Réponse du défi France N°172
Il fallait trouvé la Mairie de Souilly dans le département de la Meuse 49°01'40.97''N 5°17'10.13''E
La Mairie de Souilly fut le QG du général Pétain,ensuite du général américain Pershing qui commanda depuis le bureau de commandement de la mairie,la bataille du Saillant,de Saint-Mihiel et de la bataille de l'Argonne,il y a un petit musée à l'intérieur de la mairieLieu du Mois - Octobre 2012 Le Quartier Général des chefs : tous les câbles mènent à Souilly «
Celui du général Pétain changeant en pleine action un quartier général
de place pour échapper au contact déprimant d’un état-major en
décomposition mérite lui aussi, d’être souligné. […] En allant à Souilly
le général qui connaissait bien le cœur humain prenait donc la plus
sage des précautions. Il était environ 11 heures du soir lorsque nous
arrivâmes dans cette pauvre petite localité de la Meuse encombrée par
les trains et les parcs, envahie par les éclopés et nombre d’isolés fort
peu soucieux de rejoindre leurs unités. On nous avait indiqué la maison
du notaire Janvier comme la plus confortable du village ; elle était
occupée par un poste de téléphone. Nous pénétrâmes dans la salle à
manger qui était glaciale ; on y alluma à notre intention un feu de bois
humide dont la fumée empesta bientôt toute la pièce sans parvenir à la
réchauffer ; on nous servit quelques vagues haricots, reste du souper
des soldats et grelottants de froid nous nous installâmes dans deux
grands fauteuils auprès de la cheminée. […] Le lendemain matin le
colonel de Barescut débarquait nous annonçant que ses services ne
fonctionneraient sérieusement que dans la soirée, un grand nombre de
voitures du Q.G. étant restées en panne à Trilport. En attendant on
s’installa tant bien que mal dans la mairie où Barescut s’occupa
d’organiser les services et le ravitaillement tandis que de mon côté je
prenais en mains comme d’habitude les opérations. »Général SERRIGNY in 30 ans avec Pétain
I) De l’anonymat meusien à la reconnaissance mondialeAu
déclenchement des hostilités de la Grande Guerre, Souilly subit un sort
peu différent de celui de nombreuses communes meusiennes. Début
septembre 1914, le village est sous la menace d’une occupation
allemande, finalement empêchée par le repli général de la V. Armée du
Kronprinz Guillaume, conséquence de la victoire française de la Marne.
Au cours de l’année 1915, le secteur au nord de Verdun est réputé «
calme ». Souilly est alors une étape pour les troupes françaises sur le
chemin du front.
Tout
change brusquement avec l’offensive allemande du 21 février 1916. La
formidable artillerie allemande domine quasiment l’ensemble des voies de
communication menant à Verdun. La modeste route partant de
Baudonvilliers pour arriver à Verdun, et passant par Souilly, acquiert
un intérêt d’ordre stratégique. Il s’agit de l’artère vitale de la
résistance française, connue sous le nom de « Voie Sacrée ». Nommé à la
tête de la 2e armée pour redresser une situation bien mal engagée, le
général Pétain décide d’implanter son Quartier Général à la mairie de
Souilly, dès le 25 février. Plusieurs raisons président à ce choix :
bâtiment municipal spacieux, proximité du front tout en étant hors de
portée des canons allemands. De cet instant jusqu’à l’Armistice du 11
novembre 1918, la notoriété de Souilly ne faiblit pas.
II) De Pétain à Pershing en passant par Nivelle, Guillaumat et HirschauerPétain
occupe le bureau du premier étage de la mairie de Souilly jusqu’en mai
1916. A partir de cette date, promu à la tête du groupe d’armées du
centre, il cède son fauteuil au général Nivelle. Ce dernier planifie à
Souilly la reconquête des forts de Vaux et de Douaumont. Il quitte son
QG en décembre 1916, après presque 8 mois de présence, auréolé d’une
gloire qui lui permet de devenir commandant en chef de l’ensemble des
troupes françaises. Le général Guillaumat, personnage discret mais d’une
redoutable efficacité, préside, du même poste de commandement, aux
succès des offensives d’août sur la rive gauche de la Meuse. A l’automne
1918, une nouvelle page s’ouvre avec l’installation dans le même
édifice de l’état-major de l’Américan Expeditionnary Force du géneral
Pershing. De là, il conduit les Sammies dans les offensives majeures du
saillant de Saint-Mihiel et de Meuse-Argonne.
D’autres
personnalités illustres sont passées par les locaux municipaux de
Souilly. En premier lieu, Joffre, venant de nombreuses fois faire le
point de la situation avec ses subordonnés. Le président Raymond
Poincaré, toujours soucieux de se rendre compte de la situation par
lui-même jusque dans les tranchées de premières lignes, est venu à cinq
reprises au QG de la 2e armée. Parmi les dirigeants des nations alliées
on compte le roi d’Angleterre, le roi des Belges, le roi d’Italie ou
encore le président du Portugal.
III) Le QG aujourd’hui et la mémoire de ses occupantsPrès
d’un siècle après les événements, la mairie de Souilly est restée en
grande partie telle qu’elle était à l’époque de sa plus grande gloire.
Son classement comme monument historique, dès les années 40, a joué un
rôle déterminant dans sa conservation. Devant la bâtisse, se dresse une
magnifique fontaine Wallace en bronze aux cariatides. Sur le côté gauche
de la façade, une plaque de bronze, offerte par les Etats-Unis,
commémore le passage du général Pershing. Une seconde plaque, de marbre
et placée à droite, rend hommages aux quatre commandants successifs de
la 2e armée. L’entrée s’effectue par la porte arrière. Le bureau de
commandement se situe au premier étage. Un escalier permet d’y accéder
et d’admirer des photographies du village de Souilly pendant les
hostilités. La pièce où des décisions impliquant le sort du monde furent
prises, est de taille modeste. On peut y admirer le bureau, quelques
drapeaux, cartes et ordres d’opération. Jusqu’à récemment et avant son
vol, on pouvait contempler le téléphone du général Pétain.
Le
passage de célébrités aux destins radicalement différents dans cet
unique lieu est un exemple parfait des choix effectués dans le domaine
mémoriel. Pendant des décennies, la mairie de Souilly conservait surtout
la mémoire du général Pétain. Une évolution différente aurait largement
été envisageable, ce dès la guerre. En effet, Nivelle a occupé ce
bureau pendant presque quatre fois plus de temps que Pétain et est
l’artisan de la reconquête de l’immense majorité du terrain. Néanmoins,
son échec sanglant du chemin des Dames a provoqué son rejet par
l’opinion. A l’inverse, la reprise en main de l’armée par Pétain lui a
donné une aura exceptionnelle. A son tour, son étoile s’est éteinte en
raison de son rôle à la tête de l’Etat français à Vichy, durant la
Seconde Guerre mondiale. Si bien qu’aujourd’hui, après une lente mais
inexorable évolution, Souilly est prioritairement présenté comme le
poste de commandement du general Pershing. Le jumelage entre Souilly et
Laclede, ville de naissance de Pershing, en septembre 2011 marque
l’aboutissement de cette nouvelle orientation mémorielle. A noter
également qu’un espace muséographique est en cours d’aménagement. Il est
consacré à la logistique dans la bataille de Verdun et l’installation
d’un camion Latil est prévue devant le bâtiment municipal.
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Résultat
1er Shangai:jeudi 18heures20
2éme:okapi vendredi 18heures58
3éme jmst samedi 18heures 36
4éme cramion dimanche 6heures 24
5éme Jean-Louis Hucy lundi 9heures 13
Bravo et merci à tous les participants