|
| | |
Auteur | Message |
---|
gollum Globe-Surfeur "Or" (niv 6)
16883 Gironde Electron libre Ne pas s'approcher, ruine dangereuse.
| Sujet: [MALI] - Les monuments sur les ronds-points de Bamako Mer 5 Jan 2011 - 8:40 | |
| A Bafoulabé, un rond-point original, qui met en scène un animal habituel dans cette région. Coordonnées: 13°48'31"N 10°49'50"W source - |
| |
| | okapi07 Globe-Surfeur "Or" (niv 6)
9238 29 Hesbaye
| Sujet: ---------------- [sujet restauré] ---------------- Sam 15 Jan 2011 - 23:57 | |
| J'ai remarqué une chose insolite à Bamako , là bas , il y a un monument à chaque rond point et à chaque carrefour important . Comme chez nous vous me direz , mais je vous met au défi de trouver une ville où il y a une statue ou un monument à chaque Je crée cette page pour regrouper tous ces monuments . Cela dans le cadre du " Pays du mois " , on compte sur vous , chers membres pour nous les faire découvir et racontez nous leurs histoires . |
| |
| | ivanovitch Globe-Surfeur "Or" (niv 6)
22125 54 Savoie Voyageuse
| Sujet: Tour d'Afrique vi avec Google Earth - Bamako Dim 16 Jan 2011 - 12:08 | |
| Au milieu de l'Avenue de l'Unité africaine, véritable repère dans la capitale, voici plantée dans le rond point la Tour d'Afrique : 12°35'4.77"N 7°56'35.64"WLa Tour: véritable tour de révolution est tronconique, haute de 46m, de diamètre 22,10m à la base et 5,40 m au sommet. C'est un assemblage d' éléments de type Africain en général et Malien en particulier. Cette compilation est faite par: un Baobab Un Réservoir couvert d'idéogrammes Deux Colliers Des Bras joints Une Jarre percée Un Panneau à l' effigie de l'Afrique Pour plus de détails, vous pouvez consulter la Un cliché dont j'ai un peu augmenté le contraste : De l'autre côté de l'Avenue, la carte du continent revenue à l'endroit : Pour d'autres photos, c'est >> par là << Pour aller plus loin, on peut s'aider utilement d'un article de concernant les monuments de la Capitale malienne. |
| |
| | jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
2450 77 Bois-Guillaume et/ou Bihorel Apprendre le détachement
| Sujet: Re: [MALI] - Les monuments sur les ronds-points de Bamako Mer 17 Aoû 2011 - 9:52 | |
| Bonjour
Visiblement, ce sujet est resté en friches... Voilà ma petite contribution : Pour comprendre l'origine de la floraison de ces monuments, et la signification de chacun d'eux, je me suis reporté à ces 3 pages particulièrement documentées :
Point d'histoire : Parc des monuments et statues de Bamako : Lieux de mémoire nationaux ? Point d’histoire : Parc des monuments et statues de Bamako (suite) Quel rôle pour les monuments ? Parc des monuments et statues de Bamako (suite) Le Mali nouveau
Je n'ai rien de mieux à faire qu'à citer ici l'essentiel de cette documentation :
"Un des phénomènes caractéristiques de la construction ou de la consolidation de l'identité nationale dans le cadre des États-nations hérités de la colonisation, c'est le recours à la commémoration à travers notamment des monuments. Si l'utilisation des monuments commémoratifs était connue en Afrique noire avant la colonisation, contrairement à ce qui a été souvent écrit, son utilisation systématique en vue d'asseoir une mémoire nationale est un fait hérité de la colonisation.
Le paysage de Bamako s'est trouvé transformé durant les deux mandats du Président Alpha Oumar Konaré (1992 - 2002) avec l'érection de monuments et de statues en différents endroits de la capitale. Aussi a-t-on assisté à une décentralisation de l'entreprise avec l'apparition de monuments dans les différentes capitales régionales. Nous avons voulu comprendre à la suite d'autres auteurs quelle est la portée de ces monuments dans le processus de consolidation de l'identité nationale et pour nous situer dans la problématique des lieux de mémoire telle qu'explicitée par Pierre Nora, enfin poser la question de la fonctionnalité de ces monuments en tant que lieux de mémoire nationaux.
