Caporal Jules Peugeot Joncherey (90)
47°31'29.50''N 7°00'36.71''E
47°31'28.77"N 7°00'40.81"E
Jules-André Peugeot est un caporal de l’armée française, né à Étupes le 11 juin 1893 et mort à Joncherey dans le Territoire de Belfort le 2 août 1914. Il est le premier mort militaire français de la Première Guerre mondiale.
Issu d'un milieu modeste, né à Étupes, dans le Doubs, il fut instituteur "Au Pissoux", commune de Villers-le-Lac, en octobre 1912. Une plaque commémorative sur le mur de l’école, rappelle sa nomination à sa sortie de l’école normale de Besançon. Son nom figure sur le monument commémoratif de tous les morts enseignants à l’IUFM de Besançon.
Depuis le 28 juin, suite à l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d'Autriche-Hongrie et de son épouse Sophie Chotek, duchesse de Hohenberg, à Sarajevo, le jeu des alliances a conduit l'Europe au bord de la guerre.
Le 1
er août, l'Allemagne mobilise, la France réplique en appelant à la mobilisation pour le 2 août.
À l'été 1914, Jules-André Peugeot effectue son service militaire et est
caporal (depuis le mois d'avril). Il prépare le concours des officiers
de réserve. Son régiment faisant partie des troupes de couverture, il a
pour mission de surveiller la frontière franco-allemande, en cas de
tension entre les deux pays
Commandant une escouade de la 6
e compagnie du 2
e bataillon de 44e régiment d'infanterie de Lons-le-Saunier, il fait barrage le 2 août 1914 à un détachement de reconnaissance allemand de huit hommes du 5
e Chasseurs à Cheval de Mulhouse, qui progresse vers Joncherey en venant de Faverois après avoir violé la frontière française. Le sous-lieutenant Camille Mayer
commande ce détachement. Après avoir sabré sans la tuer la sentinelle
française postée en avant de l'escouade, Camille Mayer tire trois fois
en direction de Jules-André Peugeot. Ce dernier réplique et abat le
cavalier d'une balle dans le ventre. La deuxième balle allemande a
mortellement blessé Jules-André Peugeot. Retournant sur ses pas, il
s’affaisse devant la maison des Docourt et meurt, il est 10h07. Il est
le premier mort militaire français d'une guerre qui ne commença
officiellement que le lendemain, avec la déclaration de guerre de l’Allemagne à la France le 3 août 1914, et qui tua 1 357 800 Français et 2 037 700 Allemands.
En souvenir de la mort de Jules-André Peugeot, M. Docourt mit en
place sur la façade de la maison une plaque avec une croix et le texte
« Ici mourut le caporal Peugeot, 2 août 1914 ».
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