17°38'07.82''N 99°32'43.90''W


Ingrid et Manuel, l'ouragan et la tempête tropicale qui ont touché le Mexique sont en train de se dissiper, après quatre jours consécutifs de pluies diluviennes qui ont balayé les régions côtières du Golfe du Mexique (est) et du Pacifique (ouest). Néanmoins, la situation continue d'être «de haute urgence» selon les autorités.

Mardi soir, le ministre de l'Intérieur Miguel Angel Osorio Chong faisait état d'au moins 47 morts, tous de nationalités mexicaines.

Plus de la moitié de la ville d'Acapulco, station balnéaire de 680 000 habitants est inondée, en particulier les zones les plus pauvres de la périphérie et le quartier de Punta Diamante, une zone hôtelière. Les eaux y ont atteint jusqu'à trois mètres. Le soleil et la plage dont beaucoup rêvaient de profiter s'est transformé en séjour forcé. Les touristes, la plupart mexicains, attendent d'être évacués.




















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De nouvelles menaces. La tempête tropicale Manuel, qui sévit à l'est du Pacifique, s'est transformée en ouragan. Le Centre national des ouragans américain (NHC), dans son bulletin de jeudi à 3 heures du matin, précise que la partie nord de Manuel se trouve désormais à proximité des côtes du Mexique, à environ 30 kilomètres au sud-ouest d'Altata et à 165 km au sud-est de Los Mochis. Il se déplace avec des vents pouvant aller jusqu'à 115 km/h et se dirige vers le Nord à une vitesse de 7 km/h en moyenne. Selon le NHC, «un léger renforcement est possible avant que l'ouragan n'atteigne l'intérieur des terres».

Des milliers de touristes tentent de fuir Acapulco. Quelque 40.000 touristes mexicains et étrangers ont été piégés à Acapulco par la tempête Manuel. Quelque 5.000 d'entre eux ont pu quitter la ville grâce à un pont aérien, commercial et militaire, organisé par les autorités mardi. Les avions arrivent chargés de vivres et repartent remplis de passagers.

es 26 décès enregistrés localement, dont ceux de sept mineurs, sont survenus dans les zones périphériques d'Acapulco, à la suite de glissements de terrain, d'effondrements de maisons ou de crues de rivières gonflées par les pluies torrentielles. Plus de 1.000 habitants de ces zones, réfugiés sur les toits, ont été secourus par hélicoptère. Mercredi, ce qui inquiétait le plus était le manque d'eau et de nourriture dans les magasin locaux. Acapulco, qui n'est plus depuis des années la destination favorite des stars d'Hollywood, a quelque peu perdu de sa superbe et est parallèlement devenue une des villes les plus touchées par la violence des narcotrafiquants. Mais les vacanciers continuent de s'y rendre.

EN IMAGES. Acapulco sous les eaux

De nombreuses scènes de pillage. A Acapulco, dont les voies terrestres de sortie sont bloquées au moins jusqu'à vendredi, les problèmes d'approvisionnement ont aggravé le chaos : des milliers de personnes ont pillé mardi un centre commercial inondé, en ressortant avec de la nourriture, des téléviseurs ou des réfrigérateurs. Malheureusement il y a du désespoir, mais des renforts de l'armée et de la marine sont arrivés, a indiqué le maire de la ville Luis Walton. «Nous demandons aux gens de rester calmes», a-t-il exhorté.


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