L’épave du Costa-Concordia, avec ses 290 mètres de longueur, est bien visible depuis l’espace. Un satellite de Digital Globe a pu la photographier entre les nuages. Impressionnant.Il est rare qu’un satellite puisse photographier un navire vu de profil. C’est pourtant ce que vient de faire, ce 17 janvier, WorldView-1, l’un des satellites gérés par Digital Globe. On voit parfaitement le
Costa-Concordia très fortement gîté, pratiquement sur le flanc. On remarque aussi la
proximité de la côte de la petite île de Giglio. Le navire aux 8 mètres
de tirant d’eau s’est vraiment beaucoup approché des rochers ce soir du vendredi 13 janvier, à 21 h 40.
L’idée du capitaine était de réaliser un «
inchino », une «
révérence »
en italien, c’est-à-dire un passage près d’un port ou d’une ville, tous
feux allumés. Il s’agissait de faire plaisir à l’un des responsables
des serveurs
du bord, originaire de l’île. D’après l’enquête, le grand paquebot de
croisière s’est approché à seulement 150 mètres de la côte. Le bilan
actuel est de onze morts et une vingtaine de personnes sont encore
portées disparues.
La proue du bateau repose sur un banc de sable tandis que la poupe est coincée sur des rochers à une vingtaine de mètres de profondeur. La crainte d'une marée
existe toujours. L’image, cependant, ne montre pas d’écoulement
d’hydrocarbure. Les réservoirs du navire contiennent 2.380 tonnes de fuel, «
lourd » disent les experts et surtout froid. Il faudra le réchauffer pour le
pomper efficacement. S’il s’échappe, il commencera probablement par
s’écouler sur le fond avant de remonter. Les côtes étant très proches,
le fuel restera sans doute à proximité. Ce carburant est contenu dans
pas moins de 21 compartiments et il y a peu de chances que tous se
brisent. Il n’y a donc pas de risque d’une marée noire massive.
Le 17 janvier 2012, le satellite WorldWiew-1 a pris cette image du
Costa-Concordia,
échoué sur la côte de l’île de Giglio. Le satellite opère depuis 496 km
d’altitude et fournit des photographies dont la résolution est de 50
cm. © Digital Globe
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