[Royaume-Uni] - Distillerie Penderyn, Pays de Galles
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Sujet: [Royaume-Uni] - Distillerie Penderyn, Pays de Galles Jeu 28 Fév 2013 - 14:40
Distillerie Penderyn 51°45'50.73''N 3°31'12.91''W
Penderyn est une distillerie située à Penderyn au Pays de Galles Le Whisky Penderyn est un single malt du Pays de Galles. Il est fabriqué par la Distillerie Penderyn, dans la ville du même nom, située à proximité du Parc National du Brecon Beacons. C'était le premier whisky à être fabriqué au Pays de Galles depuis un siècle quand les ventes ont commencé en 2004. Il est actuellement le seul whisky produit dans ce pays. La distillerie produit des single malts principalement vieillis dans des fûts ayant contenu du bourbon et déclinés selon les expressions suivantes :
Penderyn la version classique, avec un vieillissement en fûts de Madère,
Penderyn Sherrywood avec vieillissement en fûts ayant contenu du Xérès,
Penderyn Peated une version tourbée vieillie en fûts ayant contenu du whisky de l'Ile d'Islay,
Penderyn 41 version à 41° de la version classique.
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Plus d’un siècle après la prohibition protestante, cinq copains ont relancé une distillerie dans le village de Penderyn.
Par JEAN-PIERRE PERRIN Envoyé spécial à Penderyn (pays de Galles)
Des chevaux dans la brume. Des lacs dans un léger brouillard. Des monts dont on n’aperçoit pas les cimes et des vallées dont on ne distingue pas les creux. Le dépliant touristique promet que les contreforts des Brecon Beacons et leur parc national offrent des «paysages à couper le souffle». Pour en être sûr, il faudrait qu’un grand coup de vent océanique bouscule cette fumigation douce qui donne aux terres galloises cette apparence de pays toujours un peu enrhumé.
Surgit le petit village de Penderyn (à une quarantaine de minutes de Cardiff en voiture), avec ses deux pubs, son école et ses 500 habitants. La localité n’est ni belle ni moche, somme toute banale, mais, en face de l’un des pubs se trouve un vieux cimetière sombre et moussu, romantique à souhait. Il jouxte l’église Saint-Cynog, trapue et solide comme une épaule de rugbyman, avec un clocher courtaud et crénelé. La paroisse remonte au VIe siècle, mais l’édifice a été détruit plusieurs fois et toujours reconstruit.
On s’attend à croiser Merlin ou Mélusine mais, jaillissant au beau milieu des tombes et des croix celtiques, c’est un grand et bel ange qui apparaît. On le dirait prêt à déployer ses ailes de granit pour annoncer la bonne nouvelle : le whisky gallois, le wysgi comme l’on dit ici, est ressuscité. Et cela, plus de cent ans après sa disparition, que l’on pensait définitive.
Le pays du charbon, du rugby et de Perceval
A Penderyn, à part le cimetière, il n’y a guère que la distillerie à visiter. C’est la seule du pays de Galles. Elle élabore essentiellement des single malts qui portent le nom du village. Elle est toute récente puisqu’elle a été construite en 1999. Auparavant, Penderyn n’avait jamais produit de spiritueux. Si la distillerie est née ici, c’est à cause d’une source d’eau pure. Non loin de là se trouve la populaire cascade de Scwyd-An.
Le pays de Galles, c’est le pays du charbon, du rugby et de Perceval. On y boit aussi d’excellentes bières, et c’est attablés dans un pub, autour de quelques tournées, que cinq copains ont décidé de faire revivre le whisky gallois. Car, on l’a oublié, le pays de Galles était aussi une terre à whiskies, jusqu’à ce qu’une secte protestante vienne jouer les fâcheuses en prônant la prohibition et réussisse à faire fermer les distilleries - la dernière à succomber, en 1899, sous les coups de torchon de ce renouveau religieux fut celle de Ffongoch, dans le nord.
