Peu après Dordives, on tombe sur la première déviation du département. La Nationale 7 d'origine, en rouge, traversait Fontenay-sur-Loing.


On va donc emprunter le tronçon déclassé : 1700 mètres dans le passé.

La N7 d'origine, à 80 mètres du tracé actuel. 48° 6'40.48"N  2°46'20.52"E



Un village calme et préservé.  48° 6'29.18"N  2°46'23.05"E



Tout semble d'origine : le goudron, les bordures, les maisons, et même le panneau de signalisation ! 48° 6'25.52"N  2°46'22.45"E



Une maison de la fin du XVe siècle inscrite aux Monuments historiques en 1931.  48° 6'21.31"N  2°46'22.14"E





L'église Saint-Victorien (1860). 48° 6'14.85"N  2°46'26.12"E

Peu après Fontenay-sur-Loing, sur le bord de la N7, on tombe sur une chapelle peu commune : il s'agit de la chapelle de Notre Dame de la Route !

48° 4'32.04"N  2°46'2.84"E


Elle date de 1954, et elle a été crée pour les automobilistes par le curé Georges Preux.

Les vitraux représentent les blasons des principales villes où passe la N7, cette dernière étant symbolisé par le trait bleu.

Photos suivants glanées sur wikimedia.org

En haut à Gauche : Paris



En haut à gauche : Lyon
 

Sur la Nationale 7, même les institutions finissent par disparaître.

Toujours à Fontenay-sur-Loing, commune toute en longueur...



... le Relais des 100 bornes (pile-poil à 100 km depuis le début de notre périple) a fermé ses portes en 2000. Il avait ouvert avant guerre.

On a une vue (floue) en version GE.

48° 5'45.53"N  2°46'25.34"E



http://renault6.forumactif.com


http://bop03.skyrock.com

La fin est proche...  

http://bop03.skyrock.com

L'établissement a terminé en 2007 sous les coups d'une pelle mécanique. On n'aura pas de vue SV : la première Google-Car n'est passée que 2 ans plus tard.

A la place, on a construit une épicerie fine un supermarché Dia. On ne nous épargnera rien.


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Le mode d'emploi et le sommaire sont à retrouver >> ici <<, le début de la traversée du Loiret commence >> ici <<, et le parcours se télécharge en suivant ce lien.

En arrivant sur la forêt de Montargis, une bande claire dans la forêt a attiré mon attention. Avec ma perspicacité légendaire (les participants aux défis pourront témoigner... enfin, dès qu'ils auront fini de se tordre de rire ), je me suis dit qu'une autoroute était en construction !

48° 3'51.41"N  2°47'13.24"E



Puis je me suis rendu compte qu'il s'agissait en fait d'un nouveau concept : l'autoroute-Camel Trophy ! En effet, l'autoroute existe à l'est et à l'ouest, mais pendant 25 bornes, on roule en pleine nature !


L'autoroute en mode aventure.  48° 3'48.35"N  2°48'51.86"E



Il faut juste penser à ralentir un peu lorsque l'on quitte le bitume.  48° 3'41.43"N  2°40'34.76"E



Mais en activant SV, déception : la piste forestière et campagnarde a été goudronnée...  48° 3'57.37"N  2°47'53.93"E


Il s'agit en fait de l'autoroute A19, l'un des maillons du grand contournement de Paris.

Depuis la Nationale 7 : l'autoroute en version gymkhana.  48° 3'41.59"N  2°45'49.91"E



Et la version "autoroute de rêve" : ni camion, ni voiture, ni rien.  48° 3'7.11"N  2°50'42.60"E


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thecloclo81 a écrit:

Les Tueurs de la lune de miel (ou The Honeymoon Killers sur le second album)

Très belle découverte... dont Cramion nous a parlé 2 pages plus tôt (>> ici <<).

winnie a écrit:

thecloclo81 a écrit:

Les Tueurs de la lune de miel (ou The Honeymoon Killers sur le second album)

Très belle découverte... dont Cramion nous a parlé 2 pages plus tôt (>> ici <<).

La Nationale 7 longe la lisière ouest de la forêt de Montargis (4000 kectares). Et en plein milieu de cette forêt, une clairière de 232 hectares abrite le village de Paucourt (941 habitants lors de la dernière pesée).

