Place maitenant à la cathédrale de Strasbourg !
48°34'53.91"N / 7°45'3.38"E
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www.wikipedia.fr La Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg est une cathédrale catholique romaine à Strasbourg. Elle est représentative de l'architecture gothique. C'est actuellement la plus grande de France* : 142 m. Trois cent trente marches séparent le sol de la cathédrale de sa terrasse. Elle est reconaissable par sa seule tour et de son clocher surmonté d'une flèche.
« Prodige du gigantesque et du délicat » selon Victor Hugo, la splendeur de la cathédrale est visible de très loin dans la plaine alsacienne et peut être aperçue d'aussi loin que les Vosges ou que de la Forêt Noire.
HistoriqueConstructions plus anciennes Le site de la cathédrale de Strasbourg a été utilisé par plusieurs édifices religieux successifs à partir du l'occupation romaine - le site était occupé alors par un sanctuaire romain - jusqu'à l'édifice que nous connaissons aujourd'hui.
On sait qu'une cathédrale fut élevée par l'évêque saint Arbogast à la fin du VIIe siècle sur la base d'un temple dédié à la Vierge Marie mais il ne nous en reste rien.
Au VIIIe siècle, la première cathédrale fut remplacée par un édifice plus important qui sera terminé sous le règne de Charlemagne. Daté de 778, le testament de l'évêque Rémi (ou Remigius) atteste de sa volonté d'être inhumé dans la crypte. C'est certainemement dans l'édifice qu'ont été prononcés les serments de Strasbourg. Les fouilles menées récemment révèlent que cette cathédrale carolingienne avait 3 nefs et 3 absides. Un poème décrit cette cathédrale ornée d'or et de pierreries par l'évêque Ratald (ou Rathold). La basilique est la proie des flammes à de multiples reprises en 873, 1002 et 1007.
En 1015, Werner de Habsbourg, évêque de Strasbourg, pose la première pierre d'une nouvelle cathédrale sur les ruines de la basilique carolingienne. Il construit donc une cathédrale romane. Celle-ci brûle en 1176 car à l'époque les nefs étaient couvertes d'une charpente en bois.
Après le sinistre, Heinrich von Hasenbourg, nouvel évêque de Strasbourg, décide de la construction d'une nouvelle cathédrale. Il fallait que celle-ci soit plus belle que celle de Bâle qui venait d'être achevée. Le chantier de la nouvelle cathédrale commença sur les fondations de la construction précédente et ne s'achèvera que plusieurs siècles plus tard.
Construction de la cathédrale (1176-1439) La construction débute par le chœur et le transept Nord dans un style roman. Mais en 1225, une équipe venant de Chartres révolutionne la construction par l'apport du style gothique. Afin de trouver de l'argent pour terminer la nef, l'Église recourt aux indulgences en 1253.
Le grès des Vosges utilisé pour sa construction lui donne une couleur rose caractéristique.
Frontispice Il est richement orné. Les tympans de ses trois portails sont consacrés à la vie du Christ. Un double gable surmonte les portails.
Puis, au dessus la rosace, œuvre d' Erwin de Steinbach en constitue le point central.
La façade se caractérise par son grand nombre de sculptures.
La plus belle manifestation de cet ensemble architectural est la "galerie des apôtres" située au dessus de la rosace.
Le portail principal Le tympan du portail principal, à l'ouest, est entouré de statues des prophètes et a pour thème la Passion du Christ. Des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament sont représentées sur les voussures.
Le portail Nord Le portail Nord est décoré de statues représentant les vertus terrassant les vices, le tympan a pour sujet l’enfance du Christ et les voussures sont décorées d’anges et de personnages.
Le portail Sud Le portail Sud présente le thème classique des Vierges Sages (elles tiennent une lampe et les tables de la loi ouvertes à côté du mari idéal) et des Vierges Folles (elles tiennent les lampes retournées, serrent fermées les tables de la loi et sont à côté du tentateur qui tient la pomme de la tentation et a dans son dos des reptiles). Le tympan, quant à lui, représente le Jugement Dernier.
Les portails latéraux Deux autres portails sont sur les côtés de l’édifice au niveau des transepts. Du côté Nord, le portail Saint-Laurent, gothique tardif, est orné d’une statue du martyr du Saint, mort sur un grill.
Du côté Sud, le portail le plus ancien, de conception romane est décoré de trois statues. Celle de gauche représente l’Église, droite, couronnée et qui tient la croix et le calice.
Elle s’oppose à celle de droite qui représente la Synagogue, qui a les yeux bandés (elle refuse de voir la vraie foi), a sa lance brisée et laisse tomber les tables de la loi. Au centre, une statue représente le roi Salomon, surmontant deux petites statues rappelant son fameux jugement. Les deux tympans romans, représentent la Dormition et le Couronnement de la Vierge.