Deux auteurs dont nous avons tiré profit se sont intéressés à cette question, se référant explicitement dans leurs approches à la réflexion menée dans Les lieux de mémoire. D'autres ont tenté l'inventaire et la description de ces monuments dans des perspectives plus larges. Nous allons tenter pour notre part une lecture de la symbolique inscrite dans ces monuments, sa relation à l'histoire et à la mémoire et un examen des problèmes liés à la réception d'une telle entreprise dans un contexte de pluralité politique. Avant de traiter des monuments, il me paraît utile de rappeler le contexte socio-politique dans lequel intervient l'initiative du Président Alpha Oumar Konaré d'ériger ces monuments.
L'entreprise qui a pris dans les journaux le nom de " grands travaux " ou de " travaux présidentiels ", intervient dans un contexte particulier, celui de l'après insurrection du 26 mars 1991, ce qu'on appelle au Mali les " événements " qui ont mis fin au régime du général Moussa Traoré qui s'était refusé à l'ouverture démocratique. Le soulèvement populaire du 26 mars 1991 était en fait l'aboutissement de longues luttes des différentes composantes du peuple contre le règne du parti unique omniprésent comme dans la plupart des pays africains depuis les indépendances. Après la période de transition politique de quatorze mois mise en place après la chute du régime du général Moussa Traoré, transition conduite par l'actuel chef de l'État, le général Amadou Toumani Touré, les premières élections présidentielles démocratiques amenèrent au pouvoir en 1992, Alpha Oumar Konaré, historien-archéologue de son état, pour un mandat de cinq ans.
Au Mali nous avons des exemples comme le Tombeau des Askia à Gao et les mégalithes de Tondi darou près de Goundam dans le Nord du Mali.
La Troisième République du Mali, née de ces événements, s'installe alors dans une atmosphère délétère comme c'est souvent le cas des lendemains de "révolutions". A l'euphorie de la victoire du mouvement démocratique contre le général Moussa Traoré et son parti, dont l'entêtement avait conduit à une répression sanglante, succéda très vite une apathie née du sentiment que la révolution ne tenait pas ses promesses. Les revendications qui s'étaient accumulées se firent de plus en plus pressantes.
Le procès dit "crimes de sang" intenté à l'encontre de l'ancien président et d'autres anciens dignitaires influença négativement la relation du peuple à ses dirigeants, et au pouvoir d'état de façon générale. Le pays s'installa durablement dans une atmosphère de défiance quotidienne par rapport à l'autorité de l'État et tout ce qui la symbolise.
La radicalisation du mouvement estudiantin qui a toujours été aux avant-postes de la lutte contre le régime autoritaire du général Moussa Traoré et qui a pris une part très active dans les événements de 1991, menaça à diverses reprises de paralyser le pays. La crise culmina avec l'incendie de l'Assemblée Nationale (tout un symbole) de l'espace culturel Jamana fondé auparavant par Alpha Oumar Konaré et des domiciles de responsables, entraînant la démission (9 avril 1993) du Premier ministre.
Le Président Konaré recourut à un élargissement du gouvernement en y intégrant des représentants de différents partis. La tension toujours persistante, à cause aussi et surtout des luttes de pouvoirs remonta à la faveur de la dévaluation du franc CFA (et ses inévitables conséquences sur la vie déjà précaire des populations). L'agitation scolaire récurrente qui relaie toutes les frustrations poussa à la démission du second premier ministre le 20 février 1995.
Le Président Konaré faisait face par ailleurs à un autre problème qui menaçait les fondements même de la nation, à savoir la rébellion touarègue au nord qui avait débuté à la fin du règne du général Moussa Traoré (signe des temps) et dont le règlement avait été amorcé à travers un pacte national sous la transition. Cette question difficile aux soubresauts imprévisibles avait hanté les gouvernements successifs de 1992 à 1995.
Dans cet imbroglio, le pays vivait sous le signe de l'urgence, chaque question exigeant une réponse immédiate. C'est dans ce contexte de crise marqué par une fragilisation du tissu social, l'exacerbation des tensions politiques qui mettaient dangereusement en cause la cohésion nationale que le Président Konaré devait mettre en oeuvre le programme pour lequel il avait été élu.
Pour comprendre la gravité des menaces qui pesaient sur la cohésion nationale, il aurait fallu évoquer toutes les rancoeurs et les frustrations engendrées par la gouvernance dans ce pays depuis l'indépendance, même si notre pays est loin d'être le pire en Afrique dans ce domaine. Il me semble que les reformes ambitieuses initiées par la Troisième République de Konaré, telle que la décentralisation, n'avaient aucune chance de réalisation en l'absence d'un consensus faisant appel au sentiment d'appartenance de tous à la communauté nationale dans le respect de la diversité.