48° 1'56.33"N  2°47'30.28"E


La forme de la clairière n'aurait pas évolué depuis 1787. A cette date, 48 bornes à fleur de lys (symbole du pouvoir royal) ont en effet fixé la limite entre la clairière et la Forêt Royale.



Carte de la Forêt Royale (première moitié du XVIIIème siècle)

http://ricjasforetmontargis.wifeo.com

Et en plein milieu de la clairière, on a même droit à une forme énigmatique ! (ça veut-être juste dire qu'à Paucourt, ils aiment bien la cueillette des escargots...   )





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Au niveau de la forêt de Montargis, le cours de la Nationale 7 a été déviée, créant ainsi une 4 voies bien plus rapide que le tracé originel.

En rouge, le tracé d'origine. En bleu, la déviation.


L'actuelle Nationale 7 forestière. 48° 2'54.93"N  2°45'34.14"E


Mais ce n'est pas celle qui va nous intéresser. On prend donc le chemin des écoliers, via Cepoy et Châlette-sur-Loing.

En traversant Puy la Laude, on est vite dans l'ambiance de la N7 d'origine : en effet, qui dit route nationale dit publicités murales.

St-Raphaël. 48° 3'14.40"N  2°45'37.67"E



Valentine. 48° 3'10.95"N  2°45'35.99"E



Dubonnet. 48° 3'8.66"N  2°45'34.06"E



L'Auvergne (?) 48° 3'7.34"N  2°45'33.33"E



Et à l'instar de la Route 66, on retrouve des pavés sur les plus vieux tronçons.  48° 2'44.65"N  2°45'14.06"E



Sur ces 5,3 km, pas grand chose d'autre à se mettre sous la dent, si ce n'est un tronçon originel de la N7 qui a été privatisé.



Les 600 mètres "manquants" font désormais partie d'un centre de contrôle pour poids-lourds.  48° 3'1.31"N  2°45'30.18"E


On finit par arriver à Montargis où l'on retrouve la déviation après 5,7 km.


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A Montargis, on a de nouveau droit à une déviation sans âme (en bleu) qui date de 1965... et à un tracé originel qu'on file découvrir (en rouge).



Montargis, c'est «la Venise du Gâtinais » : la ville compte 131 ponts et passerelles. Elle se situe en effet à la confluence du Loing, du Puiseaux, du Vernisson, et est traversée par le canal de Briare.

La version Google Maps permet de se faire une idée (la nationale 7 d'origine est colorée en saumon).



On emprunte donc la N7 originelle, et on arrive au premier bras du Loing. 48° 0'12.51"N  2°44'10.83"E



Deuxième bras du Loing.  48° 0'6.03"N  2°44'4.43"E



Troisième bras du Loing.  48° 0'4.59"N  2°44'3.72"E



Le Canal de Briare.  47°59'58.19"N  2°44'0.75"E



Pour d'autres vues des canaux et rivières, il faut s'éloigner de quelques mètres de notre route.

47°59'45.43"N  2°44'4.91"E



47°59'49.89"N  2°43'53.33"E



Mais malgré tous mes efforts, je n'ai pas débusqué de gondoliers dans cette Venise du Gâtinais.

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A Montargis toujours, la boutique Au Maréchal Duc de Praslin (aujourd'hui maison Mazet) rappelle que c'est là que furent inventées les pralines.

47°59'53.61"N  2°43'58.52"E




En effet, en 1686, le Duc de Choiseul, Comte de Plessis-Praslin, invente la Prasline. Bon, en fait, c'est son cuisiner, Clément Jaluzot, qui a eu l'idée. Mais la postérité, c'est comme ça : mieux vaut être le patron que l'employé.

Quelques années plus tard, Clément Jaluzot fonde une firme de praline et commercialise ses friandises dans la boutique présentée ici.  

Jusqu'alors, j'avais toujours pensé que les pralines étaient une invention italienne, au même titre que la frangipane et que le Nutella...   Et je n'arrive pas à me souvenir d'où je tenais cette idée saugrenue.


www.shopandbuy.fr


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La Commodité (commune de Solterre) est un quartier qui s'est développé le long de la Nationale 7. Ce petit bourg semble surgir du passé.