Les maîtres d'œuvre * Jean Von steinbach (façade).
* Michel De Fribourg (façade).
* Klaus de Lohr (façade).
* Erwin de Steinbach (façade).
* Johannes Hultz (tour).
* Ulrich Ensiger (tour). Maître d’œuvre de la tour de la Cathédrale d’Ulm.
L’intérieur L’intérieur de la cathédrale, est typiquement gothique et possède un décor riche et varié.
La nef La nef s’élève sur trois étages et contient une riche collection de vitraux. Dans le collatéral Nord, ils représentent les différents Empereurs du Saint Empire (XIIIe siècle), au Sud on peut admirer des scènes de la vie de la Vierge et du Christ (XIVe siècle). La grande rosace est quant à elle purement ornementale.
Plusieurs éléments sont particulièrement remarquables, et deux d’entre eux sont situés dans le croisillon Sud. Le Pilier des Anges, construit vers 1230, est le pilier central de la salle et porte douze sculptures de toute beauté : la première rangée représente les quatre évangélistes, surmontés d’anges jouant de la trompe. Le groupe supérieur comprend le Christ, assis, entouré d’anges portant les instruments de la Passion.
L’horloge astronomique Dans la même salle se trouve la fameuse horloge astronomique du XVIe siècle, richement décorée.
La définition de la date de Pâques est adoptée au concile de Nicée, en 325. Selon ce concile, Pâques tombe « le dimanche qui suit le quatorzième jour de la Lune qui tombe le 21 mars ou immédiatement après ».
L'horloge astronomique qui est une merveille mathématique calcule ce qu'on appelle le comput ecclésiastique, à une époque où les ordinateurs n'existaient pas encore.
Aujourd'hui les touristes ne voient que les figurines sculptées de façon remarquable de cette horloge mais derrière cet ensemble, c'est tout un mécanisme exceptionnel qui s'enclenche et qui représente une des plus belles curiosités de la Cathédrale.
Des personnages animés se mettent en mouvement à différentes heures. Un ange sonne la cloche tandis que le second retourne un sablier et que différents personnages, représentant les âges de la vie (de l’enfant au vieillard) défilent devant la Mort.
Au dernier étage se sont les Apôtres qui passent devant le Christ. L’horloge indique bien plus que l’heure officielle puisqu’elle permet aussi de connaître l’heure solaire (retard de trente minutes), le jour (représenté par les dieux de la mythologie, un dieu par jour de la semaine), le mois, l’année, le signe du zodiaque, la phase lunaire et la position de plusieurs planètes. L’ensemble des automates se met en fonction à 12 heures 30.
La légende raconte que le créateur de cette horloge aurait eu les yeux crevés à la fin de la création de celle-ci pour qu'il ne puisse pas la reproduire.
Dans cette même salle, remarquez la statue d’un homme, accoudé à une balustrade. La légende raconte qu’il s’agit d’un architecte concurrent de celui ayant construit le pilier des anges, prouesse architecturale de l’époque, qui prétendait que jamais un seul pilier ne pourrait soutenir une si grande voûte, et qu’il attendrait pour voir le tout s’effondrer….
La crypte La crypte, permet de découvrir la partie la plus ancienne de la Cathédrale, datée du XIe siècle et d’un très beau style roman.
Le chœur Le chœur roman dans lequel se trouve l'autel est surélevé car situé au dessus de la crypte, est décoré de fresques du XIXe siècle. Tout comme le plafond du trône de Neuschwanstein, celui du chœur rappelle l'art byzantin.
Il est orné en son centre d'un vitrail moderne, représentant la Vierge, à qui est dédiée la Cathédrale. On retrouve dans ce vitrail, don du Conseil de l’Europe, les douze étoiles du drapeau sur fond bleu, couleur de la Vierge .
Dans le croisillon Nord, un très bel ensemble sculpté et polychromé du début du XVIe siècle représente le Mont des Oliviers mais mériterait une sérieuse rénovation.
La chaire La chaire, extraordinaire dentelle de pierre, est un exemple de gothique flamboyant poussé à l’extrême.
Une cinquantaine de statues abordent de nombreux thèmes tels que les évangélistes, la Crucifixion ou encore Sainte Barbe. La petite sculpture d’un chien est à remarquer sur les escaliers, qui rappellerait l’habitude d’un prêcheur de venir accompagné de son chien.
L’orgue L’orgue de la cathédrale est très ornée mais de taille modeste.
Contrairement à la majorité des orgues qui sont «au fond» (de l’autre côté de la façade du parvis) des cathédrales, elle se situe dans la nef, contre un «mur» intérieur.
La flèche Terminée en 1439, la flèche de la tour Nord - qui fut la seule construite pour raison financière - culmine à 142 m au-dessus du sol.