LA PORTEE DIDACTIQUE DES MONUMENTS
Il n'est pas question d'une présentation du Président Konaré ici, mais de rappeler quelques informations à son sujet. Historien et archéologue de formation, le Président Konaré est féru de culture comme son épouse, également historienne. Enseignant dans l'âme et qui le revendique, Alpha Oumar Konaré est reconnu pour ses qualités de pédagogue qui lui ont valu l'estime et l'admiration de ses nombreux élèves. Il a toujours le souci du pédagogue, de l'éducateur, celui d'expliquer et de faire partager par le plus grand nombre et par les moyens les plus appropriés. Il n'est donc pas surprenant de le retrouver à la tête d'une entreprise culturelle telle que Jamana qui intègre des organes de presse comme la revue Jamana et les "Echos" qui ont joué un rôle pionnier dans l'ouverture et l'extension des espaces d'expression au Mali.
La jeunesse militante et engagée de Konaré s'est déroulée dans l'atmosphère du Mali nouveau, le Mali indépendant, celui de Modibo Kéïta dont le régime entretenait une grande ferveur populaire et de réelles convictions pour l'idéal panafricaniste. L'homme politique, chef de parti et ensuite président incarnait le renouveau après vingt-quatre années de régime militaire.
Quand il accéda à la présidence de la République, il était à la tête de l'ICOM (Conseil International des musées), ce qui était une reconnaissance de ses compétences et de son engagement dans le domaine du patrimoine. Il a été ministre de la culture de 1978 à 1980 et a exercé de nombreuses autres responsabilités à la tête d'associations culturelles. Parmi ses nombreuses contributions écrites à l'histoire du Mali, on peut citer un ouvrage de référence publié en collaboration avec son épouse Madame Adame Ba Konaré : Les grandes dates de l'histoire du Mali.
Ce bref rappel relatif au profil intellectuel du Président, notamment à son expertise en matière de questions patrimoniales, s'imposait d'autant que certaines des critiques qui ont été faites à l'édification de ces monuments mettaient en cause les "penchants culturalistes" du président. Du côté officiel, certains ont rétorqué que le Président Konaré était sur un terrain qui lui était familier ce qui légitimait d'autant son initiative à leurs yeux.
En effet, le Président Konaré, qui mieux que quiconque mesure à sa juste valeur le rôle de la culture dans la réussite de tout projet politique ou économique d'envergure au Mali, a mis en oeuvre un vaste programme culturel dont les monuments ne constituaient qu'un volet. Ainsi, au cours de ses deux mandats de dix ans (1992-2002), Bamako et l'ensemble du pays furent dotés d'infrastructures culturelles et sportives de manière autonome ou à la faveur de grands événements internationaux organisés par le Mali comme la Coupe d'Afrique des Nations (CAN), en 2002. Parmi les infrastructures culturelles les plus importantes, on peut mentionner la nouvelle bibliothèque nationale dont une aile abrite une partie des Archives Nationales, le Conservatoire National des Arts et Métiers Bala Fassaké au flanc de la colline de Koulouba, l'agrandissement du Musée National, etc.
S'agissant des monuments, on perçoit à travers les discours officiels d'inauguration la fonction mémorielle qui est assignée à chacun d'entre eux. Mais c'est dans un texte écrit par un des architectes qui ont été très impliqués dans la conception et la réalisation des monuments, Hassiymou Ly, qu'on trouve la réponse la plus explicite à la question du rôle assigné aux monuments. Dans un texte succinct intitulé : "Monuments : les merveilles de Bamako. Le culte des monuments et la citoyenneté", un document du Ministère de la Culture disponible sur Internet, Ly fait l'historique du culte des monuments remontant au XIXè siècle et indique "que l'originalité du monument tient à son mode d'action sur les mémoires, sur le passé invoqué, convoqué, sublimé, incanté à la manière du présent…".
Définissant le terme monument, il remonte à ses origines latines (monumentum de monere qui signifie avertir, rappeler) et précise que le monument perpétue une mémoire, par le biais de l'émotion du recueillement et de l'étonnement, "il transmet par la mémoire des événements, des sacrifices, des rites ou des croyances à d'autres générations". Ainsi, le monument prolonge et préserve l'identité d'une nation et d'une communauté. On est par ailleurs confirmé par cet article que c'est bien le Président Konaré "qui par le fait du Prince est le véritable maître d'oeuvre de la genèse comme une page d'histoire inscrite dans l'espace public, il voulait affirmer la nouvelle identité du Mali, le changement survenu et la grandeur issue d'une légitimité populaire".
