Le parc national Quttinirpaaq
81° 45.203'N 71° 9.274'W
Le parc national Quttinirpaaq est situé au Nunavut, sur l'île d'Ellesmere. Il est, dans le monde, le deuxième parc national le plus septentrional après celui du Nord-Est du Groenland. Son nom signifie « Toit du monde » en inuit.
Avec ses 37 775 km2, le parc national Quttinirpaaq est le second parc national canadien par sa superficie, après Wood Buffalo. Il est situé dans l'extrême Arctique et est recouvert au tiers par des calottes glaciaires. Le climat y est rude et les êtres vivants rares, mais il possède néanmoins une oasis de vie autour du lac Hazen. Depuis environ 4 500 ans, il a été habité sporadiquement par les Inuits et par les peuples qui les ont précédés, et il présente plusieurs sites archéologiques très bien préservés. Au XIXe siècle, les expéditions polaires de George Nares, d'Adolphus Greely et de Robert Peary établissent un camp de base dans une zone qui fait dorénavant partie du parc.
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154 espèces de plantes vasculaires ont été recensées dans le parc national Quttinirpaaq, de même que 44 espèces de lichens et 193 espèces de bryophytes (mousses et hépatiques).
Les plantes de l'Arctique doivent surmonter de nombreux obstacles pour survivre, mais elles sont remarquablement bien adaptées à leur environnement inhospitalier. Voici quelques-uns des facteurs qui font obstacle à leur croissance :
•le pergélisol, qui limite la profondeur du système racinaire;
•les températures basses de l'hiver (les plantes doivent résister à un gel soutenu);
•les étés courts et frais, qui limitent la productivité et la croissance en ralentissant le métabolisme des plantes et l'activité des insectes pollinisateurs;
•la quantité limitée d'azote dans le sol, qui est attribuable au faible taux de décomposition des matières organiques (à cause du pergélisol et des températures basses)
•les vents forts, qui peuvent causer des dommages aux plantes par abrasion (particules de sable ou de glace emportées par le vent);
•les faibles précipitations.
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Certaines plantes ont la capacité de tolérer des conditions exceptionnellement froides pendant plus d'un an et de suspendre leur croissance et leur reproduction jusqu'au retour de températures plus clémentes l'année suivante.
Le saule de l'Arctique est la plante la plus haute de la toundra, mais elle pousse quand même au ras du sol pour éviter le vent cinglant. Les Inuits lui donnent le nom de plante à langue en raison de la forme de ses feuilles. Le saule de l'Arctique représente une importante source de nourriture pour les herbivores de l'Arctique, tels que le caribou de Peary, le bœuf musqué et le lièvre arctique.