46° 10.139'N 21° 4.163'E (coordonnées estimées par manque de précision)
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Photo : http://voyages.ideoz.fr/wp-content/uploads/2010/11/pain-pecica.jpg
C’est une tradition ancienne, "le pain de Pecica" ou simplement "Pecica" est très connu dans le Judet d’Arad mais aussi dans toute la Roumanie où il conquiert sa renommée.
Comme le dit Marinela Petran, présidente de l’Association des producteurs de produits traditionnels du département d’Arad. Ses origines sont historiques. "
C’est vrai. Nous ne savons pas, pour l’heure, ce qui fut d’abord : Pecica ou le pain de Pecica. Selon certains historiens, l’appellation de la ville est d’origine slave, et signifie « four ». On peut dire que les habitants de cette localité se sont retrouvés avec le pain sur la table depuis des temps oubliés. Comme le précise l’auteur de la monographie de la ville, Petre Ugliş, les femmes robustes, fortes et bien en chair pétrissaient le pain dans l’auge, puis le mettaient au four. On peut comprendre que chaque maison avait son propre four et le pain de Pecica, un pain renommé, on le trouvait sur la table de tous les ménages ".
Mais qu’a-t-il de spécial ? la tradition, le savoir faire mais aussi la situation privilégiée de Pecica qui est sise sur la rive droite de la rivière Mureş et entourée d’un plaine fertile de plus de 17.000 ha. qui ont toujours produit une très bonne qualité de blé. C’est pour ces raisons que le pain de Pecica, de par les traditions ancestrales, s’identifie et raconte l’histoire de sa terre.
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Dans les temps anciens, les femmes utilisaient ce que l’on appelle " cumlău " – un levain. Son contenu était à part : on prenait de la pâte du pain précédent, auquel on ajoutait un peu de houblon (qui est antiseptique). Le tout bien pétri, on le laissait sécher et puis on le gardait dans un petit sac en chanvre. Il faut savoir que les éléments traditionnels interviennent non seulement dans le pétrissage et dans la production du pain, mais aussi dans sa conservation. Il y avait l’auge ancienne, propre, en bois, que les ménagères gardaient au sec, et que l’on utilisait aussi pour le levage. Un des secrets du pain de Pecica, c’est aussi le temps de levage. Et surtout le pétrissage. Les pauvres femmes le pétrissaient jusqu’à ce que la sueur leur perlait au front. C’est pourquoi elles devaient être robustes, parce que cette durée était très longue. Et après tout ce procédé, on faisait lever le pain à bonne température dans la pièce, sous une toile brodée par la main de la grand-mère. Moi, j’ai grandi avec ce pain. Ma grand-mère le pétrissait aussi. Elle allait le mettre au four, au « pec », comme on l’appelait. Il avait un goût à part ".
La transmission de la recette du pain s’est toujours faite de génération à génération. D’ailleurs, il y a quelque temps encore, Pecica avait deux fours d’époque. Maintenant, Maximilian Ponta dit Max qui voyait sa mère chaque jour de son enfance à l’ouvrage fait perdurer ce savoir faire dans sa boulangerie :
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Le secret, on ne le dit pas. Je l’ai appris de ma mère et on le garde. Il y va de la farine, du four où on le produit, aussi, et de la manière de le préparer ".
C’est donc en ces éléments que réside le secret, et certainement en leur dosage. Actuellement, la boulangerie Tiamax produit un millier de pains de 1 kilo par jour. cette boulangerie propose différentes formes caractéristiques au pain de Pecica depuis le pain traditionnel, dit "châpeau", spécifique à Pecica, en passant par la "franzela" plus longue, le modèle "brique" etnle pain rond de 2-4 kilos dans l’âtre, avec une forme ronde et très jolie.
Et la croûte croustillante, comment est-elle obtenue ?
pour Max : "
La croûte croustillante, c’est le four qui la donne. tout le four est fait en briques fabriquées par les Tziganes des régions de l’Autriche-Hongrie. Je l’ai trouvée suite à la démolition d’anciennes fermes, les " sălaşe ". J’ai eu de la chance ".
Les " sălaşe ", c’est ce type d’habitation traditionnelle au milieu des champs, où la famille avait de tout pour vivre, y compris un four à pain. C’est l’élément crucial pour faire le pain de Pecica. Le pain ainsi préparé, sans améliorateurs, résiste frais même une semaine s’il est gardé dans un sac en chanvre.
Et le plus grand plaisir à Max est de voir ses présentoirs vides en fin de journée.
Aujourd’hui, l’ambition de la Roumanie est de faire connaître ses produits du terroir, non seulement sur le plan national mais aussi européen.
Pour le moment, un seul a déjà obtenu à Bruxelles l’appellation d’origine protégée, à savoir la marmelade de prunes de Topoloveni. Parmi ceux qui essaient de franchir les étapes, l’on compte nombre d’autres, dont les saucisses de Pleşcoi, mais aussi le salami de Nădlac et le pain de Pecica.
Cela fait longtemps aussi que chaque année, la fin de semaine après le 15 août, la fête du pain est organisée en remerciement pour les récoltes de l’année. Elle débute toujours par une bénédiction du clergé orthodoxe et catholique.
Source de l’exposé : voyages.ideoz.fr/pain-pecica-produit-roumain-cuisine-roumanie/ - wikipedia et un site roumain dont je n’ai plus le nom