Trafalgar Square Londres 51°30'27.85''N 0°07'40.77''WLe socle qui doit recevoir le coq
INSOLITE - Un symbole de la France au milieu d’une place au nom célébrant une victoire anglaise? Shocking, pour beaucoup...Le gros coq qui choque. Le projet d'installation en plein coeur de Londres, sur Trafalgar Square,
d'un coq géant de couleur bleu cobalt -créé par une plasticienne
allemande, mais symbole d'une France conquérante - n'est pas du goût de
tout le monde au Royaume-Uni.
Le conseil municipal de Westminster doit entériner sous peu
l'érection de la sculpture en fibres de verre de 4,20 mètres de haut,
des pattes au sommet de la crête, sortie de l'imagination de Katharina Fritsch,
qui a exposé dans les plus grands musées d'art moderne du monde. Son
gallinacé a été sélectionné pour orner, à compter du 20 juillet, «le 4e
piédestal» de l'esplanade touristique londonienne.
«Le coq est un symbole du renouveau, du réveil et de la force»Ce socle, conçu pour recevoir une statue équestre, est resté vide
pendant 150 ans. Depuis 1998, il accueille à tour de rôle l'œuvre
d'artistes contemporains, le plus souvent controversés. La création de
Katharina Fritsch a les faveurs de la municipalité, qui a paru balayer
les critiques en mettant en avant «l'intérêt du public».
Au nombre des opposants figure la Thorney Island Society, association
de défense du patrimoine, reconnue d'intérêt public. Dans une lettre
aux élus municipaux, elle a jugé le projet «parfaitement inapproprié»,
réfutant l'argument de Katharina Fritsch selon lequel «le coq est un
symbole du renouveau, du réveil et de la force». L'association y voit
surtout un symbole du chauvinisme gaulois, d'autant plus malvenu que
Trafalgar Square est avant tout célèbre pour sa statue de l'amiral
Nelson, juchée sur une colonne. Le héros national est universellement
connu pour sa victoire sur la flotte napoléonienne à la bataille de
Trafalgar, le 21 octobre 1805.
Il n'en fallait pas plus pour réveiller l'éternelle animosité de certains Anglais contre les Français. Le tabloïd
Daily Mail estime ainsi que
l'amiral «Nelson se retournerait dans sa tombe» et milite pour qu'une
statue... de Margaret Thatcher soit érigée à la place de cet insolent
animal. Autant dire qu’il y a matière à ergoter.
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