Après avoir émis le souhait et affirmé "que désormais ces oeuvres d'art serviront à l'instruction publique d'un grand peuple fier de ses conquêtes, de ses inscriptions urbaines et maître de sa destinée", il se montre plus circonspect quand à la réception de ces monuments par les citoyens. "Cependant une incertitude demeure quant à la pérennité du monument contre le vandalisme et le vieillissement". Et il observe que l'avenir de ces monuments est une question de citoyenneté : "Il sera d'autant plus respecté qu'il est familier et rapproprié".
L'article de Ly est tout à fait éclairant sur le rôle assigné à ces monuments et pose la question essentielle : celle relative au travail de mémoire qui pourrait se faire autour de ces lieux par leur appropriation. Lorsqu'on analyse l'iconographie des monuments dans sa diversité, on perçoit des cohérences thématiques qui se rapportent "aux événements, aux sacrifices, aux rites et aux croyances" que ces monuments sont censés exprimer et immortaliser. Les thématiques traitées procèdent d'un véritable déploiement de l'histoire nationale, une mise en scène même de cette histoire à travers les événements marquants et des symboles forts."
Dernière édition par jeanlouis.hucy le Mar 20 Juin 2017 - 11:38, édité 2 fois |
| |
| | jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
2450 77 Bois-Guillaume et/ou Bihorel Apprendre le détachement
| Sujet: Le buffle de Dô - Place de Sogolon - Bamako - Mali Mer 17 Aoû 2011 - 9:56 | |
| LES SYMBOLES FORTS AUX FONDEMENTS DE LA NATION
"La Nation au sens "du vouloir vivre ensemble" est d'abord une idée, un idéal qui s'exprime à travers des mythes et une vision partagée du monde. S'agissant du Mali, la gestation de la Nation était bien antérieure à la colonisation, l'existence des ensembles politiques successifs que furent le Ghana, le Mali et le Songhaï, ayant largement contribué à favoriser la cohabitation de peuples aux cultures variées. L'Empire du Mali (XIIIè-XVè siècles), dont le nom a été repris à l'indépendance par le territoire désigné de Soudan français, a particulièrement marqué cet espace, la mémoire de cet empire ayant été transmise de générations en générations par des traditions orales particulièrement bien structurées (comme nous l'avons montré dans le passage précédent, portant sur le griot). Le Mali lui-même tire son nom de Mandé, la province définie par le triangle Bamako-Kangaba-Kouroussa (à cheval entre le Mali et la Guinée) qui a été le berceau de l'Empire du Mali (déformation du mot Mandé - On trouve chez les auteurs arabes les appellations Malal ou Melel pour désigner le royaume du Mandé). L'histoire orale du Mandé, notamment celle qui se rapporte à Sunjata Kéïta, fondateur de l'Empire, tient une place importante dans la mémoire collective des Maliens." Le buffle de Dô - Place de Sogolon (Kalabancoura - Route de l'Aéroport) - Bamako - Mali12°34'51.44"N 7°59'29.78"W (source) "Le monument qui domine cette place présente un buffle, c'est le buffle de Dô et porte le nom de la mère de Sunjata Kéïta. L'histoire du buffle de Dô fait partie de l'épopée mandingue et se rapporte aux origines de la mère de Sunjata. Dô Kamissa, princesse de Dô et soeur aînée du roi Sakaran Koné s'était transformée en un buffle qui terrorisait les habitants de la contrée. Des chasseurs du Mandé (les frères Traoré Da Massa Oulani et Da Massa Oulamba) appelés à la rescousse vont abattre le buffle après maintes péripéties. En signe de reconnaissance, il sera proposé aux frères Traoré de choisir parmi les nombreuses filles du roi Sakaran Koné. Leur choix se porta sur la plus laide Sogolon Koné qu'ils ramenèrent au souverain du Mandé Famaghan Konaté qui en fit son épouse.
Ce monument rend donc hommage à la fois à Dô Kamissa pour son sacrifice et à la mère de Sunjata, Sogolon. A travers ces deux figures féminines, c'est un hommage rendu à la femme malienne de tous les temps. Les fresques décoratives, qui ceinturent le monument, procèdent de l'actualisation de l'hommage. Elles présentent des femmes maliennes contemporaines dans les différents secteurs d'activité."
