Montréal-Ottawa 45°25'03.43''N 74°40'23.65''W
Pourrons-nous
continuer à nous déplacer en avion dans le contexte préoccupant du
réchauffement climatique, alors que le transport aérien est un émetteur
important de gaz à effets de serre ? Pour aller vers un transport aérien
plus propre, les constructeurs testent de nouveaux carburants. Et pour
la première fois, au Canada, un avion a effectué un vol avec un
carburant 100 % végétal.
Le voyage aérien a un coût plutôt élevé en émission de gaz à
effet de serre et de CO2 en particulier. Pour donner une idée, on
considère qu’actuellement, les émissions de gaz carbonique pour un
passager entre Paris et New York, aller et retour, représentent 2 tonnes
et demie.
Les constructeurs d’avions testent donc de nouveaux carburants à base
végétale, mélangé au kérosène issu du pétrole. Mais pour la première
fois, le Conseil national de la recherche du Canada a expérimenté en vol
un carburant totalement végétal.
Le biréacteur Dassault Falcon 20 a relié Montréal à Ottawa en brûlant
un kérosène appelé ReadiJet, fabriqué à base de graines d’une plante
oléagineuse, Carinata brassica, plus couramment appelée : moutarde
d’Abyssinie. Derrière lui, un autre avion, un canadair CT-133, suivait
de près pour récupérer les gaz d’échappement des réacteurs à des fins
d’analyse.
Pour l’entreprise Agrisoma Biosciences, qui transforme la graine de
moutarde en huile combustible, non seulement, la culture de cette
plante, qui pousse sur des sols semi arides, n’empiètera pas sur les
cultures alimentaires, mais elle pourrait même améliorer la fertilité
des sols en question. Quant à la propreté des émissions en sortie de
réacteur, on attend le résultat des analyses.
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