Au moyen de son instrument ChemCam et du laboratoire Sam, Curiosity a pu analyser précisément la composition du sable sur lequel il roule. Les premières conclusions scientifiques commencent à tomber. Résultat : les graviers démontrent une érosion fluviatile et la proportion d’eau atteindrait 2 %, plus que ce que l’on pensait.
Un dégagement d'eau sur MarsLes prélèvements de sable effectués sur le site Rocknest et analysés dans le laboratoire Sam (
Sample Analysis at Mars) ont permis de quantifier l’hydratation du sol. Après chauffage à 835 °C, les minéraux dégagent des gaz, qui sont séparés par le chromatographe puis étudiés par le spectromètre de masse ou le spectromètre à laser (TLS,
Tunable Laser Spectrometer). Les instruments ont repéré du dioxyde de carbone (CO
2), de l’oxygène et des sulfures, mais aussi de l’eau.
« Environ 2 % en masse », annonce Laurie Leshin, de l’institut polytechnique Rensselaer et faisant partie des auteurs des publications.
Présenté dans un communiqué de la Nasa, le chiffre fait actuellement le tour des médias, en général accompagné d’un point d’exclamation. C’est beaucoup moins que ce que l’on obtiendrait dans un échantillon de sol terrestre, mais c’est plus que ce que l’on s’attendait à trouver sur Mars. De quoi, paraît-il, extraire de l’eau liquide par chauffage pour les futurs explorateurs de cette planète.
Les traces des prélèvements de sable effectués par la pelle de Curiosity sur le site Rocknest en octobre 2012. La largeur de l'instrument est de 4 cm. © JPL-Caltech, MSSS, Nasa
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