Dernière édition par jeanlouis.hucy le Mar 20 Juin 2017 - 11:53, édité 3 fois |
| |
| | jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
2450 77 Bois-Guillaume et/ou Bihorel Apprendre le détachement
| Sujet: Place Kontoron ni Saané - Bamako - Mali Mer 17 Aoû 2011 - 9:59 | |
| Place Kontoron ni Saané (Niaréla, près de l'Ambassade de Russie) - Bamako - Mali12°38'35.34"N 7°58'45.41"W (source) "Le monument haut de sept mètres symbolise les trois personnages emblématiques de la chasse traditionnelle, activité essentielle au Mandé. C'est à l'intérieur de la confrérie des chasseurs que se formaient ceux qui avaient la charge de défendre la société des agressions extérieures (plus tard l'armée). Les associations de chasseurs, toujours puissantes en Afrique de l'Ouest, constituent des cadres à l'intérieur desquelles se transmettent des savoirs anciens et une certaine vision du monde. En haut du monument, on reconnaît les figures du simbo (maître des chasseurs), du sora (musicien animateur inséparable du chasseur) et un donso (chasseur). Quant à Kontoro et Saané, depuis la nuit des temps, ils représentent les divinités tutélaires de la chasse et font l'objet de rituels et de sacrifices.
On constatera que le cadre de la mémoire pour ce monument est typiquement celui de la religion traditionnelle, et à cause de cela, le choix de cette iconographie va susciter de vives critiques de la part de certains courants musulmans qui y ont vu une prime à l'idolâtrie."
Dernière édition par jeanlouis.hucy le Dim 24 Juin 2018 - 19:06, édité 1 fois |
| |
| | jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
2450 77 Bois-Guillaume et/ou Bihorel Apprendre le détachement
| Sujet: L'Hippopotame - Bamako - Mali Mer 17 Aoû 2011 - 10:02 | |
| L'Hippopotame (boulevard de l'Indépendance face au monument de l'Indépendance) - Bamako - Mali12°38'42.65"N 8° 0'33.79"W (source) "Animal emblématique, s'il en est au Mali, l'hippopotame se dit mali en bamanan, l'une des langues nationales du Mali et la plus parlée. Certains ont vite fait d'y voir l'origine du nom du pays, ce qui ne résiste pas à l'analyse. L'hippopotame est au centre d'une des plus belles légendes mandingues, celle de Mali Sadio, très vivace dans le Bafing (Bafoulabé), l'animal étant présenté comme une "force tranquille" et bienveillante."
Dernière édition par jeanlouis.hucy le Dim 24 Juin 2018 - 19:13, édité 1 fois |
| |
| | jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
2450 77 Bois-Guillaume et/ou Bihorel Apprendre le détachement
| Sujet: L'obélisque des idéogrammes - Bamako - Mali Mer 17 Aoû 2011 - 10:05 | |
| L'obélisque des idéogrammes - Bamako - Mali12°37'27.23"N 8° 1'48.83"W (source) "Les obélisques sont à mettre en rapport avec les formes commémoratives très anciennes en Afrique comme les mégalithes déjà signalés dans le nord du Mali et dont des exemplaires sont présentés au Musée National. Cette forme symbolise l'unité. M. J. Arnoldi y a vu l'influence des idées de Cheick Anta Diop ce qui les fait relever à ses yeux de l'afrocentrisme". Ce n'est pas le lieu ici d'ouvrir ce débat.
L'obélisque des idéogrammes porte sur ses côtés des idéogrammes de différents groupes ethniques du Mali et des signes de l'alphabet N'Ko, une association culturelle très dynamique qui utilise un alphabet créé en Guinée dans les années 1930."
Dernière édition par jeanlouis.hucy le Dim 24 Juin 2018 - 19:16, édité 1 fois |
| |
| | jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
2450 77 Bois-Guillaume et/ou Bihorel Apprendre le détachement
| Sujet: Statue de la Maternité - Bamako - Mali Mer 17 Aoû 2011 - 10:08 | |
| Statue de la Maternité (Cité du Niger face à l'ambassade d'Arabie Saoudite) - Bamako - Mali12°38'9.27"N 7°58'28.32"W (source) "Cette statue présente une mère portant son enfant. Il existe à travers Bamako une série de statues de ce type rendant hommage à la maternité.
