Guelph Ontario Canada 43°32'09.31''N 80°14'39.83''W
John Alexander McCrae (30
novembre 1872 - 28 janvier 1918)
est un médecin militaire né au Canada. Il est connu comme l'auteur du poème
In Flanders
Fields.
John Mc Crae est un médecin biologiste qui s'est enrolé
volontairement d'abord pour la Seconde Guerre des Boers en Afrique du
Sud puis dans le Corps expéditionnaire
canadien pendant la Grande Guerre. Il a été promu au grade de lieutenant-colonel
du Corps médical canadien. C'est lui qui aurait écrit en mai 1915 à Boezinge un poème en pleine bataille des Flandres. Il décède à
l'Hôpital militaire britannique de Wimereux à la fin de janvier 1918.
Le poème
In Flanders Fields évoque avec simplicité les champs de
bataille des Flandres. Il est devenu pour les Canadiens et les Britanniques le symbole d'une génération fauchée
dans la fleur de l'âge, à l'instar des romans de Roland Dorgelès ou de Maurice Genevoix pour
les Français.
Une partie de ce poème est affichée dans le vestiaire de l'équipe de hockey
Canadien de Montréal, de la Ligue
nationale de hockey, sous les photos des joueurs qui ont été admis au Temple de
la renommée du hockey : « Nos bras meurtris vous tendent le flambeau, à vous
toujours de le porter bien haut. »
Le gouvernement canadien a fait faire une traduction officielle du poème sous
le titre
Au champ d'honneurDès 1921, suite au poème de John Mc Crae, les Britanniques ont choisi comme
« fleur du souvenir » le coquelicot, cette fragile fleur des champs, nommée
«
poppy » en anglais. Sur les tombes et sur les stèles britanniques, au cœur de la cathédrale d'Ypres, fleurissent aujourd'hui encore des
coquelicots de papier. Les coquelicots sont encore portés à la boutonnière des
Britanniques et des Canadiens à chaque cérémonie commémorative de la Grande
Guerre (notamment le 11 novembre, jour du Souvenir, au Canada). Cette « fleur du
souvenir », que l'on arbore au
Poppy day rappelle la vision du champ de
bataille de John McCrae à Boezinge, près d'Ypres. La France avait choisi le bleuet qui cotoyait le coquelicot dans les
champs.
ICI
panoramio
panoramio
Le coquelicot est un symbole international à la mémoire de ceux qui
sont morts à la guerre. Son origine est
aussi internationale.
Un écrivain fut le premier à établir un rapport entre le coquelicot
et les champs de batailles durant les guerres napoléoniennes au
début du 19e siècle. Il remarqua que les champs qui étaient nus
avant le combat se couvraient de fleurs rouge-sang après la
bataille.
Avant la Première Guerre
mondiale peu de coquelicots poussaient en Flandres. Durant les
terribles bombardements de cette guerre les terrains crayeux
devinrent riches en poussière de chaux favorisant ainsi la venue des
coquelicots. La guerre terminée, la chaux fut rapidement absorbée et
les coquelicots disparurent à nouveau.
En 1915, le lieutenant colonel John Mc Crae, un médecin militaire
canadien, écrit un célèbre poème intitulé « In Flanders Fields » («
Dans les champs des Flandres ») à la suite de la mort de son ami tué
par un obus allemand à Ypres, enterré dans une tombe de fortune
marquée d'une simple croix de bois, où les coquelicots sauvages
poussent entre les rangées.
Texte original anglais
In Flanders fields the poppies blow
Between the crosses, row on row
That mark our place; and in the sky
The larks, still bravely singing, fly
Scarce heard amid the guns below.
We are the dead. Short days ago,
We lived, felt dawn, saw sunset glow,
Loved and were loved and now we lie
In Flanders fields
Take up our quarrel with the foe:
To you, from failing hands, we throw
The torch; be yours to hold it high.
If ye break faith with us who die
We shall not sleep, though poppies grow
In Flanders fields de Lt.-Col. John McCrae
| Texte français
Les cimetières flamands
Sous les rouges coquelicots des cimetières flamands,
Qui parmi les rangées de croix bougent dans le vent,
Nous sommes enterrés. Et dans le bleu des cieux,
Les alouettes encore lancent leur cri courageux
Que plus personne n'entend sous le bruit des canons.
Nous sommes morts : il y a à peine quelques jours,
Nous connaissions les joies de la vie, de l'amour,
La fraicheur de l'aurore, les lueurs du ponant.
Maintenant nos corps sans vie reposent en sol flamand.
Nos mains inanimées vous tendent le flambeau :
C'est à vous, à présent, de le tenir bien haut,
De contre l'ennemi reprendre la querelle.
Si vous ne partagez des morts la foi rebelle,
Nos corps ne pourront pas dormir paisiblement
Sous les rouges coquelicots des cimetières flamands.
J.P. van Noppen
Une traduction du poème "In Flanders Fields"
de Lt.-Col. John McCrae
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ICI
Dernière demeure du L/C John Mc Crae cimetière du Commonwealth Wimereux Pas de Calais 50°56'26.88''N 1°36'52.51''E