Un article du quotidien Le Monde datant de 1995 m'avait interloqué.

Il relatait la sortie d'un livre de Martin Malia, La tragédie soviétique - Histoire du socialisme en Russie, 1917-1991.

Dans cet article, on lisait :

"L’État russe, qui est un empire avant d'être une nation, créé en 862, a grandi de 140 km² par jour en moyenne, et cela pendant trois siècles."


En 3 siècles, ça fait un gain de 15 millions de km², soit 28 fois la surface de la France métropolitaine... ou 371 fois la Suisse, 502 fois la Belgique, 9 fois la province de Québec.

La Russie dans les frontières actuellement reconnues fait 17 125 187 km².

Ce topic aurait pu s’appeler "les petits pas de Monsieur Poutine", mais mon but n'est pas de polémiquer, c'est davantage d’essayer de comprendre ce que signifient les frontières dans ce bloc de l'Est qui nous a fait si peur... et qui recommence à nous effrayer.

C'est donc un sujet participatif (comme le sont tous les sujets de ce forum).

(Entre nous, je ne sais pas où va se sujet, et on avance à tâtons)

Les frontières de l'URSS de 1991 en rouge, les frontières de la Fédération de Russie aujourd'hui en vert.



Les frontières du bloc de l'Est en bleu (la Yougoslavie, bien que communiste, ne faisait pas partie du bloc de l'Est).



Le bloc de l'Est était à 216 kilomètres de la France (2h56 selon Google Maps   ). C'était la séance frisson, mieux connue sous l’expression "les chars soviétiques dans les cours de nos fermes" ou encore "Simone, fait rentrer les enfants dans la cave, moi, je m’occupe des animaux !"



Beaucoup plus à l'est, la Mongolie était sous forte influence chinoise avant la première guerre mondiale. Mais les chinois ont été délogés par les bolchéviques à l'occasion de la révolution mongole au début des années 1920. Et la Mongolie s'est transformé en base avancée de l'URSS, tout près de la capitale de l'ennemi chinois.



En regardant ces anciennes frontières, on peut comprendre le sentiment des russes d'avoir été dépossédés d'une partie non négligeable de leur territoire... même si les territoires en question ne sont pas russes au sens premier du terme.