Il fallait trouver La Fontaine du Vaucluse
43°55'6.43"N 5° 7'56.33"E
La
Fontaine de Vaucluse, situé au pied d’une
falaise abrupte de 230 mètres, est la plus grosse source de
France ici appelée
fontaine .
Elle est aussi classée cinquième au rang mondial avec un débit d'eau annuel oscillant entre 630 et 700 millions de m³. Cette
résurgence sert de référence, en
hydrogéologie, pour la caractérisation d'un type appelé « source vauclusienne ».
Géographie [modifier]Située sur la commune de
Fontaine-de-Vaucluse près d'
Avignon, dans le
département de Vaucluse.
Vaucluse était autrefois le nom du village et a donné son nom au
département. Cette homonymie engendrant de nombreux problèmes, la
commune fut rebaptisée Fontaine-de-Vaucluse. Son nom médiéval
Vallis Clausa (« vallée close » en latin), en raison de sa position topographique, est à l'origine du toponyme
Vaucluse.
Géologie [modifier]Au-dessus de la fontaine se trouve une falaise de calcaire de 500 à
800 mètres d'épaisseur, parcouru par d'innombrables cassures et failles.
Celui-ci joue le rôle d'un réservoir, un aquifère
karstique, l'eau y circulant en suivant les discontinuités jusqu'à rencontrer une barrière de
calcaire et d'
argile.
La
source est l'unique point de sortie d'un bassin souterrain de 1 100 km² récupérant les eaux du
mont Ventoux, des
monts de Vaucluse, du
plateau d'Albion et de la
montagne de Lure. Elle alimente la
Sorgue.
L'eau de cette résurgence contenant un taux moyen de 200 mg/litre de
carbonate de calcium et ayant un débit annuel d'environ 700 millions de m³, ce réservoir d'alimentation perd chaque année 50 000 m³ de
calcaire. Ce phénomène de karstfication rapporté à la surface de l'
impluvium représente un volume annuel de 45 m³/km² qui disparait dissous dans l'eau
[1].
Ce chiffre devient plus parlant quand les calculs démontrent que dans
3,5 millions d'années, en toute logique, les monts de Vaucluse, le
plateau d'Albion et la montagne de Lure, d'une épaisseur de 1 500 m, devraient avoir totalement disparus
[2].
Histoire [modifier]

Pétrarque, Laure et Cupidon, allégorie de la fontaine de Vaucluse vers 1444
Le site fut durant l'Antiquité un lieu d'offrandes rituelles. On a ainsi retrouvé 1 600 pièces antiques du
Ier siècle av. J.-C. jusqu'au début du
Ve siècle.
Au cours de deux campagnes de fouilles, les spéléologues de la SSFV,
sous la direction du Département des recherches archéologiques
subaquatiques et sous-marines (DRASSM), ont remonté ce trésor monétaire à
la surface. On suppose que les débordements imprévisibles de la
fontaine ont été perçus comme une manifestation divine. Ces offrandes à
une divinité topique ont pu être aussi des gestes
votifs.
Exploration [modifier]La première plongée en scaphandre lourd a lieu en
1879, Nello Ottonelli s'aventura à 23 mètres. Il fallut ensuite attendre l'arrivée du scaphandre autonome en
1946 et
Jacques-Yves Cousteau pour atteindre 46 mètres, puis 74 mètres neuf ans plus tard. C'est la limite des plongées à l'air. En
1981, Claude Touloumdjian atteignit 153 mètres avec un mélange oxygène-hélium. Enfin, en
1983,
Jochen Hasenmayer parvint à 205 mètres. Pour descendre encore plus bas et toucher le fond il fallut utiliser des robots.
En
1985, la mission Modexa 350 lève le mystère sur la profondeur du système: en effet, le robot se pose par -305 mètres, et en
1989 un autre robot le Spélénaute (SSFV) atteint le point le plus bas du
siphon à 308 m de profondeur.
Structure [modifier]Aujourd'hui, les efforts conjoints des
géologues,
hydrogéologues,
hydrochimistes et
spéléologues ont permis d'avoir une meilleure conception du fonctionnement de cette source karstique
[3].
Si son impluvium récupère les eaux du mont Ventoux, des monts de
Vaucluse, du plateau d'Albion et de la montagne de Lure, il exclut la
montagne de Bluye, au nord, ainsi que le
Luberon et le
synclinal d'
Apt, au sud
[4].
Zone dénoyée [modifier]C'est celle du réservoir qui est accessible aux spéléologues. Elle dépasse -600 mètres puisque a été découvert, en période d'
étiage, à partir d'un
aven de
Saint-Christol,
la « rivière souterraine d'Albion » à la cote -610 mètres. Ce systèmes
des gouffres et avens, qui truffent le plateau d'Albion, est un des
facteurs les plus favorables à la karstification. Lors de violents
orages, il peut emmagasiner aux environs de 110 millons de m³
[4].
Zone noyée [modifier]Elle reste la grande inconnue. Un modèle mathématique a pu démontrer
qu'en se basant sur la plus basse cote de l'exutoire -308 m, et sur la
surface de l'impluvium, les réserves permanentes atteindraient 150
millions de m³
[4].
Écoulement [modifier]Sur une décennie le débit est compris entre 630 et 700 millions de m³
par an. Avec une moyenne de 22 m³/s, il est sept fois supérieur à la
totalité de l'eau potable distribuée dans le département de Vaucluse.
Première source de France pour les volumes débités; la Fontaine se
classe au 5
e rang mondial des sources les plus importantes
[4].
SOURCEGAGNANTS :
1/ chrisangel
2/ Nicole
3/ Patrice
4/ Jklms
