Cape Melville (nord de l'Australie)14°12'20.15''S 144°30'06.52''E
Le reptile baptisé Saltuarius eximius est l'un des trois vertébrés découverts par des chercheurs dans une sorte de «Monde perdu» australien, une terre méconnue du continent.
Méconnu et difficile d'accès, le plateau de Cape Melville (nord de l'Australie) a offert cette année la découverte de trois nouvelles espèces de vertébrés aux scientifiques qui ont osé s'y aventurer. Conrad Hoskin, de la James Cook University, et une équipe de télévision du National Geographic, ont été déposés par hélicoptère sur ce relief fait de roches de granit empilées sur des centaines de mètres.
Jamais le plateau n'avait ainsi été exploré et, visiblement, il recelait encore quelques mystères.
Un gecko à queue plate
«Le haut de Cape Melville est un monde perdu. Y découvrir ces espèces est l'oeuvre d'une vie», s'est réjoui le chercheur qui a notamment ajouté à la classification des espèces vivantes un gecko longiforme pourvu d'une queue plate et d'une paire d'yeux globuleux. Le petit reptile, endémique d'Australie, a été baptisé Saltuarius eximius (ce qui signifie exceptionnel en latin).
Il mesure une vingtaine de centimètres et serait un survivant de temps immémoriaux où la forêt tropicale couvrait une surface importante du socle australien. D'aspect «primitif», il est biologiquement très différent de ses cousins et représente la septième sous-espèce de geckos australiens
Comme les deux autres espèces - lézard à peau dorée et une grenouille - l'animal était isolé depuis des millions d'années. «Trouver trois nouveaux vertébrés serait déjà surprenant dans un pays relativement peu exploré comme la Nouvelle-Guinée, mais ça l'est plus encore en Australie qui a été assez bien défriché», s'est encore félicité Conrad Hoskin. L'équipe devrait repartir à Cape Melville dans quelques mois pour tenter de recenser d'autres espèces inconnues parmi les populations d'escargots, d'araignées et peut-être aussi de petits mammifères.
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