47°55'3.14"N  2°44'11.23"E


La mairie-école. Il est vrai que bien souvent, les maires ont beaucoup à apprendre. 47°55'7.23"N  2°44'12.70"E


Le relais routier des 120 km a mis la clé sous la porte (les 120 km, on ne les voit quasiment plus).  47°55'5.66"N  2°44'12.69"E


L'Auberge de la Route Bleue semble par contre toujours en fonctionnement. 47°55'4.29"N  2°44'11.47"E




Derniers jours de vie pour une antique publicité SAVIEM (qui veut dire Société anonyme de véhicules industriels et d'équipements mécaniques).  47°55'1.91"N  2°44'10.39"E


Un garage-station service hors service. 47°54'56.02"N  2°44'10.33"E



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Y a pas à dire, j'aime bien les tronçons déclassés de la Nationale 7.

Cette fois, on est à Nogent-sur-Vernisson. En rouge, le tracé originel, et en bleu, le contournement.  47°51'1.47"N  2°44'34.60"E




La N7 d'origine.

http://air.gatinais.free.fr

Dans le bourg, on croise l'hôtel des Postes qui date du temps où la Poste s'occupait encore du courrier et du téléphone. 47°50'48.38"N  2°44'30.56"E



En plein centre, l'étroitesse de la rue fait vite comprendre pourquoi la N7 a pris la tangente. 47°50'48.14"N  2°44'29.76"E



J'aime bien le toit de cette chaumière. Ça laisse à penser que la région est assez humide.  47°50'44.85"N  2°44'29.76"E




Depuis la déviation, on pouvait voir une belle publicité Bénédictine... avant que les peupliers ne gâchent totalement la vue. 47°51'11.21"N  2°44'40.89"E





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Petit HS pour préciser que le chef du Maréchal de Pessis-Praslin à créer la praline française au XVIIème siècle (la bouchée rose qui rentre dans la composition de la "Praluline") et il faut attendre 1912 et Jean Neuhaus pour voir apparaitre la praline belge (la bouchée enrobée de chocolat).
Je ne pensais pas qu'on parlerait de praline sur la route du Sud.

Remarquons qu'à la sortie de la ville, "Nogent" est peint sur le château d'eau. Et l'angle n'est pas choisit au hasard vu que le château d'eau est aligné sur la National 7 dans le sens du retour (car il faudra bien penser à rentrer un jour).


( 47°50'30.39" N 2°44'44.00" E )

Entre la famille Michelin et la Nationale 7, il y a comme une histoire douloureuse.

La société Michelin a été fondée en 1889 par les frangins André et Édouard Michelin.

Le 29 décembre 1937, Pierre Michelin (fils d’Édouard), cogérant de la Société Michelin et président de Citroën (en remplacement d'André Citroën), se tue lors d'un accident de la route sur la N7 au niveau de Mormant-sur-Vernisson. Il conduisait une Citroën Traction, et a percuté la Peugeot du chef de cabinet du ministre et député Paul Faure.

A ma connaissance, il n'y a pas de monument commémoratif sur les lieux.  47°56'54.98"N  2°44'7.95"E



Le 20 janvier 1949, Jean-Luc Michelin (petit-fils d'André) s'encastre sous un camion alors qu'il conduisait une Bugatti sur la nationale 7, à 16 km du précédent accident.

Jean-Luc Michelin, ses deux enfants et la bonne qui les accompagne sont tués sur le coup.

Le carrefour de l'accident, aux Bézards.  47°48'4.72"N  2°44'23.22"E


Le monument en hommage à à cette tragédie.



J'ai rarement vu une famille cumuler autant de drames. Outre les deux accidents de voiture, on notera:

• Étienne Michelin (fils du cofondateur Édouard), mort en 1932 lors d'un accident d'avion.
  
• Marcel Michelin (fils du cofondateur André, créateur en 1911 et président de l'AS Michelin que l'on a évoqué >> ici <<), mort en déportation en 1945.
  
• Jean-Pierre Michelin (fils de Marcel), tué en 1943 lors du débarquement en Corse.
  
• En 1949, Daniel Michelin (petit-fils du fondateur André) écrase accidentellement sa fillette de 2 ans en manœuvrant son véhicule.
  
• En 1961, Patrice Michelin (fils de Marcel) tue sa femme à la chasse (la justice conclut à un accident, mais il plane comme un sérieux doute...)
  
• Édouard Michelin (arrière-petit-fils du fondateur Édouard et fils de François qui fut gérant du groupe de 1955 à 1999), noyé en 2006 des suites d'un naufrage au large de l'Ile de Sein à 43 ans, alors qu'il est cogérant du groupe.
  

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