La figure de la mère est très prégnante en Afrique et au Mali. La mère fait l'objet d'une sacralité que nul ne peut transgresser impunément. Ceci s'est vérifié au cours des événements dramatiques du 26 mars 1991 au cours desquels les femmes ont joué un rôle déterminant. Elles ont affronté, les mains nues, les tirs de balles des forces de répression pour soutenir leurs enfants dans la rue. C'est aussi et surtout un hommage à cette contribution majeure des femmes aux changements intervenus au Mali en 1991."
Dernière édition par jeanlouis.hucy le Dim 24 Juin 2018 - 19:20, édité 1 fois |
| |
| | jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
2450 77 Bois-Guillaume et/ou Bihorel Apprendre le détachement
| Sujet: Les trois caïmans - Bamako - Mali Mer 17 Aoû 2011 - 10:11 | |
| Les trois caïmans, Médine - Bamako - Mali[/url] 12°39'27.59"N 8° 0'2.43"W (source) "D'autres monuments, à l'iconographie tout aussi explicite, sont visibles à Bamako, comme celui dit des trois caïmans qui symbolisent la ville de Bamako."
Dernière édition par jeanlouis.hucy le Dim 24 Juin 2018 - 19:23, édité 1 fois |
| |
| | jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
2450 77 Bois-Guillaume et/ou Bihorel Apprendre le détachement
| Sujet: Place des Explorateurs - Bamako - Mali Mer 17 Aoû 2011 - 10:14 | |
| "LA MÉMOIRE DE L'ÉPOQUE COLONIALE :
M. Van Liempd, dans son mémoire, rappelle l'historique des supports de la mémoire coloniale qu'elle appelle "la mémoire imposée" et considère qu'elle a été réappropriée. C'est à Koulouba, au siège même du pouvoir d'État, que cette mémoire coloniale est la plus présente à travers des espaces verts qui ont été aménagés pour recevoir les statues d'explorateurs, de conquérants français et d'autres officiels tels que les gouverneurs coloniaux. Il faut rappeler que les bâtiments et l'architecture de Koulouba (ancien siège des gouverneurs) relèvent de cette mémoire coloniale."Place des Explorateurs (Koulouba entre la Place des Nations et le Carré des Cités et Villes Martyres du Mali) - Bamako - Mali12°39'57.13"N 8° 0'30.63"W (source) "On y voit les bustes des explorateurs E. Mage, R. Caillé, R. P. Hacquart, P. Soleillet dont nous ne pourrons rappeler les parcours individuels ici. A l'entrée de la place se tient debout un buste de Borgnis Desbordes, l'officier français qui a conduit la prise de Bamako en 1883. Au milieu, on aperçoit deux statues d'élèves africains, une fille et un garçon, dos à dos et plongés dans la lecture de leurs livres."
Dernière édition par jeanlouis.hucy le Lun 25 Juin 2018 - 17:50, édité 1 fois |
| |
| | jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
2450 77 Bois-Guillaume et/ou Bihorel Apprendre le détachement
| Sujet: Place des Gouverneurs - Bamako - Mali Mer 17 Aoû 2011 - 10:16 | |
| Place des Gouverneurs (Cour du bâtiment des Archives à Koulouba, près du Palais) - Bamako - Mali 12°39'37.49"N 8° 0'27.04"W (source) "Ce sont des espaces verts aménagés qui sont bordés dans le sens nord-est de vingt-six bustes installés chacun sur un piédestal en marbre. Ils représentent les gouverneurs du Soudan français de Borgnis Desbordes (1880-1883) à Sicurani (1959-1960)."
Dernière édition par jeanlouis.hucy le Lun 25 Juin 2018 - 17:53, édité 1 fois |
| |
| | jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
2450 77 Bois-Guillaume et/ou Bihorel Apprendre le détachement
| Sujet: Le Sofa de Samory - Bamako - Mali Mer 17 Aoû 2011 - 10:20 | |
| LA RÉSISTANCE À LA PÉNÉTRATION COLONIALELe Sofa de Samory-Woyowoyanko - Bamako - Mali12°37'21.22"N 8° 4'27.24"W (source) "De nombreux monuments ont été consacrés à la résistance comme celui qui présente une carte des villes martyres du Mali ou encore la fresque murale de Koulouba (nous y reviendrons) qui présente entre autres images des noms très connus (à travers tout le pays) de la résistance malienne à la pénétration et contre l'exploitation coloniale qui s'ensuivit.
