L’histoire de Saint Cyr commence à l’époque néolithique vers 4000 ans avant JC., en attestent les débris de silex et de poterie retrouvés sur plusieurs sites autour du quartier de la Madrague.
Ces restes matériels témoignent d’un habitat sédentaire : les premiers Saint cyriens vivaient à l’âge de la pierre polie.
43°10'50.51"N 5°42'39.94"E
Des fouilles effectuées au début du XX° ont révélé une occupation humaine continue sur une large période, autour de cette zone : les ligures, peuple issu de l’âge de bronze, sont rapidement assimilés par les grecs, qui leur apprennent «
à tailler la vigne et à faire le vin » et enfin, les romains qui font fructifier l’héritage grec.
La madrague de nos jours
Amphores, poteries, dolium, autant d’indices qui concordent à prouver l’existence à cette époque, de centres industriels, de lieux spéciaux de fabrication, ce qui induit aussi du commerce.
Ces objets sont aujourd’hui exposés au
Musée de Tauroentum.
A l’emplacement actuel de ce dernier, la découverte de vestiges antiques a contribué à alimenter la légende de la cité de Tauroentum. (
Pourquoi ce nom ?)
Cette dernière s’étendait sur une zone située entre la Madrague, Les Baumelles et Le Plan de la Mer.
Quoi qu’il en soit, au 1er siècle de notre ère, les romains apprennent à tirer parti des lieux et bâtisseurs hors pair, ils construisent une «
villa maritima », autour de laquelle s’organise la vie économique que l’on imagine aisément prospère.
La villa gallo-romaine n’est pas la villa du XX°, elle est un lieu d’habitation, mais également, le centre d’exploitation d’un domaine agricole.
Au 3ème siècle de notre ère, un cataclysme l’engloutit et « L’effondrement» se situerait au niveau du quartier du Plan de la Mer : l’existence d’un port important en ces lieux est avérée (ancre de galère, murs latéraux en forme de quais chargés d’anneaux rouillés, bagues d’amarrage), ce qui suppose des échanges commerciaux intenses et notamment des exportations de vin.
Le four à amphores découvert dans la Villa (de Tauroentum) trouverait ainsi sa justification.
Avec la disparition de la cité antique, les survivants quittent le bord de mer inhospitalier avec ses marécages et ses sables mouvants, pour se réfugier dans les terres.
Du 5ème au 6ème siècle, la contrée est en proie aux invasions barbares, ce qui explique que les habitants gagnent les hauteurs où se situe Cathédra (en provençal, la Cadière).
43°11'42.51"N 5°45'2.96"E
Jusqu’au X° siècle, le territoire compte très peu d’âmes.
A partir de ce siècle, le terroir de Cathédra comprend outre Bendorium (Bandol) Sanctus Syrius (Saint Cyr).
Cette dernière est un hameau modeste dont le nom fait référence à
Saint Cyr, fils de Sainte Julitte.
Les terres appartiennent à Conrad le Magnifique, roi de Bourgogne et d’Arles qui les offre par la suite à
Guillaume 1er, Comte de Provence, pour le récompenser d’avoir chassé les Sarrazins, puis celles-ci passent successivement entre les mains de
Guillaume II qui en fait don à sa seconde épouse et à son frère Honoré, évêque de Marseille.
En octobre 966,
les moines de Saint Victor de Marseille sont les nouveaux donataires.
De fait, un grand nombre de textes omettent le nom de Saint Cyr sur Mer dont l’histoire se confond avec celle de la Cadière jusqu’au 6 juillet 1825, date à laquelle les hameaux de San-Céri et des Lecques sont détachés de cette Commune par ordonnance du roi Charles X.
San-Céri s’étend sur 2100 ha pour 1300 habitants, comprend 53 habitations, aux Lecques, 33 bâtisses sont dénombrées et à la Madrague, 8 sont recensées.
En 1838, la Ville se nomme Saint-Cyr-de-Provence. Par décret présidentiel du 21 octobre 1907, la Commune devient officiellement
Saint Cyr sur Mer.
Depuis 2011, la ville est devenue
station balnéaire et ne combat plus les invasions... Touristiques
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