La cathédrale de Strasbourg est une des seules grandes cathédrales de France dont la tour et dotée d'une flèche, typique de l'architecture germanique.
La folie des grandeurs et la malédiction Trois autres cathédrales eurent cependant le privilège de détenir ce glorieux laurier. Ainsi en France, la flèche de la cathédrale de Beauvais culmina à 153 mètres pendant 6 ans avant de s'effondrer en 1573. En Angleterre, l'ancienne cathédrale Saint-Paul de Londres afficha fièrement une tour de 150 mètres avant d'être détruite par un incendie. En Angleterre toujours, la cathédrale de Lincoln posséda une tour-lanterne s'élevant à une hauteur de 160 mètres qui s'effondra en 1549.
Notre-Dame battue Grâce à sa flèche, la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg resta l'édifice le plus haut du monde jusqu'en 1874, date de l'achèvement de la flèche de l'église Saint-Nicolas de Hambourg (147 m). Depuis le XIXe siècle, les flèches des cathédrales allemandes d'Ulm et de Cologne la dépasse avec les hauteurs respectives de 161 mètres et 157 mètres.
Comparaison La construction de la tour et de la flèche fut commandée par le maître d’œuvre Ulrich Ensiger qui commanda également la construction de celle de la cathédrale d’Ulm, ce qui a résulté à une nette ressemblance entre les deux cathédrales aux niveaux de ces deux éléments.
La cathédrale illuminée La cathédrale de Strasbourg est souvent connue et représentée illuminée. C'est là qu'elle montre toute sa splendeur. Elle est illuminée d'une couleur jaune, qui, sur le marbre foncé des murs, rend une belle couleur dorée ou d'or orangé (selon la lumière jaune). Chaque été, le soir, un spectacle gratuit de sons et de jeux de lumières sur la façade est de Notre-Dame se produit (à ne pas confondre avec le spectacle de sons et de jeux de lumières sur les ponts couverts et le passage Vauban).
Les murs Les murs, faits de grès, sont roses ou bruns. La pollution est aussi une cause de sa couleur actuelle…
Le grès, «Sandstein» en allemand qui signifie pierre de sable, n'est hélas pas lavable, contrairement à Notre-Dame de Paris par exemple, faite de pierre blanche.
Le mur intérieur de la façade du parvis est peu éclairée, malgré sa rosace - qui est la seule de la cathédrale - de taille non négligeable.
Les statues Les statues qui ornent actuellement la cathédrale sont quasiment toutes des copies. La plupart des originales sont préservées dans le musée de Notre-Dame qui se trouve sur le parvis ; d'autres (des copies, moulages en plâtre ?) sont conservées à l'intérieur du passage Vauban, derrière des grilles.
* Le passage Vauban actuel est à la fois un long couloir et un pont couvert (aucun rapport avec les ponts couverts d'en face) au-dessus de l'Ill (fleuve traversant Strasbourg de part en part) ; il servait également autrefois de barrage. Il est fait de grès et l'on peut monter sur son toit pouvant servir de terrasse panoramique. L'intérieur contient deux pont-levis. Il a les mêmes fonctions que le château de Chenonceau, mais il s'agit là d'un simple passage !
Il fait face au ponts couverts - qui étaient couverts autrefois, ils ne le sont plus actuellement -, reconnaissables par trois tours, et côtoie l'hôtel du département.
Légendes associées Une légende dit que l'édifice repose sur d'immenses pilotis de chène s'enfonçant dans les eaux d'un lac souterrain. Sur celui-ci roderait une barque sans passeur mais dont on entendrait néanmoins le bruit des rames. L'entrée au souterrain se trouverait selon la légende dans la cave d'une maison juste en face de la cathédrale. Elle aurait été murée il y a quelques siècles.
La légende du vent soufflant autour de la cathédrale : Autrefois, le Diable survolait la terre, en chevauchant le vent. Il aperçut ainsi son portrait sculpté sur la cathédrale. C'est le Tentateur, en train de courtiser les vierges folles (Matthieu 25, 1-13), et qui est représenté sous les traits d'un jeune homme séduisant. Il est vrai que son dos s'ouvre et qu'on voit en sortir des crapauds et des serpents, mais aucune des jeunes filles naïves auxquelles il s'adresse ne le remarque, ni bien peu de touristes faut-il ajouter. Très flatté et curieux, il eut l'idée d'y entrer pour voir si d'autres sculptures le représentaient à l'intérieur. Retenu prisonnier dans le lieu saint, il ne put en ressortir. Le vent l'attend toujours sur le parvis et hurle aujourd'hui encore d'impatience sur les places autour de la cathédrale. Le Diable, lui, furieux, fait le courant d'air, au fond de l'église, à la hauteur du pilier des anges !