Samory est l'une de ces figures les plus emblématiques de la résistance africaine à la pénétration française. Woyowoyanko constitue un lieu de mémoire et un lieu d'histoire au sens de Pierre Nora. C'est le site où les sofas de l'Almany Samory se sont durement affrontés aux troupes françaises conduites par Borgnis Desbordes (1888), faisant échec à leur avancée. Les troupes samoriennes conduites par Kèmè Bourèma infligèrent à cette occasion de lourdes pertes à l'armée coloniale."
Dernière édition par jeanlouis.hucy le Dim 24 Juin 2018 - 19:31, édité 1 fois |
| |
| | jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
2450 77 Bois-Guillaume et/ou Bihorel Apprendre le détachement
| Sujet: Monument aux héros de l'Armée Noire - Bamako - Mali Mer 17 Aoû 2011 - 10:24 | |
| LE MALI (SOUDAN) DANS LE GIRON FRANCAISMonument aux héros de l'Armée Noire - Place de la Liberté - Bamako - Mali12°38'47.22"N 8° 0'4.82"W (source) "L'histoire du Soudan sous domination française est présente à travers ce monument construit en 1922 et qui avait été l'un des rares à ne pas être déboulonnés à l'indépendance. Il y a une réappropriation de ce support de la mémoire coloniale mais d'une manière équivoque. La plupart des Bamakois (y compris des personnes d'un niveau d'instruction élevée) l'appellent les "sofas de Samory" ou les "guerriers de Samory" en souvenir de l'histoire du résistant déjà évoqué. M. Van Liempd décrit dans le détail l'histoire de ce monument érigé à l'image du Monument aux morts de Reims (les Soudanais ayant été très présents dans cette bataille comme dans d'autres). La sculpture réalisée par Vauthier figure cinq soldats noirs devant lesquels se tient un soldat blanc. L'inscription porte : "En témoignage de la reconnaissance envers les enfants d'adoption de la France, morts au combat pour la liberté et la civilisation".
Inauguré en 1924, le monument s'est enrichi de deux canons et plus récemment d'un jeu d'eau. La réutilisation de certains lieux de la mémoire coloniale imposée par les pouvoirs africains au lendemain de l'indépendance dans des démarches d'affirmation de l'identité nationale a été une pratique répandue, analysée par C. Coquery7 dans un article fort intéressant, paru dans un ouvrage consacré aux enjeux de mémoire dans l'histoire africaine."
Dernière édition par jeanlouis.hucy le Dim 24 Juin 2018 - 19:35, édité 1 fois |
| |
| | jeanlouis.hucy Globe-Surfeur "Or" (niv 1)
2450 77 Bois-Guillaume et/ou Bihorel Apprendre le détachement
| Sujet: Les Martyrs de Thiaroye - Bamako - Mali Mer 17 Aoû 2011 - 10:27 | |
| Place des Martyrs de Thiaroye (Bagadadji) - Bamako - Mali12°38'43.41"N 7°59'55.32"W (source) "Ce monument est dédié aux anciens combattants retenus au camp de Thiaroye (Sénégal) en attendant leur évacuation vers leurs pays respectifs après les loyaux services rendus à la France et toutes les humiliations et brimades subies dans les prisons allemandes durant la Seconde Guerre mondiale. Ces soldats furent victimes de leurs anciens compagnons français, le 1er décembre 1944 parce qu'ils s'étaient révoltés à la suite du refus de l'administration française de leur payer leurs primes de libération pourtant promises par les autorités françaises. Ils durent essuyer les tirs à bout portant de leurs "frères" d'armes français de "souche". Bilan : 35 morts, 35 blessés graves, 34 inculpations et 34 condamnations à des peines de prison de 10 ans ferme et des amendes de 10 000 F. Les inculpés furent en outre exhibés telles des bêtes à Dakar. Cet épisode dramatique a fait l'objet d'un film très connu de Sembène Ousmane : "Thiaroye"."
Dernière édition par jeanlouis.hucy le Dim 24 Juin 2018 - 19:38, édité 1 fois |
| |
| | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: [MALI] - Les monuments sur les ronds-points de Bamako | |
| |
| |
| | |
| |
| | |
| Sujets similaires | |
|
Page 1 sur 3 | Aller à la page : 1, 2, 3 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
| |