Les wysgies gallois sont donc de retour et, surprise, ils ont réussi une belle percée dans un marché pourtant déjà bien encombré. «Nous n’avons pas essayé de reproduire les whiskies de l’ancienne époque. Ceux-ci n’étaient pas renommés pour leur goût et n’avaient aucune maturité. Les gens les buvaient essentiellement pour se saouler», raconte Stephen Davies, le directeur de Penderyn. Cent et quelques années plus tard, la démarche de Penderyn est exactement inverse : une quête de la qualité et de la singularité en misant, pour se distinguer des whiskies écossais, irlandais, américains, japonais ou canadiens, sur des fûts ayant contenu auparavant du madère, vin considéré comme plus léger que le sherry (xérès) d’Andalousie, dont les barriques accueillent volontiers les single malts écossais.
C’est vrai que le Penderyn Madeira, le breuvage phare de la distillerie, a une saveur assez inhabituelle. Il la doit à sa distillation unique dans un alambic en cuivre créé spécialement par David Faraday, descendant du célèbre scientifique Michael Faraday, l’inventeur de la cage du même nom. La distillatrice Gillian MacDonald offre au futur nectar un repos de six mois dans un fût en chêne blanc ayant contenu du bourbon et rempli auparavant de vin français pour le «rincer» de ses puissants tanins. Il sera ensuite affiné par une bonne sieste dans un autre fût ayant accueilli cette fois du madère provenant de l’île en question.
Des notes de pommes fraîches et de raisins secs
En bouche, cela donne un résultat assez rare, avec beaucoup de délicatesse et une finale très fruitée, où affleurent des notes de pommes fraîches et de raisins secs. Ce côté fruité, on le retrouve au nez, lui aussi distingué. Les 46° du wysgi permettent au nectar de mieux conserver ses fragrances et la force qu’il avait dans sa barrique. Mais on peut très bien atténuer sa puissance de feu, toute relative d’ailleurs, avec un soupçon d’eau de source, de préférence écossaise. Ou alors choisir un Penderyn 41°, également affiné en fûts de madère mais que la perte d’alcool a rendu moins parfumé.
En revanche, le Penderyn Peated, sa version tourbée, est beaucoup moins intéressante. La distillerie ne produisant pas de jus d’orge tourbé, elle contourne la difficulté en faisant vieillir l’eau-de-vie dans des fûts ayant contenu du whisky hypertourbé de l’île d’Islay, en Ecosse. Au final, cela donne un single malt sec, martial, qui n’atteint pas la profondeur de certains de ses concurrents écossais. Un critique d’outre-Manche est plus sévère : «C’est un peu comme manger des cuillères de grains de poivre fumés, ce qui n’est pas notre tasse de thé.»
Au contraire, le Sherry Cask qui, après un séjour au royaume du bourbon, offre la part belle aux fûts ayant contenu des olorosos andalous, témoigne d’un beau savoir-faire, avec une belle palette aromatique et une grande douceur au final.
La distillerie confectionne aussi parfois des whiskies en «édition limitée» pour obtenir d’autres maturations. On signalera le Penderyn Port Wood Edition, dont la production a été limitée à 207 bouteilles. Cette fois, c’est un single cask, c’est-à-dire un whisky issu d’un seul fût, dont la bouteille est en général numérotée et qui est souvent fort en alcool (60,6% pour celui-ci). C’est un whisky capiteux, avec des notes de fruits noirs et tropicaux, soulignées par des réminiscences de porto. Il a été sacré «whisky single cask européen de l’année 2010» par Jim Murray, l’un des plus respectés experts-dégustateurs.
En quelques années, les cinq copains, en misant sur la qualité, en donnant à leurs produits une tonalité artisanale et en surfant aussi un peu sur le nationalisme gallois, ont trouvé leur place au soleil des distilleries. D’ici quelques autres années, quand les fûts auront vieilli et que le savoir-faire se sera approfondi, les single malts gallois seront sans doute dans les premiers rangs. Lien:ici
PENDERYN Sherry wood 46%
Malt Whisky, Pays de Galles / Southern Wales
Réf. : 831 Cettenouvelle référence de Penderyn fait preuve de beaucoup d’équilibre et de finesse. Parfaitement maîtrisé, l’affinage en fût de vin de xérès du type oloroso met en valeur chaque note de la palette aromatique et gustative et renforce son caractère gourmand. Les amateurs apprécieront la douceur pralinée de ce troisième opus. Sur une tarte aux pommes à la cannelle.
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