 Mt)
- Port de Port-Cartier (15,4 Mt)
Malgré les aides à la navigation qui ont été implantées sur ses rives et les technologies modernes (GPS, radar, etc.), le fleuve Saint-Laurent demeure une des voies navigables les plus dangereuses au monde. Les marées peuvent y dépasser six mètres, les courants sont forts et multidirectionnels, les hauts-fonds sont nombreux et la visibilité est souvent fort limitée, surtout en hiver, alors que la glace accroît encore davantage les dangers
[16]. C’est pourquoi, entre Les Escoumins et Montréal, les navires commerciaux de plus de 100 pieds de long qui circulent sur le fleuve Saint-Laurent doivent obligatoirement être guidés par des pilotes brevetés, pour assurer leur sécurité et protéger les écosystèmes fluviaux et maritimes
[17].
Chaque pilote du Saint-Laurent est formé pour naviguer sur seulement une des trois sections de pilotage du fleuve : Les Escoumins-Québec, Québec-Trois-Rivières et entre Trois-Rivières et Montréal.
Les premiers explorateurs ont rapidement découvert les dangereux écueils naturels qui rendent si difficile la navigation sur le fleuve Saint-Laurent tout au long de son cours. C’est souvent au péril de leur vie que les premiers navigateurs s’aventuraient dans le golfe, l’estuaire puis le fleuve.
À l’époque de la Nouvelle-France, bien qu’on dresse des cartes assez détaillées pouvant aider les capitaines, les Français se refusent d’implanter des aides à la navigation comme des phares ou des bouées qui auraient pu servir aux Anglais lors d’une invasion par le fleuve.
Il fallait donc trouver une solution pour assurer la protection des vaisseaux et des équipages qui s’engageaient dans le Saint-Laurent. C’est ainsi que le gouvernement de la Nouvelle-France a eu recours à des pilotes expérimentés, qui connaissaient bien tous les pièges du fleuve, pour guider les navires. Un premier pilote du roi est nommé vers 1640, il s'agit d'Abraham Martin, celui-là même qui laissa son prénom aux plaines d’Abraham, à Québec. En 1671, le Collège des Jésuites de Québec offre les premiers cours pour former des pilotes maritimes spécialisés dans la navigation sur le fleuve Saint-Laurent. Après la conquête anglaise, le gouvernement colonial maintiendra l’obligation de confier les navires aux soins des pilotes maritimes
[18].
En 1805, le Parlement du Bas-Canada fonde une corporation publique, la Maison de la Trinité de Québec, ayant la responsabilité d’améliorer l’efficacité et la sécurité de la navigation par l’installation de bouées, de balises et de phares
[19]. Le premier phare sur le Saint-Laurent est ainsi construit en 1809 sur l’Île Verte au large de Tadoussac. Il sera suivi de plusieurs autres. En 1867, 23 phares guidaient les navires dans l’estuaire du fleuve jusqu’à Québec. Plusieurs d’entre eux subsistent encore de nos jours. La Maison de la Trinité avait aussi autorité sur la réglementation du pilotage, des pilotes et de la formation de leurs apprentis.
Depuis 1860, l’adhésion de tous les pilotes à une corporation reconnue est obligatoire. La Corporation des pilotes du Saint-Laurent central et la Corporation des Pilotes du Bas Saint-Laurent regroupent les quelque 200 pilotes qui naviguent entre Québec et Montréal pour la première et entre Les Escoumins et Québec pour la seconde.
le texte copié icihttps://fr.wikipedia.org/wiki/Fleuve_Saint-Laurent
et les photo icihttp://www.bing.com/images/search?q=Fleuve_Saint-Laurent&qs=n&form=QBIR&pq=fleuve_saint-laurent&sc=4-20&sp=-1&sk=